Lois relatives aux bénédictions : Chapitre Deux
1. L’ordre [des bénédictions] des Actions de Grâce après le repas est le suivant : la première [bénédiction] est [la bénédiction] « […] Qui nourris », la seconde [est] la bénédiction de [remerciement pour] la terre [d’Israël], la troisième [est la bénédiction :] « […] Qui construis Jérusalem », la quatrième est « […] Qui es bon et fais le bien ». La première bénédiction fut instituée par Moïse notre maître, la seconde fut instituée par Josué. La troisième fut instituée par [le roi] David et son fils [le roi] Salomon, et la quatrième fut instituée par les sages de la Michna.
2. Des ouvriers qui travaillent pour un employeur ne récitent pas de bénédiction avant [de manger] leur pain, et ne récitent après leur repas que deux bénédictions, afin de ne pas faire manquer au travail de leur employeur. La première bénédiction est la même que celle qui fut instituée [pour tout le monde], et la seconde [bénédiction] est introduite par la bénédiction relative à la terre, inclut [quelques parties de la bénédiction] « […] Qui construis Jérusalem », et est conclue par la bénédiction de la terre. S’ils [ne reçoivent aucune autre rémunération pour leur travail que] la pension, ou si l’employeur mange avec eux, ils récitent les quatre bénédictions [des Actions de Grâce] comme tout le monde.
3. Il faut exprimer un remerciement au début et à la fin de la bénédiction relative à la terre, et la conclure par « [Béni sois-Tu, ô Eternel,] pour la terre et pour la nourriture ». Qui ne mentionne pas dans la bénédiction sur la terre [d’Israël] « Une terre précieuse, bonne, et large » n’est pas quitte de son obligation. Il faut y mentionner l’alliance [de la circoncision] et la Torah , et mentionner l’alliance avant la Torah, car l’alliance mentionnée dans la bénédiction relative à la terre est l’alliance de la circoncision, concernant laquelle treize alliances furent contractées [avec Abraham, alors que seules] trois alliances furent contractées pour la Torah entière, ainsi qu’il est dit : « Voici les paroles de l’alliance… », « hormis l’alliance qu’Il a contractée avec vous à Horev”, “Vous vous tenez [aujourd’hui devant l’Eternel votre D.ieu] pour entrer dans l’alliance…».
4. On commence la troisième bénédiction par : « Ais pitié sur nous, Eternel notre D.ieu, et sur Israël Ton peuple, sur Jérusalem Ta ville, et sur Sion la demeure de Ta Gloire » ou alors « Console-nous, Eternel notre D.ieu avec Jérusalem Ta ville » et on conclut par « […] Qui construis Jérusalem » ou par « […] Qui consoles Son peuple Israël par la construction de Jérusalem ». C’est la raison pour laquelle cette bénédiction est appelée consolation. Qui ne mentionne pas la royauté de la Maison de David dans cette bénédiction n’est pas quitte, parce que c’est le propos de la bénédiction, puisqu’il n’y aura une parfaite consolation qu’avec la restauration de la royauté de la Maison de David.
5. Les [jours de] Chabbat et [de] fêtes, on commence [la troisième bénédiction] par [le sujet de] la consolation et on conclut par [le sujet de] la consolation, en mentionnant la sainteté du jour au milieu. Comment cela s'applique-t-il ? On commence par « Console-nous, Eternel notre D.ieu, dans Ta ville Sion » ou « Ais pitié Eternel notre D.ieu sur Israël ton peuple et sur Jérusalem Ta ville » et on conclut : « […] Qui consoles son peuple Israël par la construction de Jérusalem » ou « […] Qui construis Jérusalem ». Le Chabbat, on intercale au milieu [de la bénédiction le texte suivant :] « Notre D.ieu et D.ieu de nos pères, accepte de nous renforcer par Tes Commandements et par le Précepte du septième jour, ce [jour] grand et saint. Car, ce jour est grand et saint devant Toi, et nous nous y abstenons de tout travail et nous nous y reposons, avec amour, conformément à Ta Volonté. Par Ta Volonté, Eternel notre D.ieu, accorde-nous la tranquillité, afin qu’il n’y ait pas de détresse, d’angoisse et de plainte en le jour de notre repos ». Les jours de fête, l’on intercale au milieu [de cette bénédiction] : Yaalei Veyavo [« Notre D.ieu, et D.ieu de nos pères, que notre souvenir et le souvenir de nos pères… monte et vienne… »]. De même, les [jours de] Roch Hodech et les [jours de] demi fêtes, on intercale au milieu de la troisième bénédiction Yaalei Véyavo.
6. À ‘Hanouca et à Pourim, on ajoute au milieu de la bénédiction relative à la terre [le texte] Al Hanissim [« Concernant les miracles… »] comme l’on ajoute [ce passage] dans la prière. Quand un jour de fête ou un Roch Hodech tombe un Chabbat, on mentionne [le passage] Retse Veha’halitseinou d’abord et ensuite Yaalei Veyavo. De même, quand le Roch Hodech [du mois] de Tévét tombe un Chabbat, on mentionne Al Hanissim dans la bénédiction relative à la terre, et Retse Veha’halitseinou et Yaalei Veyavo dans la [bénédiction de] consolation.
7. La royauté [de D.ieu] doit être mentionnée trois fois dans la quatrième bénédiction. Quand un invité récite [les Actions de Grâces après le repas] chez son hôte, il ajoute une bénédiction pour son hôte. Que dit-il ? Qu’il soit la Volonté [de D.ieu] que [mon] hôte ne soit pas humilié en ce monde, et en disgrâce dans le monde futur… ». Il lui est permis d’allonger la bénédiction de son hôte et de s’y étendre.
8. Quand on récite les Actions de Grâce après le repas chez un endeuillé, on dit dans la quatrième bénédiction : « […] Le roi vivant, Qui est Bon et Qui fait le bien, D.ieu de vérité, le vrai juge, Qui juge avec justice, Qui gouverne son monde, et agit selon Sa volonté. Nous sommes Son peuple et Ses serviteurs et nous nous devons de Lui être reconnaissants pour tout, et de Le bénir ». On implore la compassion pour l’endeuillé pour le consoler, comme l’on désire, et on termine [les Actions de Grâce :] Ara’hamane [Celui qui est plein de compassion], etc…
9. Dans une maison de jeunes mariés, on récite la bénédiction des mariés après ces quatre bénédictions, à chaque repas où l’on prend part. Les esclaves et mineurs ne récitent pas cette bénédiction. Pendant combien [de temps] récite-t-on cette bénédiction ? Si [le mariage est celui d’]un veuf qui épouse une veuve, on récite cette bénédiction le premier jour uniquement. S’il s’agit d’un jeune homme qui épouse une veuve, ou d’un veuf qui épouse une jeune fille, on récite cette bénédiction tous les sept jours de festin.
10. Cette bénédiction que l’on ajoute dans la maison des jeunes mariés est la dernière des sept bénédictions du mariage. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Si les convives étaient présents [lors du mariage] et ont entendu les bénédictions du mariage. Toutefois, si les convives sont d’autres personnes qui n’ont pas entendu la bénédiction du mariage lors du mariage, on récite pour eux les sept bénédictions du mariage après les Actions de Grâce, comme lors du mariage. Et ce, à condition qu’il y ait dix personnes, le marié inclus.
11. Telles sont les sept bénédictions : Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu Roi de l’univers, Qui as tout créé pour Sa gloire. Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi de l’univers, Qui crées l’homme. Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi de l’univers, Qui as façonné l’homme à Son image, lui a donné Son apparence, a fixé sa forme et a préparé pour lui un édifice éternel. Béni sois-Tu, Eternel, Qui crées l’homme. Que [Jérusalem] la [femme] stérile, se réjouisse et soit en liesse, lorsque ses enfants se rassemblent en elle, avec joie. Béni sois-Tu, Eternel, Qui réjouis Sion par ses enfants. Accorde une joie intense aux amis qui s’aiment, comme Tu as réjoui Ta créature dans le jardin d’Eden, auparavant. Béni sois-Tu, Eternel, Qui réjouis le marié et la mariée. Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi du monde, Qui as créé la joie et l’allégresse, le marié et la mariée, la satisfaction, la jubilation, le contentement et le plaisir, l’amour, l’amitié, l’harmonie, la fraternité. Eternel, notre D.ieu, fais que l’on entende bientôt, dans les cités de Judée et dans les rues de Jérusalem, la voix de la joie et la voix de l’allégresse, la voix du marié et la voix de la mariée, la voix de l’exultation des mariés sous leur dais nuptial et des jeunes gens, à leurs banquets joyeux. Béni sois-Tu, Eternel, Qui réjouis le marié avec la mariée.
12. Si l’on oublie, le Chabbat un jour de fête, de mentionner la sainteté du jour, [la règle suivante est appliquée :] si l’on s’en souvient avant de commencer la quatrième bénédiction, le Chabbat, on dit : “Béni sois[-Tu] Eternel […] Qui as donné le repos à Son peuple Israël, en signe et en alliance sainte, Béni sois-Tu, Eternel Qui sanctifies le Chabbat. Un jour de fête, on dit : « Béni sois […] Qui as donné des jours de fête à Son peuple Israël pour les réjouissances et pour la joie. Béni sois-Tu, Eternel, Qui sanctifies Israël et les temps ». Il commence la quatrième bénédiction et conclut. S’il se souvient [d’avoir omis les passages propres à la fête] après avoir commencé la quatrième bénédiction, il s’interrompt et recommence au début, la bénédiction de « […] Qui nourris ».
13. Si l’on oublie d’intercaler Yaalei Véyavo un jour de Roch Hodech, et que l’on s’en souvient avant de commencer la quatrième bénédiction, on dit : « Béni sois […] Qui as donné des Roch Hodech à Son peuple Israël en souvenir. [Cette bénédiction] n’a pas de conclusion [introduite par Baroukh]. Puis, on commence la quatrième bénédiction et [on continue] jusqu’à la fin. Si l’on s’en souvient après avoir commencé la quatrième bénédiction, on termine celle-ci et on ne se reprend pas. De même, les jours de ‘Hol Hamoed, ‘Hannouca et Pourim, si l’on oublie de mentionner le sujet de la fête dans les Actions de Grâce après le repas, on ne recommence pas.
14. Celui qui a mangé et a oublié de réciter [les Actions de Grâce après le repas] doit les réciter s’il s’en souvient avant que la nourriture ait été digérée. Si la nourriture a été digérée, il ne récite pas [la bénédiction]. De même, s’il ne se souvient pas s’il a récité [les Actions de Grâce après le repas] ou non, il doit les réciter à nouveau, à condition qu’il n’ait pas encore digéré.
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