Lois des téfiline : Chapitre Deux
1. Comment écrit-on les téfiline de la tête ? On écrit les quatre passages sur quatre klaf, que l’on enroule [plie] chacun séparément, et on les met dans quatre compartiments faits d’une seule peau. Les quatre passages [des téfiline] du bras sont écrits sur quatre colonnes d’un seul klaf, que l’on enroule de la fin au début, et que l’on met dans un seul compartiment.
2. Il faut prêter attention à ces passages, car si [un passage qui doit être] « fermé » (stouma) est [écrit] « ouvert » (ptou’ha) ou [un passage qui doit être] « ouvert » est [écrit] « fermé », elles sont invalides. Les trois premiers passages sont tous ouverts et le dernier, qui est Veaya im chamoa, est fermé.
3. Il faut prêter attention à la forme longue et forme courte, de sorte que les quatre [passages] soient tels qu’ils sont écrits dans un livre de la Torah [dont l’exactitude] a été vérifiée, car si [ce qui doit être écrit à la] forme courte est [écrit à la forme] longue, cela est invalide, jusqu’à ce que l’on efface [ce qui a été écrit] en trop. Et si l’on a écrit à la forme longue ce qui doit être écrit à la forme courte, cela est invalide, et aucune correction ne peut être faite. Tels sont les [mots écrits à la forme] courte et [les mots écrits à la forme] longue dans ces quatre passages :
4. [Dans] le premier passage kadech li kol bekhor, [le mot bekhor est écrit à la forme] pleine, zakhor [est écrit à la forme] pleine, be’hozek [est écrit à la forme] courte, hotsi [est écrit à la forme] pleine, yotsim [est écrit] sans vav, yeviakha [est écrit à la forme] pleine, véhaémori [est écrit à la forme] courte, véayevoussi [est écrit à la forme] pleine, laavotekha [est écrit] sans vav, haavoda [est écrit à la forme] courte, matsot [est écrit à la forme] courte, hachevii [est écrit à la forme] pleine, matsot [est écrit à la forme] pleine, se’or [est écrit à la forme] courte, guevoulekha [est écrit à la forme] courte, baavour [est écrit à la forme] pleine, leot [est écrit à la forme] pleine, oulezikarone [est écrit à la forme] pleine, énekha [est écrit à la forme] pleine, torat [est écrit à la forme] pleine, hotsiakha [est écrit] sans youd, ha’houka [est écrit à la forme] courte, lemoada [est écrit à la forme] pleine.
5. [Dans] le second passage, veaya ki yaviakha, [le mot yaviakha est écrit] sans youd, vélaavotekha [est écrit] sans vav, ‘hamor [est écrit à la forme] courte, bekhor [est écrit à la forme] pleine, be’hozek [est écrit à la forme] courte, hotsianou [est écrit à la forme] pleine, vayaarog [est écrit à la forme] courte, bekhor [est écrit à la forme] pleine, mibekhor [est écrit à la forme] courte, véad bekhor [est écrit à la forme] pleine, zovéa’h [est écrit] sans vav, vekhol bekhor [est écrit à la forme] pleine, leot [est écrit à la forme] pleine, yadekha [est écrit] avec un he, ouletotafot [est écrit] sans le dernier vav, eneikha [est écrit à la forme] pleine, be’hozek [est écrit à la forme] courte, hotsianou [est écrit à la forme] pleine.
6. [Dans] le troisième passage, Chema, le ayin de Chema est grand, le dalet de e’had est grand. Meodekha [est écrit à la forme] courte, levanekha [est écrit à la forme] pleine, bevétekha [est écrit] sans le second youd, ouvekoumekha [est écrit à la forme] pleine, leot [est écrit à la forme] pleine, yadekha [est écrit à la forme] courte, letotafot [est écrit] sans les deux vav, éneikha [est écrit à la forme] pleine, mezouzot [est écrit] sans le premier vav, béteikha [est écrit] sans le second youd, ouvicharekha [est écrit à la forme] pleine.
7. [Dans] le quatrième passage, Veaya im chamoa [le mot chamoa est écrit à la forme] courte, mitsvotaï [est écrit] avec un seul vav, yore [est écrit à la forme] pleine, oumalkoch [est écrit à la forme] pleine, vétirochekha [est écrit] sans vav, véichta’havitem [est écrit à la forme] pleine, yevoula [est écrit à la forme] pleine, hatova [est écrit à la forme] courte, noten [est écrit à la forme] courte, otam [est écrit à la forme] courte, leot [est écrit à la forme] pleine, letotafot [est écrit] sans le second vav, einekhem [est écrit à la forme] pleine, otam [est écrit à la forme] courte, bevetekha [est écrit] sans le second youd, ouvekoumekha [est écrit à la forme] pleine, mezouzot [est écrit à la forme] pleine, betekha [est écrit] sans le second youd, ouvicharekha [est écrit à la forme] pleine, laavotekhem [est écrit] sans vav.
8. Il faut prêter attention aux fioritures (taguin) des lettres, qui sont de petits zaïn dressés sur certaines lettres qui en ont telles qu’elles sont écrites dans le rouleau de la Torah. Telles sont les lettres qui ont une fioriture dans ces quatre passages.
9. Dans le premier passage, il y a une seule lettre [qui porte des fioritures], c’est le mem fermé de miyamim sur laquelle se trouve trois zaïn. Dans le second passage, il y a cinq lettres, qui sont des he, et sur chacun de ces he se trouvent quatre zaïn. Ce sont : le he de ounetanah, le premier he et le dernier he de hikchah, le he de vayaharog, et le he de yadekhah. Dans le troisième passage, il y a cinq lettres [qui ont des fioritures,] ce sont le kof de ouvekoumekha, qui porte trois zaïn, le kof de oukechartam, qui porte trois zaïn, les deux tet et le pe de letotafot qui portent chacun quatre zaïn. Dans le quatrième passage, il y a cinq lettres [qui ont des fioritures :] le pe de véassafta, qui porte trois zaïn, le tav de véassafta, qui porte un zaïn, les deux tet et le pe de letotafot qui portent chacun quatre zaïn. Il y a au total seize lettres qui ont des fioritures. Si l’on ne fait pas les fioritures, ou que l’on en ajoute ou que l’on en retire, cela n’est pas invalide.
10. Celui qui achète des téfiline à un homme qui n’est pas un expert doit les vérifier. S’il lui achète cent téfiline [pour les revendre], il en vérifie trois : deux [téfiline] de la tête et un du bras ou deux [téfiline] du bras et un de la tête. S’il trouve qu’elles sont valides, [le scribe qui les a écrits] est reconnu [comme compétent], et toutes les autres [téfiline] sont [présumées] valides et aucune vérification n’est nécessaire. Et s’il les achète en différents paquets, elles doivent toutes être vérifiées, car on présume que ces paquets ont été achetés à plusieurs [scribes].
11. Celui qui écrit des téfiline lui-même ou les achète à un expert, ou les achète à une personne ordinaire et les fait vérifier et les remet dans leurs compartiments, n’a pas besoin de les [re]faire vérifier, même après plusieurs années. Tant que [la peau] qui les recouvre est intact, elles sont présumées [valides], et on ne craint pas qu’une lettre se soit effacée ou ait été trouée. Hilel l’ancien disait : « Celles-ci [mes téfiline] sont du père de ma mère ».
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