Le Chabbat : un cadeau
« J’ai un cadeau exquis dans mes trésors ; il s’appelle le Chabbat, et Je souhaite le donner au peuple juif »,1 dit D.ieu à Moïse. En effet, le Chabbat est un cadeau ; un jour unique et spécial. Notre observance du Chabbat témoigne du fait que D.ieu a créé l’univers et qu’Il exerce sur celui-ci une souveraineté absolue.2 En observant le Chabbat conformément à la halakha, nous manifestons notre engagement total envers D.ieu et Sa Torah.
Qu’est-ce qu’une melakha ?
En pas moins de 12 endroits, la Torah réitère l’interdiction d’accomplir une melakha, un « travail », le Chabbat, mais la définition exacte du type de travail dont il s’agit n’apparaît pas clairement dans les Écritures. Une idée fausse répandue est qu’il s’agit d’une interdiction d’aller au travail le Chabbat ; d’autres pensent que la Torah interdit uniquement l’utilisation de l’électricité et des technologies modernes. En réalité, bien que l’interdiction de la Torah englobe de nombreuses activités, elle est constituée d’un ensemble de lois très spécifiques. De la façon dont la Torah juxtapose le sujet de la construction du Mishkane (Tabernacle) avec le commandement d’observer le Chabbat, nos Sages ont déduit que les 39 types de travaux mis en œuvre pour la construction et l’entretien du Mishkane constituent les 39 melakhot.3
Avot et Toladot : parents et enfants
Chaque melakha se réfère en fait à une catégorie de travail, avec de nombreuses activités dérivées qui partagent des caractéristiques similaires. Comme ces activités sont des extensions de la melakha centrale, elles sont appelées toladot (des « enfants ») et la melakha principale est appelée av (« père »). Les avot et les toladot sont interdites de la même façon le Chabbat.4 Tout au long de cette section, nous utiliserons ces termes pour décrire la nature de chaque activité interdite.5
Prenons zoréa (semer) comme exemple. Le but du semer est de favoriser la croissance des plantes. Dès lors, si semer constitue le av, toutes les autres activités qui favorisent la croissance des plantes, telles que l’arrosage des cultures ou l’élagage des arbres, sont incluses dans cette melakha et dénommées toladot.
Les onze premières melakhot englobent toutes les étapes de la production du pain, depuis le labour jusqu’à la cuisson de la pâte. Le Talmud les appelle sidoura de-path, « le processus de la fabrication du pain ».6
Dans la rubrique qui va suivre, nous définirons chaque melakha et exposerons sa source dans le Mishkane. Nous donnerons également des exemples de toladot possibles pour chaque melakha et indiquerons des scénarios communs à éviter. Ce ne sera toutefois nullement un guide complet de l’observance du Chabbat. Les lois du Chabbat sont en effet nombreuses et complexes, et il est important de consulter une autorité rabbinique lorsque surgit une question pour savoir comment il convient de procéder en pratique.
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