l’épreuve des eaux amères précède l’apport de l’oblation qui conditionne, néanmoins, leurs effets. D’après ce Tana, bien que l’accusée ait bu les eaux amères, on lui fait porter son offrande pour la fatiguer et l’inciter à avouer. À l’évidence, on agit ainsi par pitié et non par égard au nom de Dieu, puisque si c’était pour préserver le rouleau, celui-ci a déjà été effacé. מַשְׁקָהּ וְאַחַר כָּךְ מַקְרִיב אֶת מִנְחָתָהּ דְּאִי מִשּׁוּם מְגִילָּה הָא אִימְּחִיקָא לַהּ
Selon notre michna : « Toutes les autres oblations étaient placées dans un ustensile du Service du début jusqu’à la fin, tandis que celle-ci était d’abord déposée dans un panier d’osier égyptien puis dans un ustensile du Service juste avant le prélèvement de la poignée de farine brûlée sur l’autel. » La guemara relève une contradiction entre la michna et le début de cette longue baraïta qui va être analysée point par point : « Quel est le rituel suivi pour les oblations ? L’intéressé apporte l’offrande de sa maison au Temple dans des paniers en argent ou en or, et la dépose alors dans un ustensile du Service, la consacre dans un ustensile du Service, y ajoute de l’huile et de l’encens et l’emmène à un Cohen. Le Cohen l’apporte auprès de l’autel, l’approche du coin sud-ouest en face de l’arête du coin, et c’est suffisant. כׇּל הַמְּנָחוֹת וְכוּ׳ וּרְמִינְהוּ סֵדֶר מְנָחוֹת כֵּיצַד אָדָם מֵבִיא מִנְחָה מִתּוֹךְ בֵּיתוֹ בִּקְלָתוֹת שֶׁל כֶּסֶף וְשֶׁל זָהָב וְנוֹתְנָהּ לְתוֹךְ כְּלִי שָׁרֵת וּמְקַדְּשָׁהּ בִּכְלִי שָׁרֵת וְנוֹתֵן עָלֶיהָ שַׁמְנָהּ וּלְבוֹנָתָהּ וּמוֹלִיכָהּ אֵצֶל כֹּהֵן וְכֹהֵן מוֹלִיכָהּ אֵצֶל מִזְבֵּחַ וּמַגִּישָׁהּ בְּקֶרֶן דְּרוֹמִית מַעֲרָבִית כְּנֶגֶד חוּדָּהּ שֶׁל קֶרֶן וְדַיּוֹ
Le Cohen repousse l’encens d’un côté de l’ustensile, prend une poignée de la partie de la farine bien imprégnée d’huile, la dépose dans un autre ustensile du Service et la consacre de nouveau dans cet ustensile du Service. Il recueille l’encens du premier ustensile et le place sur la poignée de farine qu’il emporte ensuite sur l’autel. Là, il la fait fumer dans un ustensile du Service, la sale et la met sur le feu. וּמְסַלֵּק אֶת הַלְּבוֹנָה לְצַד אֶחָד וְקוֹמֵץ מִמָּקוֹם שֶׁנִּתְרַבָּה שַׁמְנָהּ וְנוֹתְנוֹ לְתוֹךְ כְּלִי שָׁרֵת וּמְקַדְּשׁוֹ בִּכְלִי שָׁרֵת וּמְלַקֵּט אֶת לְבוֹנָתָהּ וְנוֹתְנָהּ עַל גַּבָּיו וּמַעֲלֶה אוֹתוֹ לְגַבֵּי מִזְבֵּחַ וּמַעֲלֵהוּ וּמַקְטִירוֹ בִּכְלִי שָׁרֵת וּמוֹלְחוֹ וְנוֹתְנוֹ עַל גַּבֵּי הָאִישִּׁים
Quand la poignée a été brûlée, le reste de la farine est consommé par les Cohanim qui ont le droit d’y ajouter du vin, de l’huile ou du miel et doivent seulement éviter que l’offrande fermente. » קָרַב הַקּוֹמֶץ שְׁיָרֶיהָ נֶאֱכָלִין וְרַשָּׁאִין הַכֹּהֲנִים לִיתֵּן לְתוֹכָהּ יַיִן וְשֶׁמֶן וּדְבַשׁ וְאֵין אֲסוּרִין אֶלָּא מִלְּחַמֵּץ
En tout cas, il est enseigné dans cette baraïta que toutes les offrandes sont apportées de la maison au Temple « dans des paniers en argent ou en or », et non dans un ustensile du Service, comme l’affirme notre michna ! Rav Papa suggère de corriger la michna et d’adopter cet énoncé : « Toutes les offrandes sont apportées dans des ustensiles en métal utilisables pour le Service. » קָתָנֵי מִיהָא בִּקְלָתוֹת שֶׁל כֶּסֶף וּבִקְלָתוֹת שֶׁל זָהָב אָמַר רַב פָּפָּא אֵימָא בְּכֵלִים הָרְאוּיִין לִכְלֵי שָׁרֵת

Le Talmud Steinsaltz (Steinsaltz Center)

Traduit paragraphe par paragraphe; commenté par le Rabbin Adin Even-Israël Steinsaltz.

Il ressort de notre michna – qui énumère les particularités de l’offrande de la femme adultère – que le panier d’osier égyptien dans lequel cette offrande est apportée ne peut être utilisé comme ustensile du Service. À quel Sage peut-on attribuer cet avis ? Apparemment, pas à Rabbi Yossè fils de Rabbi Yehouda. Puisqu’il est enseigné dans cette baraïta : « Rabbi Yehouda ha-Nassi invalide les ustensiles en bois ou en une autre matière végétale pour le Service, tandis que Rabbi Yossè fils de Rabbi Yehouda les admet » ! מִכְּלַל דִּכְפִיפָה מִצְרִית לָא חַזְיָא כְּמַאן דְּלָא כְּרַבִּי יוֹסֵי בְּרַבִּי יְהוּדָה דְּתַנְיָא כְּלֵי שָׁרֵת שֶׁעֲשָׂאָן שֶׁל עֵץ רַבִּי פּוֹסֵל וְרַבִּי יוֹסֵי בְּרַבִּי יְהוּדָה מַכְשִׁיר
En réalité, reprend la guemara, notre michna peut même s’accorder avec l’avis de Rabbi Yossè fils de Rabbi Yehouda. Jusqu’à preuve du contraire, Rabbi Yossè fils de Rabbi Yehouda accepte pour le Service des ustensiles en bois de grande valeur, et non ceux, comme les paniers d’osier égyptiens, qui ne le sont pas. Rabbi Yossè fils de Rabbi Yehouda n’admet-il pas le principe déduit du verset (Mal. 1, 8) : « Approche-le donc à ton pacha ; tu verras s’il t’agréera, s’il te témoignera sa faveur » ? À l’évidence, lui aussi apprend de ce verset qu’il est inconvenant d’utiliser pour le Service des ingrédients ou des objets qu’on n’oserait présenter à un roi de chair et de sang. אֲפִילּוּ תֵּימָא רַבִּי יוֹסֵי בְּרַבִּי יְהוּדָה אֵימַר דְּאָמַר רַבִּי יוֹסֵי בְּרַבִּי יְהוּדָה בַּחֲשׁוּבִין בִּפְחוּתִין מִי אָמַר לֵית לֵיהּ לְרַבִּי יוֹסֵי בְּרַבִּי יְהוּדָה הַקְרִיבֵהוּ נָא לְפֶחָתֶךָ
La contradiction entre notre michna et la baraïta étant résolue, la guemara va examiner les différentes phases du rituel décrites par la baraïta. Arrivé au Temple : « L’intéressé dépose l’offrande dans un ustensile du Service et la consacre dans un ustensile du Service. » On déduit de cette formulation que les ustensiles du Service ne consacrent leur contenu, sans possibilité de rachat, qu’avec l’intention délibérée du propriétaire. En réalité, l’auteur de la baraïta a voulu dire que l’intéressé doit déposer l’oblation dans un ustensile du Service pour qu’elle y soit consacrée automatiquement, même s’il n’en avait pas l’intention. וְנוֹתְנָהּ לִכְלֵי שָׁרֵת וּמְקַדְּשָׁהּ בִּכְלִי שָׁרֵת שָׁמְעַתְּ מִינַּהּ כְּלִי שָׁרֵת אֵין מְקַדְּשִׁין אֶלָּא מִדַּעַת אֵימָא נוֹתְנָהּ בִּכְלִי שָׁרֵת לְקַדְּשָׁהּ בִּכְלִי שָׁרֵת
« L’intéressé y ajoute lui-même de l’huile et de l’encens » – Car il est dit (Lév. 2, 1) : « il versera dessus de l’huile et il mettra dessus l’encens. » וְנוֹתֵן עָלֶיהָ שַׁמְנָהּ וּלְבוֹנָתָהּ שֶׁנֶּאֱמַר וְיָצַק עָלֶיהָ שֶׁמֶן וְנָתַן עָלֶיהָ לְבֹנָה
Puis, « il l’apporte au Cohen » – Car il est écrit au verset suivant : « Il l’apportera aux fils d’Aaron (les Cohanim). » וּמוֹלִיכָהּ אֵצֶל כֹּהֵן דִּכְתִיב וֶהֱבִיאָהּ אֶל בְּנֵי אַהֲרֹן וְגוֹ׳
« Le Cohen l’apporte près de l’autel », car il est écrit au verset 8 : « il l’approchera de l’autel. » וְכֹהֵן מוֹלִיכָהּ אֵצֶל מִזְבֵּחַ דִּכְתִיב וְהִגִּישָׁהּ אֵצֶל הַמִּזְבֵּחַ
Enfin, « Il l’approche du coin sud-ouest, en face de l’arête du coin, et c’est suffisant. » D’où, de quel verset, déduisons-nous que le Cohen doit apporter l’ustensile contenant l’offrande à cet endroit précis ? מַגִּישָׁהּ בְּקֶרֶן דְּרוֹמִית מַעֲרָבִית כְּנֶגֶד חוּדָּהּ שֶׁל קֶרֶן וְדַיּוֹ מְנָלַן
De ce qu’il est écrit (Lév. 6, 7) : « Et voici la loi de l’offrande, les fils d’Aaron doivent l’apporter devant l’Éternel, en face de l’autel. » Et à ce propos, une baraïta rapporte le débat suivant D’après un premier Tana, anonyme, si la Tora avait employé seulement l’expression « devant l’Éternel », on aurait pu penser qu’il faut approcher l’offrande du côté ouest de l’autel, car c’est ce côté qui est « devant l’Éternel », c’est-à-dire devant la porte du Heikhal, lieu de la Présence divine. Aussi a-t-elle ajouté « en face de l’autel ». S’il s’agit de l’approcher « en face de l’autel », on aurait pu penser qu’il s’agit du côté sud où se trouve la rampe d’accès à l’autel. C’est pourquoi la Tora a précisé : « devant l’Éternel ». Comment le Cohen peut-il placer l’offrande à la fois « devant l’Éternel », à l’ouest, et « en face de l’autel », au sud ? Réponse – Il doit l’approcher de l’arête du coin sud-ouest de l’autel – pour qu’elle soit « devant l’Éternel », car, d’après ce premier Tana, anonyme (partageant l’avis de Rabbi Yehouda en Yoma 16a), l’autel et la porte du Heikhal se font face – et c’est suffisant. דִּכְתִיב וְזֹאת תּוֹרַת הַמִּנְחָה הַקְרֵב אוֹתָהּ בְּנֵי אַהֲרֹן לִפְנֵי ה׳ אֶל פְּנֵי הַמִּזְבֵּחַ וְתַנְיָא לִפְנֵי ה׳ יָכוֹל בַּמַּעֲרָב תַּלְמוּד לוֹמַר אַל פְּנֵי הַמִּזְבֵּחַ אִי אֶל פְּנֵי הַמִּזְבֵּחַ יָכוֹל בַּדָּרוֹם תַּלְמוּד לוֹמַר לִפְנֵי ה׳ הָא כֵּיצַד מַגִּישָׁהּ בְּקֶרֶן דְּרוֹמִית מַעֲרָבִית כְּנֶגֶד חוּדָּהּ שֶׁל קֶרֶן וְדַיּוֹ
Selon Rabbi El‘azar, l’expression « devant l’Éternel, en face de l’autel » aurait pu laisser entendre que l’offrande est approchée indifféremment du côté ouest ou du côté sud, puisque les deux instructions ne sont pas réalisables conjointement. Mais l’hypothèse est rejetée en vertu de cette règle : là où tu trouves deux versets, et l’interprétation de l’un permet de concilier les deux – alors que celle du second semble incompatible avec l’autre verset – on laisse de côté la seconde solution, et on s’en tient à la première. En l’occurrence, si le Cohen approche l’oblation du côté ouest, conformément à l’expression « devant l’Éternel », il fait fi de la seconde indication : « en face de l’autel », au sud. En revanche, il peut approcher l’offrande du côté sud, conformément à l’expression « en face de l’autel », et faire en sorte qu’elle soit aussi « devant l’Éternel », à l’ouest. Comment cela ? En l’approchant du coin sud. רַבִּי אֶלְעָזָר אוֹמֵר יָכוֹל יַגִּישֶׁנָּה בְּמַעֲרָבָהּ שֶׁל קֶרֶן אוֹ לִדְרוֹמָהּ שֶׁל קֶרֶן אָמַרְתָּ כׇּל מָקוֹם שֶׁאַתָּה מוֹצֵא שְׁנֵי מִקְרָאוֹת אֶחָד מְקַיֵּים עַצְמוֹ וּמְקַיֵּים דִּבְרֵי חֲבֵירוֹ וְאֶחָד מְקַיֵּים עַצְמוֹ וּמְבַטֵּל דִּבְרֵי חֲבֵירוֹ מַנִּיחִין אֶת שֶׁמְּקַיֵּים עַצְמוֹ וּמְבַטֵּל חֲבֵירוֹ וְתוֹפְסִין אֶת שֶׁמְּקַיֵּים עַצְמוֹ וּמְקַיֵּים חֲבֵירוֹ כְּשֶׁאַתָּה אוֹמֵר לִפְנֵי ה׳ בַּמַּעֲרָב בִּטַּלְתָּה אֶל פְּנֵי הַמִּזְבֵּחַ בַּדָּרוֹם וּכְשֶׁאַתָּה אוֹמֵר אֶל פְּנֵי הַמִּזְבֵּחַ בַּדָּרוֹם קִיַּימְתָּה לִפְנֵי ה׳ בַּמַּעֲרָב הָא כֵּיצַד מַגִּישָׁהּ לִדְרוֹמָהּ שֶׁל קֶרֶן
Et, dans ces conditions, comment l’offrande se trouve-t-elle « devant l’Éternel », à l’ouest ? Rav Achi explique – Rabbi El‘azar pense, comme Rabbi Yossè le Galiléen (Yoma 16a) que l’autel tout entier se trouve dans la moitié nord de la cour du Temple, de sorte que la partie sud de l’autel se trouve face au milieu de la porte du Heikhal. Aussi, en approchant l’offrande de cette partie sud de l’autel, près du coin ouest, mais pas nécessairement sur l’arête, le Cohen concilie les deux exigences : « devant l’Éternel » et « en face de l’autel ». וְהֵיכָן קִיַּימְתָּה אָמַר רַב אָשֵׁי קָסָבַר הַאי תַּנָּא כּוּלֵּיהּ מִזְבֵּחַ בְּצָפוֹן קָאֵי
Pourquoi le premier Tana, anonyme, de la baraïta a-t-il ajouté « et c’est suffisant » ? Quelle autre exigence aurait pu être imaginée ? Rav Achi explique : c’était nécessaire. On aurait pu penser que le Cohen doit incliner l’ustensile qui contient l’oblation pour qu’elle touche l’autel. Aussi le Tana a-t-il précisé qu’il suffit d’approcher l’ustensile. מַאי וְדַיּוֹ אָמַר רַב אָשֵׁי אִיצְטְרִיךְ סָלְקָא דַּעְתָּךְ אָמֵינָא תִּיבְּעֵי הַגָּשַׁת מִנְחָה גּוּפַהּ קָמַשְׁמַע לַן
Mais peut-être faut-il réellement que l’offrande touche l’autel ! C’est exclu parce que le verset : « Il l’apportera au Cohen… et il l’approchera de l’autel » (Lév. 2, 8) met les deux actions en regard. De même que l’intéressé apporte l’oblation au Cohen dans un ustensile, le Cohen aussi doit l’approcher à l’autel dans un ustensile. וְאֵימָא הָכִי נָמֵי אָמַר קְרָא וְהִקְרִיבָהּ אֶל הַכֹּהֵן וְגוֹ׳ וְהִגִּישָׁהּ אֶל הַמִּזְבֵּחַ מָה הַקְרָבָה אֵצֶל כֹּהֵן בִּכְלִי אַף הַגָּשָׁה אֵצֶל מִזְבֵּחַ בִּכְלִי
La baraïta poursuit – « Et le Cohen repousse l’encens d’un côté de l’ustensile » afin qu’il ne soit pas pris dans la poignée avec l’oblation, suivant l’enseignement de cette michna (Mena‘hot 6a) : « Si un caillou, un grain de sel ou un brin d’encens se sont glissés dans la poignée de farine prélevée par le Cohen, l’oblation est invalidée. » וּמְסַלֵּק אֶת לְבוֹנָתָהּ לְצַד אֶחָד כִּי הֵיכִי דְּלָא תִּקְּמוֹץ בַּהֲדֵי מִנְחָה כְּדִתְנַן קָמַץ וְעָלָה בְּיָדוֹ צְרוֹר אוֹ גַּרְגֵּר מֶלַח אוֹ קוֹרֶט לְבוֹנָה פָּסוּל
« Le Cohen repousse l’encens d’un côté de l’ustensile et prend une poignée de la partie de la farine bien imprégnée d’huile. » D’où, de quel verset, le déduisons-nous ? Réponse – De ceux-ci (ibid. 2, 2 et 16) : « Il y prendra une pleine poignée de sa fine fleur de farine (de blé) et de son huile… Et le Cohen fera fumer ce qui est le mémorial de sa fine fleur de farine (d’orge) et de son huile. » וְקוֹמֵץ מִמָּקוֹם שֶׁנִּתְרַבָּה שַׁמְנָהּ מְנָלַן דִּכְתִיב מִסׇּלְתָּהּ וּמִשַּׁמְנָהּ מִגִּרְשָׂהּ וּמִשַּׁמְנָהּ
« Il la dépose dans un ustensile du Service et la consacre de nouveau dans un ustensile du Service. » Pourquoi le Cohen doit-il la consacrer une seconde fois alors que l’intéressé l’a déjà fait ? Réponse – On établit un parallèle entre la farine de l’oblation et le sang d’un sacrifice. Dans ce dernier cas, bien que le sang ait été consacré par le couteau – un ustensile du Service – au cou de l’animal lorsqu’il a été égorgé, il faut le consacrer de nouveau en le recueillant dans un autre ustensile du Service ; de même, ici aussi ce n’est pas différent. La farine de l’offrande doit être consacrée à deux reprises dans deux ustensiles du Service. וְנוֹתְנוֹ לְתוֹךְ כְּלִי שָׁרֵת וּמְקַדְּשׁוֹ בִּכְלִי שָׁרֵת לְמָה לִי הָא קַדְּשַׁהּ חֲדָא זִימְנָא מִידֵּי דְּהָוֵה אַדָּם דָּם אַף עַל גַּב דְּקַדֵּישְׁתֵּיהּ סַכִּין בְּצַוַּאר בְּהֵמָה הֲדַר מְקַדֵּישׁ לֵיהּ בִּכְלִי שָׁרֵת הָכָא נָמֵי לָא שְׁנָא
« Il recueille l’encens du premier ustensile et le met sur la poignée de farine », car il est écrit (ibid. 6, 8) : « On en prélèvera une poignée… et tout l’encens qui est sur l’offrande », c’est-à-dire sur la poignée de farine qui va être brûlée sur l’autel. וּמְלַקֵּט אֶת לְבוֹנָתָהּ וְנוֹתְנָהּ עַל גַּבָּיו דִּכְתִיב וְאֶת כׇּל הַלְּבוֹנָה אֲשֶׁר עַל הַמִּנְחָה
« Il emporte la poignée de farine sur l’autel. וּמַעֲלֵהוּ