Quand je vois un tas de raisins sur la table, je ne vois pas que des raisins sur la table. Je vois l’obscurité et la lumière, les ombres et la clarté, les couleurs et les reflets. En tant qu’artiste, j’ai tendance à remarquer automatiquement tous les détails, même si je ne suis pas en train de peindre. Mon œil est entraîné.
Le terme hébraïque pour « foi » ou « croyance » est émouna. Cependant, la émouna ne consiste pas seulement à croire, mais à s’exercer à ressentir cette croyance. Le mot émouna partage la racine du mot oumane qui signifie « artisan » – un ouvrier qualifié. Tout comme un ouvrier qualifié se forme de nombreuses années pour exceller dans son métier, nous devons entraîner notre esprit à penser et à méditer sur des sujets qui nous aideront à ressentir une crainte de D.ieu tangible.
L’essentiel est de le faire avec constance. Quand, jour après jour, nous passons du temps à contempler la grandeur de D.ieu, alors lorsque nous posons notre regard sur Son monde, nous ne voyons pas seulement un monde.
Nous voyons Sa grandeur, Sa puissance et le fait qu’Il donne la vie à toute la création. Nous voyons que « les cieux, la terre et tous leurs nombreux composants » sont vitalisés par D.ieu Lui-même. Nous nous souvenons qu’Il veut avoir une relation avec nous et se soucie que nous agissions tel qu’Il le demande dans la Torah. Et nous sommes constamment conscients de Sa présence.1
Car alors nos esprits sont entraînés.
Un petit bout de Tanya : Je peux m’entraîner à ressentir la crainte de D.ieu en observant le monde qui m’entoure.
(Inspiré du chapitre 42 du Tanya)
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