Êtes-vous introverti ou extraverti ? Êtes-vous un « donneur » ou un « faiseur de paix » ? Quel est votre style de direction ? Et est-ce vraiment important ?

Quel est votre style de direction ? Et est-ce vraiment important ?

Vous avez peut-être déjà eu affaire à une ou plusieurs évaluations de la personnalité, de l’Ennéagramme au DiSC, en passant par Myers Briggs. Il se peut que vous aimiez naturellement vous analyser, ou que vous soyez sceptique quant à l’utilité de vous mettre dans une case. Vous vous demandez s’il est utile d’évaluer d’une manière ou d’une autre vos clients ou vos étudiants, même de façon plus informelle.

Selon Rabbi Yossef Its’hak Schneersohn, l’évaluation est non seulement utile, mais même cruciale pour pouvoir guider quelqu’un de manière appropriée. Pas nécessairement en utilisant les méthodes mentionnées ci-dessus, mais il doit y avoir une méthode. Tout comme il est important d’évaluer le QI et les capacités avant d’enseigner des informations, il est tout aussi important, sinon plus, d’évaluer la personnalité, les capacités émotionnelles et les circonstances de vie d’une personne afin d’être en mesure de l’aider à s’épanouir.

Dans Les Principes de l’Éducation et de la Guidance (chapitre 6), Rabbi Yossef Its’hak écrit que le caractère et les circonstances de vie de la personne guidée sont les deux piliers centraux sur lesquels repose l’orientation.

Il va sans dire que l’âme est illimitée et ne peut être contenue dans des étiquettes. Cependant, chacun a des manières d’exprimer son âme qui lui sont propres, et il est important de connaître les forces et les capacités d’une personne afin de savoir jusqu’où et dans quel domaine spécifique elle peut être encouragée à se dépasser.

Si une personne vient vous solliciter en tant que coach personnel ou mentor, elle est probablement confrontée à une épreuve. Il peut s’agir de son poids, de ses relations ou de sa capacité à affronter une situation donnée. Si vous voulez l’aider à aller de l’avant, en l’encourageant à se fixer de petits objectifs, il est essentiel que vous ayez des repères pour savoir ce qu’elle peut ou ne peut pas prendre en charge.

Quelques questions de caractère : est-elle facilement stressée ? Ses difficultés découlent-elles de problèmes de tempérament ? Est-elle facilement déprimée ? Manque-t-elle de confiance en soi ?

Quelques questions sur ces circonstances de vie : A-t-elle grandi dans une situation familiale difficile ? A-t-elle des problèmes financiers ? Vit-elle une vie urbaine trépidante ou une vie rurale calme ?

Ces questions ne sont pas posées arbitrairement, mais dans le but de savoir où en est le client, afin qu’il puisse établir un plan pratique pour aller de l’avant.

Leurs objectifs doivent être réalisables

Si vous coachez quelqu’un pour qu’il atteigne un certain objectif, celui-ci doit être adapté à cette personne. Ses objectifs doivent être réalisables et se situer dans le cadre des capacités que D.ieu lui a données. Si vous poussez trop haut ou trop loin, vous pouvez involontairement provoquer l’échec de votre client. Le Talmud enseigne : « Beaucoup ont essayé d’imiter les méthodes de Rabbi Chimone bar Yo’haï, et n’ont pas réussi » (Berakhot 35 b).

Ne mettez pas la barre si haut qu’elle soit trop difficile à atteindre.

La seule façon de savoir si un élève, un enfant ou un adulte est capable de travailler sur un objectif que vous souhaitez lui faire atteindre est de prendre le temps de poser des questions et d’évaluer s’il est effectivement capable d’atteindre cet objectif.

Réflexion personnelle : Avez-vous déjà procédé à une évaluation pour mieux connaître la personne à qui vous parlez ?

Source : Les principes de l’éducation et de la guidance, chapitres 6 et 7