Le vannage, qui constitue le av melakha de Zoré, est interdit le jour du Chabbat.1 Vanner fait référence à l’acte d’enlever la « balle » – l’enveloppe naturelle – du grain. L’action est traditionnellement réalisée au moyen d’un instrument pour jeter les grains en l’air de sorte que le vent déplace la balle, plus légère, à l’écart des grains, plus lourds.

Il y a un débat parmi les autorités halakhiques sur ce qui est exactement inclus dans cette melakha. Certains affirment que Zoré se réfère à la séparation des aliments de ce qui n’est pas comestible, spécifiquement au moyen du vent, comme cela était accompli dans le Mishkane.2 D’autres soutiennent que le vent n’est pas nécessaire, et que Zoré fait référence à la séparation des aliments des matières non-comestibles, en particulier au stade où les grains sont encore réunis avec leur balle. Toutes les étapes ultérieures de la préparation de la nourriture ne sont pas incluses dans Zoré, quelle que soit la méthode.3

Le Talmud de Jérusalem ajoute que Zoré peut également inclure la dispersion de choses dans le vent qui n’implique pas de séparer les aliments des non-aliments,4 par exemple, en crachant dans l’air, ce qui disperse des gouttelettes de salive dans l’atmosphère. Les principales autorités halakhiques adhèrent à cette compréhension de la loi,5 qui étend ainsi le champ d’une melakha en soi plutôt inhabituelle. D’après cela, il ne faut pas secouer une nappe à l’extérieur après un repas, ni souffler sur la poussière déposée sur la couverture d’un livre.

Zoré dans le Mishkane

Pour produire la farine nécessaire pour le le’hem hapanim, le « Pain de Proposition », et pour certains des sacrifices, le grain devait être vanné après avoir été battu.6 De même, des plantes étaient vannées pour obtenir les graines utilisées pour fabriquer des teintures pour certaines parties du Mishkane.7

Les Toladot de Zoré

  1. Vanner en jetant des produits du sol en l’air avec ses mains au lieu d’un instrument.8
  2. Retirer les grains de leur balle à la main.9