Le battage, qui constitue le av melakha de dash, est interdit le Chabbat. Dans le Mishkane, dash était effectué en foulant les produits du sol ou en utilisant un fléau pour les battre afin d’extraire les graines. C’est pourquoi le av melakha de dash est défini comme le battage à l’aide d’un instrument conçu à cet effet, ou comme l’acte de fouler les grains.1
Dash est essentiellement le fait de retirer des aliments ou des liquides de leur contenant d’origine.2 Bien qu’à première vue cela semble concerner la plupart des fruits et des légumes que nous pelons, comme les bananes et les oranges, ce n’est pas le cas. Le battage dans le Mishkane était effectué pendant que la récolte était encore dans le champ. La plupart de nos fruits et légumes sont pelés juste avant d’être consommés car ils pourriraient s’ils étaient pelés si longtemps à l’avance. Dans la mesure où notre épluchage n’est pas comparable au battage, il n’est donc pas inclus dans la melakha. De plus, les peaux des fruits et légumes étant directement attachées peuvent être considérées comme faisant partie du fruit lui-même, c’est pourquoi leur retrait n’est pas différent de la coupe des fruits qui est évidemment autorisée.3 Il faut cependant veiller à ne pas utiliser un éplucheur le jour du Chabbat, mais un couteau.4
Dash dans le Mishkane
La farine était nécessaire pour le le’hem hapanim, le « Pain de Proposition », qui était cuit de façon hebdomadaire, ainsi que pour certains des sacrifices. Pour produire la farine, le blé devait être battu après sa récolte.5 Des plantes étaient également battues pour fabriquer des teintures pour certaines parties du Mishkane.6
Les Toladot de Dash
Mefarek, qui est une tolada commune de dash,7 comprend les activités suivantes :
- Retirer les pois ou les haricots d’une gousse non comestible.8
- Traire une vache. Puisque le lait est contenu dans la mamelle, le fait de tirer le lait est considéré comme dash.9
- Presser des raisins pour obtenir leur jus et des olives pour obtenir leur huile. La Torah accorde à sept liquides un statut spécial dans la loi juive. Étant donné que le vin et l’huile font partie de cette liste, les jus contenus dans les raisins et les olives ne sont pas considérés comme faisant partie du fruit, mais comme une entité distincte contenue dans le fruit. Les presser les extrait de l’endroit où ils sont contenus et est donc inclus dans dash. Le jus qui suinte des raisins ou des olives ne peut également être consommé, car cela peut amener une personne à presser le fruit pour produire davantage de jus.10
- Essorage des vêtements ou du tissu pour en faire sortir le liquide qui les imbibe. Si le liquide est clair, l’essorage du vêtement est interdit car il constitue la melakha de melabèn – lessiver. Si le liquide n’est pas clair, l’acte de mefarek est seulement constitué dans le cas où la personne veut utiliser le liquide qu’elle extrait. Dans la pratique, puisque la plupart des gens ne se soucient pas des liquides qu’ils extraient de leurs vêtements en les essorant, un tel essorage constitue une interdiction rabbinique.11
Décrets rabbiniques
Presser des fruits : Les sages ont craint que si les gens étaient autorisés à presser des fruits le jour du Chabbat, ils n’admettraient pas la différence fondamentale entre le fait presser des raisins et des olives qui est interdit, et celui de presser tous les autres fruits qui est autorisé. Ils ont ainsi interdit de presser tous les fruits ou légumes qui sont généralement pressés pour leur jus. De plus, si du jus s’écoule de lui-même d’un fruit que l’on a l’intention de presser, il est interdit de boire ce jus le Chabbat, car cela peut conduire à presser réellement les fruits pour en produire plus.12
Décongeler : Il est également interdit de piler de la glace pour la faire fondre ou de décongeler quelque chose dans un liquide. Lorsque l’aliment congelé devient liquide, une nouvelle substance a été créée dont la consommation est interdite le Chabbat sous l’interdiction de molid. De plus, transformer des substances congelées en liquides est comparable à presser des fruits pour leur jus, ce qui – comme nous l’avons dit – est interdit. Il est cependant permis de mettre de la glace dans une boisson, car la glace qui fond au fur et à mesure n’est pas perceptible en tant qu’entité distincte.13
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