La joie de Pourim Katane

Chers amis,

Dans la mesure où cette année est une année embolismique, comportant deux mois d’Adar, ce mardi 14 Adar I est « Pourim Katane », le « Petit Pourim », et ce mercredi est donc « Chouchane Pourim Katane », sachant que le « vrai » Pourim a lieu au second mois d’Adar.

Aucune célébration particulière n’est prescrite pour ces jours, mis à part l’omission des supplications (« ta’hanoun ») des prières quotidiennes. Toutefois celui qui décide d’ajouter de la joie plus que d’ordinaire ne peut qu’y gagner. Voir notre article qui développe un point fondamental qui découle de cette loi.

Cela m’inspire autre chose. Pourim Katane est en effet « le jour qui aurait pu être Pourim », et il y a lieu de célébrer ce potentiel.

N’y a-t-il pas là une magnifique idée, celle de célébrer en permanence celui ou celle que nous pourrions être à l’instant présent ?

Non pas pour se consoler du fait que nous ne le sommes pas, mais au contraire pour entrer en contact avec ce « meilleur moi », et ce, au moyen de la joie qui a pour vertu de « transpercer toutes les barrières », y compris celle qui nous sépare de notre potentiel.

Encore nous faut-il avoir une vision de ce moi potentiel pour pouvoir le célébrer et l’atteindre. C’est pourquoi nos Sages ont ordonné à chacun de se « voir soi-même » comme s’il était sorti d’Égypte, comprendre : sorti de son « Égypte » personnelle, tout ce qui entrave de l’intérieur notre progression et notre élévation. Et le Tanya enseigne que ce doit être un processus quotidien, que c’est même l’essence du service divin et en particulier de la prière (ch. 47).

Alors, lé’haïm !, puissions-nous parvenir à ce niveau de délivrance personnelle, et puisse celle-ci s’inscrire dans la délivrance universelle avec la venue de Machia’h dès à présent !

Chabbat Chalom !


Emmanuel Mergui
au nom de l’équipe éditoriale de Chabad.org