C’est difficile à avaler. On peut avoir les meilleures intentions du monde et souhaiter sincèrement qu’une personne soit heureuse, mais si on contrevient à sa volonté clairement exprimée, il est clair qu’elle ne sera pas contente.Les bonnes intentions ne donnent pas carte blanche Comme la fois où j’ai voulu faire une surprise à mes parents pour leur anniversaire de mariage, j’ai découpé des photos précieuses et originales pour en faire un collage. Je n’avais pas vérifié s’il y avait des doubles, et je n’avais pas non plus demandé la permission de figer de manière irréversible leurs images sentimentales dans une composition de mon cru. De grandes intentions, certes, mais j’ai néanmoins fait des dégâts.

Imaginez que vous ayez décidé de prendre un repas nourrissant et que vous avez l’intention de consacrer l’énergie que vous en aurez retirée pour vous concentrer sur un stimulant cours de Torah. Cependant, si cette nourriture que vous consommez n’est pas kasher, alors même si vous aviez des intentions altruistes, cela peut causer des dégâts spirituels. La nourriture non-kasher devient une partie de votre chair et de votre sang, et même si vous utilisez l’énergie qui en découle pour étudier la Torah ou pour prier avec ferveur, les kelipot (forces spirituelles du mal) ont une emprise sur cette nourriture et sur l’énergie que vous en retirez.

Ainsi, bien qu’il soit possible d’élever un acte matériel au rang d’acte saint en y insérant consciemment une bonne intention (comme faire du shopping pour avoir de beaux vêtements à porter le Chabbat), les bonnes intentions ne donnent pas une « carte blanche » pour aller à l’encontre de la volonté de D.ieu.

Un petit bout de Tanya : servir D.ieu signifie faire ce qu’Il veut tel que Lui le définit.

(Inspiré du chapitre 8 du Tanya)