« Mais à quoi ça sert ? » Nous grommelions ces mots à notre prof de maths, nous demandant pourquoi nous devions passer d’interminables heures à tenter de comprendre des fractions et de résoudre des équations que nous n’allions jamais rencontrer dans notre vie, tout du moins pas sans calculatrice. Pourquoi devions-nous soumettre nos neurones à tant de pression ?
Parfois, c’était cela même le but. Par-delà l’instruction, faire ces calculs avait pour but d’aiguiser nos cerveaux et de nous exercer à une pensée d’ordre supérieur.
Pourquoi soumettre nos neurones à tant de pression ?Avec la Torah, c’est tout à fait différent. Quand on étudie un passage de Torah qui ne semble pas utile, comme un morceau de Talmud qui s’interroge sur combien Réouven devrait à Shimon dans une situation hypothétique, ce n’est pas seulement une gymnastique pour le cerveau. Quand on étudie la Torah, l’esprit absorbe la volonté et la sagesse de D.ieu, qui sont un avec D.ieu. Comprendre la Torah signifie que la personne ne se borne pas à digérer de l’information, mais qu’elle digère D.ieu Lui-même, pour ainsi dire, qui est par ailleurs insaisissable à nous autres, êtres très finis.
Tel est l’avantage de l’étude de la Torah sur l’accomplissement des mitsvot : nous ne faisons pas qu’étreindre D.ieu, comme avec toutes les mitsvot ; nous Le faisons entrer en nous, en L’invitant dans notre cerveau.
C’est pourquoi la Torah est appelée « nourriture de l’âme », car en saisissant un concept dans la Torah, l’âme est pour ainsi dire, en train de digérer, d’assimiler D.ieu.
Un petit bout de Tanya : en apprenant l’algèbre, on ne s’unit pas avec un triangle. Mais en étudiant la Torah, on devient unifié avec D.ieu.
(Inspiré du chapitre 5 du Tanya)
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