Lois relatives aux autres pères d’impureté: Chapitre Six
1. L’impureté d’une idole est d’ordre rabbinique, et il y a une allusion dans la Torah : « Enlevez les dieux étrangers qui sont parmi vous, et purifiez-vous, et changez vos vêtements ». Et il y a quatre pères d’impureté [en ce qui concerne les idoles] : l’idole elle-même, ce qui est mis à son service, les [animaux] qui lui sont offerts, et le vin qui lui est offert en libation, et l’impureté de tous est d’ordre rabbinique.
2. L’idole elle-même contamine l’homme et les ustensiles par le contact, et les récipients en argile cuite par l’espace intérieur, et elle ne transmet pas l’impureté en étant portée, comme les [huit] rampants, ainsi qu’il est dit [à propos de l’idole] : « Tu la considèreras comme abominable » [où le terme employé est chekets, qui fait généralement référence aux reptiles, insectes… impurs, d’où la comparaison entre eux], et la mesure [définie pour qu’elle transmette l’impureté] est le volume d’une olive ; elle ne pourrait avoir un statut plus sévère qu’un cadavre. Mais si l’idole [entière] fait moins que le volume d’une olive, elle est pure.
3. Si l’on coupe une partie [lit. un membre], même si elle a la taille d’un aiguillon, elle est pure, car ce ne sont pas les parties [lit. les membres] qui rendent impurs, mais la forme [image ou sculpture] entière, ainsi qu’il est dit : « Vous les rejetterez comme une nidda » ; de même qu’une nidda ne transmet pas l’impureté par les membres [si ceux-ci sont coupés de son corps], ainsi, une idole ne transmet pas l’impureté par ses parties, [qui sont coupées]. Ils [les sages] ont appliqué [concernant l’idole] les indulgences qui existent concernant les pères d’impureté ; étant donné que son impureté est d’ordre rabbinique, ils l’ont considérée comme un rampant qui ne transmet pas l’impureté en étant porté, et comme un cadavre, qui ne transmet l’impureté que par le volume d’une olive et comme une [femme] nidda qui ne transmet pas l’impureté par ses membres [coupés].
4. Si une idole est démontée, bien qu’un novice puisse la remonter, et que toutes les parties soient intactes, elle ne transmet pas l’impureté.
5. Tout ce qui sert à l’idole est considéré comme un rampant, et contamine l’homme et les ustensiles par le contact et les récipients en argile par l’espace intérieur, et ne transmet pas l’impureté en étant porté. Et la mesure [minimale pour transmettre l’impureté] est le volume d’une olive, et même si l’on coupe le volume d’une olive de ce [les ustensiles] qui sert [à l’idole], cela transmet l’impureté comme un rampant ; ceci est une mesure de rigueur concernant ce qui sert [à une idole] et qui ne s’applique pas à l’idole même. Et le temple idolâtre même, ses pierres, son bois et son argile contaminent par le volume d’une olive par le contact, comme tout ce qui sert [à l’idole].
6. Celui qui introduit sa tête et la majeure partie [de son corps] dans un temple idolâtre devient impur, comme s’il l’avait touché. Et de même, un récipient en argile cuite dont la majeure partie est introduite dans un temple idolâtre devient impur. Les bancs et les sièges dont la majeure partie a été introduite dans un temple idolâtre sont impurs et sont tous premier degré d’impureté.
7. Une offrande à une idole transmet l’impureté par le contact et en étant porté, comme une nevéla, et la mesure [pour transmettre l’impureté] est le volume d’une olive. Toute chose qui lui est offerte, comme chair ou autres aliments et boissons, est considérée comme une nevéla, car l’Ecriture les a désignés comme « sacrifices pour des morts » ; et bien que ce qu’un aliment offert pour une idole ne peut jamais être annulé pour ce qui est d’être permis au profit, s’il est annulé, il y a doute concernant l’impureté. Par contre, un ustensile offert pour une idole qui a été annulé est pur. Et de même, une idole et les [ustensiles] mis à son service qui ont été annulés sont purs.
8. Du vin qui a été offert en libation à une idole contamine l’homme et les ustensiles par le contact, et les récipients en argile cuite par l’espace intérieur, et contamine l’homme en étant porté, comme une nevéla, et son impureté se transmet par le volume d’une olive, ainsi qu’il est dit : « Qui mangeaient la graisse de leurs sacrifices, qui buvaient le vin de leurs libations » ; le vin de leurs libations est considéré comme la graisse de leurs sacrifices. Et seul le vin qui a été offert en libation à la main devant une idole transmet cette impureté. Par contre, le vin des non juifs sans précision transmet une impureté légère comme tous les autres liquides impurs.
9. De toutes les règles que nous avons expliquées depuis le début de ce livre jusqu’à maintenant, tu apprends que les pères d’impureté, certains relèvent de la Torah et d’autres sont d’ordre rabbinique.
10. Tout ce qui contracte l’impureté par un père [d’impureté] qui relève de la Torah est un dérivé d’impureté selon la Torah. Et tout ce qui contracte l’impureté par un père [d’impureté] d’ordre rabbinique est un dérivé [d’impureté] d’ordre rabbinique.
11. Tout père d’impureté qui transmet l’impureté par le contact et non en étant porté, qu’il s’agisse d’un père [d’impureté] qui relève de la Torah ou d’ordre rabbinique, l’homme qui le touche ne contamine pas, au moment du contact, les vêtements, ni les hommes, ni les récipients en argile cuite, bien qu’il ne se soit pas séparé de ce qui le rend impur. Et il est, après ou avant de s’être séparé [de ce qui le rend impur] un dérivé [d’impureté] qui contamine les aliments et leur confère le statut de second degré d’impureté parce qu’il est premier degré [d’impureté].
12. Tout père d’impureté qui transmet l’impureté par le contact et en étant porté, qu’il s’agisse d’un père [d’impureté] qui relève de la Torah ou d’ordre rabbinique, l’homme qui le touche ou qui le porte contamine les vêtements au moment du contact et au moment où il le porte, et leur confère le statut de premier degré d’impureté. Et de même, s’il est en contact avec des aliments, il leur confère le statut de premier degré tant qu’il ne s’est pas séparé de ce qui le rend impur. Une fois qu’il s’est séparé de ce qui le rend impur, il a le statut de premier degré [d’impureté] en tous points et ne contamine pas les vêtements. Et s’il touche des aliments, ils ont le statut de second [degré d’impureté]. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Pour tous les pères [d’impureté], exceptées la nevéla, et la selle [où a pris place un zav]. Mais la nevéla et la selle [où a pris place un zav], bien qu’elles transmettent l’impureté par le contact et en étant portées, celui qui les touche ne contamine pas les vêtements au moment du contact, et s’il touche des aliments, ceux-ci sont second degré d’impureté. Et celui qui porte [une nevéla ou la selle d’un zav] contamine les vêtements au moment où il la porte, et s’il touche des aliments, ils sont second degré d’impureté. Et celui qui [les] porte contamine les vêtements au moment où il les porte. Et s’il touche des aliments avant de s’en être séparé, ils sont premier degré d’impureté, comme nous l’avons expliqué.
13. L’eau lustrale qui est en quantité suffisante pour l’aspersion, bien qu’elles soient considérées comme une nevéla et comme la selle [où a pris place un zav] dont seuls ceux qui les portent contaminent les vêtements, celui qui la touche contamine les vêtements au moment du contact, pour avoir porté, car il est impossible qu’il touche l’eau sans la remuer, et nous avons déjà expliqué que la fait de faire bouger est considéré comme porter. Et de même, celui qui touche la laine d’une nevéla ou qui touche les fils [qui ressortent] de la selle [d’un zav] contamine les vêtements au moment du contact pour avoir porté [ceux-ci], car il est impossible de touche de pareils éléments sans les faire bouger, et c’est pourquoi, il contamine les vêtements avant de s’être séparé [de ce qui le rend impur], comme le veut la loi pour celui qui porte.
14. Celui qui avale la nevéla d’un volatile pur, contamine les vêtements au moment où il l’avale, comme nous l’avons expliqué, et ceux-ci ont le statut de premier degré d’impureté. Et de même, s’il touche [à ce moment] des aliments, ils sont premier degré d’impureté. Et après l’avoir avalée, il est [considéré comme s’étant] séparé de ce qui le rend impur.
15. Celui qui brûle la vache rousse et les boucs brûlés, et celui qui envoie le bouc [à Azazel], bien qu’ils contaminent les vêtements durant le rituel, comme nous l’avons expliqué, s’ils touchent des aliments, même durant le rituel, ils ont le statut de second degré d’impureté.
16. Celui qui touche l’un des pères d’impureté qui se trouve dans un bain rituel, par exemple, une nevéla, un rampant, ou la couche [où s’est étendu un zav] qui se trouve dans un bain rituel, est impur, ainsi qu’il est dit : « Seulement une source et un puits de rassemblement d’eau sera pur, et celui qui touche leur carcasse deviendra impur » ; ils contaminent même quand ils se trouvent dans un bain rituel. Et quand celui qui a touché sort du bain rituel, il devient pur [s’il se sépare de l’impureté avant de sortir de l’eau]. (Et celui qui les porte contamine les vêtements au moment où il les porte. Et s’il touche des aliments avant de s’être séparé [de ce qui le rend impur], ils ont le statut de premier degré d’impureté, comme nous l’avons expliqué.) Et de même, quand un zav foule une couche posée dans un bain rituel, cette couche est impure. Et lorsque cette couche est sortie du bain rituel, elle est pure, car l’immersion lui est comptée [après avoir été séparée du zav]. Et celui qui touche cette couche alors qu’elle se trouve dans le bain rituel, s’il étend sa main et touche [quelque chose] à l’extérieur du bain rituel, il contamine les vêtements, et il est inutile de mentionner qu’il contamine les aliments et les boissons.
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