MICHNA Le mari de l’accusée (la sota) apportait son oblation de farine au Temple dans un panier d’osier égyptien et le remettait à un Cohen (Nbres 5, 18) qui le faisait porter par la femme pour la fatiguer. הָיָה מֵבִיא אֶת מִנְחָתָהּ בְּתוֹךְ כְּפִיפָה מִצְרִית וְנוֹתְנָהּ עַל יָדֶיהָ כְּדֵי לְיַגְּעָהּ
Cette oblation présentait trois particularités. Toutes les autres oblations étaient placées du début jusqu’à la fin dans un ustensile du Service, alors que celle-ci était d’abord déposée dans un panier d’osier égyptien, puis dans un ustensile du Service juste avant le prélèvement de la poignée de farine brûlée sur l’autel. כׇּל הַמְּנָחוֹת תְּחִילָּתָן וְסוֹפָן בִּכְלִי שָׁרֵת וְזוֹ תְּחִלָּתָהּ בִּכְפִיפָה מִצְרִית וְסוֹפָהּ בִּכְלִי שָׁרֵת
De l’huile et de l’encens devaient être ajoutés dans toutes les autres oblations (Lév. 2, 1), mais pas dans celle-ci (Nbres 5, 15). Toutes les autres sont des oblations de farine de blé (Ex. 29, 2), et celle-ci est une oblation d’orge (ibid.). L’oblation de l’Omer, bien qu’elle soit aussi une oblation d’orge, provient de la fine fleur de farine d’orge (Lév. 2, 14), tandis que celle-ci provient de farine grossière. Rabban Gamliel a déclaré : étant suspectée d’avoir commis un acte bestial, elle doit apporter une oblation d’orge, céréale utilisée pour nourrir les animaux. כׇּל הַמְּנָחוֹת טְעוּנוֹת שֶׁמֶן וּלְבוֹנָה וְזוֹ אֵינָהּ טְעוּנָה לֹא שֶׁמֶן וְלֹא לְבוֹנָה כׇּל הַמְּנָחוֹת בָּאוֹת מִן הַחִטִּין וְזוֹ בָּאָה מִן הַשְּׂעוֹרִין מִנְחַת הָעוֹמֶר אַף עַל פִּי שֶׁבָּאָה מִן הַשְּׂעוֹרִין הִיא הָיְתָה בָּאָה גֶּרֶשׂ וְזוֹ בָּאָה קֶמַח רַבָּן גַּמְלִיאֵל אוֹמֵר כְּשֵׁם שֶׁמַּעֲשֶׂיהָ מַעֲשֵׂה בְהֵמָה כָּךְ קׇרְבָּנָהּ מַאֲכַל בְּהֵמָה
GUEMARA On a enseigné dans une baraïta : « Aba ‘Hanin a expliqué au nom de Rabbi Eli‘ézer – Et tout cela, tout cet épuisement, pourquoi ? Réponse – On s’efforce de fatiguer la femme soupçonnée d’adultère, pour qu’elle se rétracte et qu’elle ait la vie sauve en passant aux aveux. Si la Tora se montre aussi miséricordieuse envers ceux qui outrepassent sa volonté, a fortiori envers ceux qui accomplissent sa volonté. » גְּמָ׳ תַּנְיָא אַבָּא חָנִין אוֹמֵר מִשּׁוּם רַבִּי אֱלִיעֶזֶר [וְכׇל כָּךְ לָמָּה] כְּדֵי לְיַגְּעָהּ כְּדֵי שֶׁתַּחֲזוֹר בָּהּ אִם כָּכָה חָסָה תּוֹרָה עַל עוֹבְרֵי רְצוֹנוֹ קַל וָחוֹמֶר עַל עוֹשֵׂי רְצוֹנוֹ
Qui prouve qu’on la fatigue par miséricorde, interroge la guemara ? Peut-être le fait-on pour que le rouleau contenant le passage relatif à la femme soupçonnée d’adultère, avec la mention du Nom de Dieu, ne soit pas effacé ! L’auteur de la baraïta pense, comme Rabbi Chim‘on dans la michna en 19a : וּמִמַּאי מִשּׁוּם דְּחָסָה הוּא דִּילְמָא כִּי הֵיכִי דְּלֹא תִּימָּחֵק מְגִילָּה קָסָבַר