Lois relatives aux bénédictions : Chapitre Trois
1. Les cinq espèces [de céréales] sont : le blé, l’orge, le blé sauvage , l’orge sauvage et l’avoine . Ces cinq espèces sont appelées « récolte » quand elles sont en grains. Le blé sauvage est une sorte de blé, l’orge à deux rangs et l’avoine sont des sortes d’orge. Ces cinq espèces sont partout appelées tevouah (récole) quand elles sont en épis. Après avoir subi le battage et le vannage, elles sont appelées degane (céréales). Quand elles sont moulues et que leur farine est pétrie, elles sont désignées comme pain. Le pain fait de l’une de ces [céréales] est toujours désigné comme pain, sans aucun qualificatif.
2. Celui qui mange du pain doit au préalable réciter la bénédiction : « Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi de l’univers, Qui fais sortir le pain de la terre », et après [l’avoir consommé, il récite] les quatre bénédictions [des Actions de Grâce]. Quand on mange des céréales cuites telles quelles [entières, sans que leur enveloppe n’ait été retirée], on récite avant la bénédiction : « […] Qui crées le fruit de la terre » et après « […] Qui crées de nombreuses âmes ».
3. Avant [de consommer de] la farine de l’une des cinq espèces [de céréales], cuite et mélangée avec de l’eau ou avec un autre liquide pour qu’elle puisse être consommée et être mâchée, on récite la bénédiction « […] Qui crées des différentes sortes d’aliments », et après, [on récite] la bénédiction « […] pour la subsistance et la nourriture ». Si elle est fine au point de pouvoir être bue, on récite la bénédiction chéakol au préalable et « […] Qui crées de nombreuses âmes » ensuite.
4. Sur la farine [faite] d’une des cinq espèces cuite dans une marmite seule ou mélangée avec d’autres produits, comme [c’est le cas des] les beignets ou ce qui est semblable, et de même, le blé coupé ou pillé qui a été cuit dans une marmite, par exemple le blé pilé, les gruaux et ce qui est semblable, tout ceci étant appelé [céréales préparées] à la marmite, de même, pour tout mets dans lequel on mélange l’une des cinq espèces, que cela soit de la farine ou du pain, on récite la bénédiction : « […] Qui crées différentes sortes d’aliments ».
5. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Quand on considère [cette farine] comme [élément] principal, non [comme élément] accessoire. Mais si l’une des cinq espèces est [considérée comme] secondaire [dans un mélange] on ne récite la bénédiction que sur l’[aliment] essentiel et l’on est quitte [de son obligation pour] ce [l’aliment] qui est secondaire. Ceci est une règle générale concernant les bénédictions : « Dans tout cas où il y a [un aliment] essentiel qui est accompagné d’[un aliment] accessoire, on récite la bénédiction sur celui qui est essentiel et [on se] rend quitte [pour] celui qui est accessoire, que celui qui est accessoire soit mélangé avec l’essentiel ou non.
6. Qu’est-ce qu’un [aliment] accessoire mélangé [avec un aliment principal] ? Par exemple, sur un rave ou un chou [frisé] cuit mélangé avec de la farine d’une des cinq espèces comme liant, on ne récite pas la bénédiction de « […] Qui crées différentes sortes d’aliments », car le rave [ou le chou] est l’[aliment] principal, et la farine n’est là que pour accompagner. Car toute chose qui est mélangée pour épaissir, donner une odeur ou colorer un mets est considérée comme secondaire. Mais si elle est mélangée pour donner du goût au mélange, elle est considérée comme principale. C’est pourquoi, [avant de consommer] des douceurs faites avec du miel cuit, [mélangé] avec de l’amidon de blé comme liant, on ne récite pas la bénédiction : « […] Qui crées différentes sortes d’aliments », parce que le miel est [l’élément] principal.
7. Qu’est-ce qu’un aliment secondaire qui n’est pas mélangé [à l’aliment principal] ? Quand [un homme] doit manger du poisson salé et l’accompagne de pain pour que le sel ne cause pas de mal à sa gorge et à sa langue, il récite la bénédiction sur le [poisson] salé et [se] rend [ainsi] quitte [pour] le pain, parce que le pain est secondaire. Il en est de même pour tous les cas semblables.
8. Quand on émiette du pain, qu’on le cuit dans une marmite ou que l’on mélange dans une soupe, [dans ce dernier cas,] si ces morceaux font le volume d’une olive, ou [même s’ils ne font pas le volume d’une olive, mais qu’]il est visible que c’est du pain et son aspect n’a pas changé, on récite la bénédiction « […] Qui fais sortir [le pain de la terre] » avant [d’en consommer]. [Dans le premier cas, cas de la cuisson,] s’ils ne font pas le volume d’une olive ou que le pain a perdu son aspect par la cuisson, la bénédiction récitée est : « […] Qui crées différentes sortes de nourriture » .
9. Avant [de consommer] une pâte qui a été cuite dans le sol à la manière des bédouins, on récite la bénédiction « […] Qui crées différentes sortes d’aliments », puisqu’elle n’a pas l’aspect du pain. Si l’on fixe son repas dessus, on récite la bénédiction : « […] Qui fais sortir [le pain de la terre] ». De même, si l’on pétrit une pâte avec du miel, de l’huile, ou du lait, ou [si l’on pétrit la pâte avec de l’eau mais que] l’on y mélange différentes épices, et qu’on la cuit, ce qui s’appelle pat habaa bekissanine, bien que ce soit du pain, on récite la bénédiction : « […] Qui crées différentes sortes d’aliments ». Si l’on fixe son repas dessus, on récite la bénédiction : « […] Qui fais sortir [le pain de la terre] ».
10. Avant [de consommer] du riz cuit ou du pain fait de riz, on récite la bénédiction : « […] Qui crées différentes sortes d’aliments », et après, [on récite la bénédiction :] « […] Qui crées des âmes », à condition qu’il n’y ait pas autre chose que du riz. Mais pour le pain fait de millet, ou le pain fait d’autres sortes de légumineuses, on récite la bénédiction chéakol, et à la fin [la bénédiction] « […] Qui crées des âmes ».
11. Après [avoir consommé] tout [aliment] sur lequel on récite la bénédiction « […] Qui fais sortir [le pain de la terre] », on récite les quatre bénédictions des Actions de Grâce dans l’ordre. Après [avoir consommé] tout [aliment] sur lequel on récite la bénédiction « […] Qui crées des sortes de nourriture », on récite la bénédiction qui en inclut trois, exception faite pour le riz.
12. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Quand on mange au moins le volume d’une olive. En revanche, si l’on mange moins du volume d’une olive de pain ou d’un autre aliment, ou que l’on boit moins d’un révi’it de vin ou d’une autre boisson, on récite au préalable la bénédiction appropriée pour cet aliment, mais on ne récite ensuite aucune bénédiction. 13. Voici la bénédiction qui inclut les trois : « Béni sois-Tu, Eternel, notre D.ieu, Roi du monde, pour la subsistance et la nourriture, pour la terre agréable, bonne et large que Tu as bien voulu donner en héritage à nos ancêtres. De grâce, Eternel, notre D.ieu, ais pitié d’Israël, Ton peuple, de Jérusalem, Ta cité, de Sion, la demeure de Ta gloire, conduis-nous vers elle, réjouis-nous dans son édifice et nous Te bénirons dans la sainteté et la pureté. Béni sois-Tu, Eternel pour la terre et pour la subsistance. Les Chabbat et jours de fête, on inclut dans cette bénédiction un passage relatif à la sainteté du jour, comme l’on mentionne dans les Actions de Grâce après le repas.
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