Récolter, le av melakha de kotser, est interdit le Chabbat et comprend toute activité dans laquelle un outil est utilisé pour détacher une plante, une branche ou un fruit de sa source de croissance. Inhiber ou empêcher la croissance n’est pas inclus. Par exemple, ni prendre des fleurs dans un vase ni fermer un système d’arrosage n’est inclus dans kotser, bien que ces deux actions empêchent la poursuite de la croissance végétale. Autrement dit, kotser n’a rien à voir avec le fait d’empêcher quelque chose de pousser ; c’est le simple fait de séparer une plante de sa source de croissance.1

Le Talmud de Jérusalem2 comprend que kotser peut également s’appliquer aux humains et aux animaux. Par exemple, tondre la laine d’un mouton enlève la laine de sa source de croissance, tout comme se couper les cheveux et les ongles. La Halakha n’accepte pas cette définition dans son analyse finale, et bien que la tonte de la laine et la coupe des ongles soient interdites le Chabbat, elles appartiennent à la catégorie de gozez (tondre), plutôt qu’à celle de kotser.

Kotser dans le Mishkane

Kotser était accompli lorsque l’on cueillait les herbes utilisées pour produire des teintures pour le Mishkane3 et pour couper du blé pour produire de la farine pour certains des sacrifices et pour le le’hem hapanim, le « Pain de Proposition », qui était cuit de façon hebdomadaire.4

Les Toladot de Kotser

  • Soulever un pot de fleurs perforé du sol sur lequel il repose.5 Puisque la plante tire sa nourriture du sol, quand on le ramasse, c’est comme si on le détache de sa source de croissance.
  • Secouer un arbre pour en faire tomber les fruits.6 Cela « ressemble » seulement au av melakha, car ce n’est pas la façon habituelle de cueillir les fruits.
  • Cueillir un fruit ou un légume à la main lorsqu’il est normalement coupé avec un outil. Étant donné que le av melakha de kotser implique l’utilisation d’un outil pour récolter, cueillir à la main est une tolada.7

Décrets rabbiniques

Les Sages ont interdit certaines activités pouvant conduire une personne à transgresser la melakha de kotser.

  • Faire usage des arbres, y compris grimper sur un arbre, s’asseoir ou s’appuyer contre un arbre. Même placer un objet sur un arbre est interdit. Si une personne a laissé un objet sur un arbre, elle ne doit pas le retirer le jour du Chabbat. Il est interdit à quelqu’un qui grimpe délibérément sur un arbre le jour du Chabbat d’en descendre jusqu’à la fin du Chabbat, sauf si cela est absolument nécessaire.8
  • Sentir l’odeur d’un fruit encore attaché à l’arbre. Cette restriction ne s’étend pas aux fleurs, car on peut profiter pleinement d’une fleur en la sentant alors qu’elle demeure rattachée au sol. S’agissant des fruits, en revanche, on peut être tenté de les cueillir et de les manger.9
  • Manger des fruits tombés d’un arbre le jour du Chabbat.10 Le problème ici est que l’on risque de cueillir distraitement des fruits de l’arbre tout en ramassant ceux qui sont à terre.11
  • Faire usage d’un animal et monter un animal le jour du Chabbat.12 La principale préoccupation ici est que pendant que l’on monte à cheval, on pourrait casser une branche d’un arbre voisin pour l’utiliser comme aiguillon. Bien que cette préoccupation se pose seulement s’agissant d’animaux qui peuvent être montés, les Sages ont interdit l’utilisation de tous les animaux le Chabbat pour éviter toute confusion quant aux animaux interdits et autorisés. L’utilisation d’un animal dans ce contexte comprend toute activité, depuis le déplacement en chariot tracté par des chevaux au fait de couvrir un animal d’une couverture. Pour des conseils pratiques, il convient que les propriétaires d’animaux consultent un rabbin pour déterminer exactement ce qui peut ou ne peut pas être fait pour leur animal le jour du Chabbat.

Activités courantes à éviter

  • Grimper à l’arbre.
  • Cueillir des fleurs.
  • S’allonger dans un hamac ou s’asseoir dans une balançoire attachés directement à un arbre.
  • Jouer dans une cabane dans les arbres.
  • Ramasser des fruits gisant au sol sous un arbre.