« Qu’est-ce qui te dérange ? », demandez-vous à votre enfant, en attendant une réponse. Ou bien : « J’ai l’impression que tu affrontes quelque chose de difficile », dites-vous doucement à une amie.

Elle commence à expliquer son problème et tous les obstacles qui se dressent sur son chemin.

Ou elle commence à décrire les hauts et les bas de son mariage, mêlant également les difficultés qu’elle éprouve avec ses enfants.

C’est peut-être lié à son travail et elle sent au bord du burn-out, épuisée par un patron qui ne la soutient pas.

Votre rôle n’est pas de vous précipiter au secours de votre mentorée

Et il se trouve que vous avez la solution. Vous connaissez la bonne formule, les étapes exactes qu’elle pourrait entreprendre pour surmonter ses difficultés et atteindre son objectif.

Résistez à la tentation de les lui exposer. En tant que mentor, votre rôle n’est pas de vous précipiter au secours de votre mentorée, mais de l’amener à prendre ses responsabilités.

Le Rav Moshé Hecht, un émissaire du Rabbi dans l’État du Connecticut, s’est une fois retrouvé face à de terribles dettes et des problèmes communautaires. En désespoir de cause, il écrivit une lettre au Rabbi dans laquelle il criait Hatsiléni : « Sauvez-moi ! »

Le Rabbi répondit : « Avant que vous ne m’appeliez, je vous ai déjà répondu. J’ai déjà envoyé quelqu’un du nom de Rav Moshé Hecht. Faites connaissance avec lui et il vous sauvera. »

Le Rabbi croyait que le Rav Hecht était ingénieux et qu’il possédait en lui toutes les réponses pour trouver une solution.

Votre mentorée a besoin d’un mentor qui croit en elle. Dans sa capacité à trouver des solutions, tout en ayant quelqu’un à qui rendre des comptes. (Ceci est différent du travail d’un consultant auquel s’adresse un client en quête d’un conseil dans un domaine d’expertise donné, comme le marketing.)

Votre enfant ou votre amie se connaît mieux que quiconque et, lorsque la situation l’exige, elle peut trouver en elle ce dont elle a besoin pour réussir. Ouvrez-lui une perspective en lui demandant : « Eh bien, que penses-tu pouvoir faire pour améliorer les choses ? Quand y a-t-il eu un moment où ce n’était pas une épreuve pour toi ? »

À un certain stade, vous pouvez réfléchir ensemble et ajouter vos propres idées.

Mais donnez à votre enfant ou à votre amie l’occasion de réfléchir seule, de faire une introspection et d’essayer d’analyser ce dont elle a besoin pour atteindre ses objectifs.

Laissez-la se sauver elle-même.

Réflexion personnelle : Dans quelle mesure croyez-vous en votre mentoré-e ?