Il vous est demandé de conseiller une femme qui est clairement dépassée. Elle ne semble pas capable de s’en sortir.

Vous enseignez à une adolescente en difficulté, elle souffre visiblement et a une mauvaise conduite qui vous semble incompréhensible.

Vous avez un enfant qui dépasse clairement les bornes, apparemment déterminé à enfreindre toutes les règles.

Lorsque vous entamez une relation de mentorat, il est essentiel de vous poser une question : comment considérez-vous la personne que vous allez potentiellement mentorer ?

Comment considérez-vous la personne que vous allez mentorer ?

Indépendamment de ce que vous savez ou de ce que votre cerveau vous dit sur la personne en face de vous, en tant que mentor, vous devez développer un regard plus profond.

Pensez à Kora’h. Kora’h a organisé une rébellion contre le plus grand chef du peuple juif : Moïse lui-même ! Il contestait la nomination d’Aaron, le frère de Moïse, comme Grand Prêtre. Il a agi comme un « bad guy ». Pourtant, la Torah nomme une section entière d’après lui.

Pourquoi ? Parce que s’il avait tort sur sa manière de procéder, il avait de bonnes intentions. Fondamentalement, sa campagne contre Moïse provenait d’un désir de s’élever dans la sainteté, d’être comme un Grand Prêtre. C’est pourquoi la Torah considère Kora’h comme un homme qui, bien que fourvoyé, avait un objectif positif au cœur de son mauvais comportement.

En tant que mentor, pour pouvoir influencer votre mentoré-e, la façon dont vous le ou la considérez est déterminante. Il vous appartient d’arriver à percer à travers sa superficialité jusqu’à ce que vous perceviez les désirs purs d’une âme pure.

C’est plus que de voir quelque chose de positif que votre mentoré-e pourra faire à l’avenir. Il s’agit de remarquer quelque chose de positif que votre élève/enfant/ami manifeste présentement. Peut-être est-ce sa démarche de demander de l’aide. Peut-être son désir de vérité. Quel est le fond positif que vous pouvez voir maintenant ? Le succès de votre mentorat est de croire au bien actuel de votre « client », quelle que soit sa situation.

Réflexion personnelle : Comment considérez-vous votre mentoré-e ?

Source : Sefer Hasi’hot 5748, volume II, pages 504-505