Lois relatives aux bénédictions : Chapitre Quatre
1. Celui qui récite les Actions de Grâce après le Repas ou la bénédiction « qui en inclut trois » doit les réciter à l’endroit où il a mangé. S’il mange en marchant, il s’assoit à l’endroit où il arrête [de manger] et récite [les bénédictions]. S’il mange debout, il s’assoit à sa place pour réciter [les bénédictions]. S’il oublie de réciter les Actions de Grâce après le repas, et s’en souvient avant d’avoir digéré, il récite la bénédiction à l’endroit où il prend conscience [de son oubli]. Et s’il [quitte] délibérément [sa place sans réciter les Actions de Grâce], il revient à sa place pour réciter [les Actions de Grâce]. S’il a récité les Actions de Grâce après le repas] à l’endroit où il a pris conscience [de son oubli], il est quitte de son obligation. De même, s’il a récité les bénédictions debout ou en marchant, il est quitte de son obligation. A priori, les Actions de Grâce après le repas et la bénédiction « qui en inclut les trois » doivent être récités uniquement assis et à l’endroit où l’on a mangé.
2. Celui qui a un doute s’il a récité la [première] bénédiction « […] Qui fais sortir [le pain de la terre] » ou non ne répète pas cette bénédiction, parce qu’elle [cette bénédiction] n’est pas [une obligation de] la Torah [et il est à craindre qu’elle soit dite en vain]. Celui qui oublie de réciter la bénédiction « […]Qui fais sortir le pain de la terre », s’il en prend conscience avant d’avoir terminé [son repas], récite la bénédiction, et s’il en prend conscience après avoir terminé [son repas], il ne récite pas la bénédiction.
3. Si [une personne] qui mange dans une maison interrompt son repas pour se rendre dans une autre maison, ou sort de la porte de la maison pour parler avec un ami qui l’a appelée, étant donné qu’elle a changé de place, il doit réciter [les Actions de Grâce après le Repas] pour tout ce qu’elle a mangé, et récite à nouveau la bénédiction « […]Qui fais sortir [le pain de la terre] » avant de finir son repas.
4. Si des convives assis ensemble pour le repas sortent à la rencontre d’un jeune marié ou d’une jeune mariée, [la règle suivante est appliquée :] s’ils ont laissé une personne âgée ou malade, ils peuvent revenir à leur place et finir leur repas, sans réciter à nouveau la bénédiction [« […] Qui fais sortir le pain de la terre »]. Mais s’ils ne laissent personne, ils doivent [réciter] les Actions de Grâce avant de sortir, et réciter la bénédiction [« […] Qui fais sortir le pain de la terre »] avant [de continuer leur repas] quand ils reviennent.
5. Il en est de même s’ils sont assis [réunis] ensemble pour boire ou pour manger des fruits ; qui change de place [est considéré comme ayant] interrompu son repas, et doit donc réciter la bénédiction [finale pour ce qu’il a déjà mangé] et réciter à nouveau la bénédiction avant de manger. Celui qui change de place d’un coin à un autre dans une même pièce n’a pas besoin de réciter à nouveau la bénédiction. S’il mange à l’est d’un figuier et vient manger à l’ouest, il doit réciter à nouveau la bénédiction [avant de manger] .
6. Quand on récite la bénédiction sur le pain, on [se] rend quitte [de la bénédiction pour] ce qui accompagne le pain, parmi les mets et les fruits, et ce qui est semblable. En revanche, quand on récite la bénédiction sur l’accompagnement, on ne [se] rend pas quitte [de la bénédiction pour] le pain. Quand on récite la bénédiction sur des [céréales cuites] à la marmite [cf. ch. 3 § 3], on [se] rend quitte [de la bénédiction pour] le mets. Si l’on récite [la bénédiction sur] le mets, on ne [se] rend pas quitte [de la bénédiction pour] [les céréales cuites] à la marmite.
7. Si [une personne] décide d’arrêter de manger ou de boire, puis, change d’avis [et décide] de continuer à manger ou à boire, même si elle n’a pas changé d’endroit, elle dit à nouveau la bénédiction. Toutefois, si elle n’a pas cette intention [d’arrêter de manger ou de boire], et [au contraire] a l’intention de continuer à manger et à boire, elle ne doit pas réciter à nouveau la bénédiction, même si elle s’interrompt toute la journée.
8. Si [plusieurs convives] boivent [à la fin du repas] et disent [d’un commun accord] : « Venez, récitons les Actions de Grâce après le repas » ou « Venez, récitons le kiddouch », il leur est interdit de boire avant de réciter les Actions de Grâce [dans le premier cas] ou le kiddouch [dans le second cas]. S’ils veulent continuer à boire avant de réciter les Actions de Grâce ou le kiddouch, bien qu’ils n’en aient pas le droit, ils doivent réciter la bénédiction « […] Qui crées le fruit de la vigne » avant de continuer à boire. Mais s’ils disent [durant leur repas de Chabbat qui s’est prolongé jusqu’à la fin du Chabbat] : « Venez, faisons la havdala » [et qu’ils désirent continuer à boire], ils n’ont pas besoin de répéter la bénédiction.
9. S’ils [les convives] sont assis ensemble pour boire du vin, et qu’il leur est présenté une autre sorte de vin, par exemple, s’ils boivent du [vin] rouge et qu’on leur apporte du [vin] noir ou [s’ils boivent du [vin] âgé et que du [vin] nouveau leur est apporté, ils n’ont pas besoin de réciter à nouveau la bénédiction sur le vin, mais ils récitent la bénédiction : « Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi de l’univers, Qui es bon et Qui fais le bien ».
10. On ne récite pas la bénédiction sur un aliment ou sur une boisson sans l’avoir devant soi. Si [une personne] récite la bénédiction [sur un aliment] et que celui-ci lui est [ensuite] apporté, elle doit à nouveau réciter la bénédiction. Si [une personne] prend un aliment et récite la bénédiction, mais que celui-ci lui échappe des mains et est brûlé, ou est emporté par un fleuve, elle doit à nouveau réciter la bénédiction, même sur un autre aliment de la même espèce. Elle doit dire : « Béni soit le nom de Son règne glorieux » après la première bénédiction, afin que le Nom de D.ieu n’ait pas été prononcé en vain. Un homme peut se tenir proche d’un cours d’eau, réciter la bénédiction et boire, bien que l’eau qui se trouve devant lui au moment de la bénédiction ne soit pas celle qu’il boit, car telle est son intention initiale.
11. Il n’est pas nécessaire de réciter de bénédiction pour les [aliments consommés] au milieu du repas, comme [partie intégrante] repas, ni avant, ni après. Plutôt, la bénédiction « […] Qui fais sortir [le pain de la terre] » au début [du repas] et les Actions de Grâce après le repas incluent tous [les aliments], car tous [les aliments] sont accessoires au repas. Il est nécessaire de réciter une bénédiction avant [de consommer] des [aliments] qui ne sont pas partie intégrante du repas et qui sont [consommés] au milieu du repas [par exemple, les fruits], mais non [de réciter une bénédiction] après. Les aliments [qui sont consommés] après le repas, faisant partie intégrante ou non [du repas], nécessitent une bénédiction avant et après.
12. Le Chabbat et les jours de fête et dans un repas qui fait suite à une saignée ou à un bain ou [à tout autre moment] semblable où un le vin est l’élément essentiel du repas, si l’on récite la bénédiction sur le vin avant le repas, on est quitte [de son obligation] pour le vin que l’on boit après le repas, avant de réciter les Actions de Grâce. Toutefois, les autres jours, il faut à nouveau réciter la première bénédiction pour le vin qui [est bu] après le repas. Si du vin est apporté au milieu du repas, chacun [des convives] récite séparément la bénédiction [au lieu que l’un d’eux récite pour tous]. Car leur gorge n’est pas libre pour répondre Amen. [La bénédiction récitée pour le vin au milieu du repas] ne les rend pas quitte pour le vin qui [est bu] après le repas.
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