Certains projets nécessitent beaucoup de travail. Supposons que vous fassiez une broderie géante avec une grande variété de couleurs et de détails complexes. Il faut des heures et des heures pour réaliser un tel chef-d’œuvre, ce qui nécessite beaucoup de patience. Mais quand vous avez fini, il y a automatiquement une récompense. Ce n’est pas quelque chose d’extérieur, comme un cornet de glace ; votre récompense est intrinsèque. C’est la broderie elle-même, prête à décorer un mur chez vous.

Les mitsvas fonctionnent de la même manière. Lorsqu’un Juif fait une mitsva, il ou elle élève un morceau du monde. Par exemple, si les Juifs accomplissent la mitsva de secouer le loulav pendant Soukot, ils élèvent cet objet rituel et font descendre sur celui-ci une lumière sainte. L’énergie physique mise en œuvre pour accomplir la mitsva devient elle-même sainte, et c’est pourquoi plus on investit d’énergie dans une mitsva, plus on fait descendre de sainteté ici-bas.

Plus encore : toute la nourriture que cette personne a mangée – qui a fourni l’énergie pour faire la mitsva – est également élevée, car elle a indirectement contribué à l’accomplissement de la mitsva. De cette manière, chaque fois qu’une bonne action est accomplie, plus d’énergie dans le monde se voit transformée. Ainsi, la récompense n’est pas quelque chose d’extérieur ; elle devient l’effet cumulatif de la mitsva elle-même. La récompense est intrinsèque : c’est le monde transformé en un lieu saint, autrement appelé l’ère messianique.

Mais voici le plus important : personne d’autre ne peut transformer la partie du monde qui vous est réservée. Chaque âme a été placée sur cette terre dans un seul et unique but : élever les étincelles attribuées à cette âme particulière. Cela rend chaque Juif indispensable dans l’effort mondial visant à faire descendre la sainteté au sein du monde.

Toutes les mitsvas ne sont pas égales. Certaines exigent plus d’efforts et de sacrifices que d’autres, comme donner la tsédaka. Lorsque l’on donne de l’argent durement gagné à une cause ou à une œuvre de bienfaisance, on renonce à des choses qui pourraient améliorer sa vie. Plus la mitsva exige d’efforts et d’énergie, plus la partie du monde qu’elle transforme est importante. Elle est alors plus efficace dans l’avancement du « projet » mondial d’élever ce monde physique et profane à l’état d’être une sainte demeure pour D.ieu et d’atteindre ainsi le but de la création.

Un petit bout de Tanya : Il y a un petit coin du monde qui attend que vous veniez le sanctifier.

(Inspiré du chapitre 37 du Tanya)