Lois relatives à la prière : Chapitre Neuf
1. Tel est le déroulement de la prière communautaire : le matin, tout le monde est assis, et le ministre officiant descend devant l’arche, au milieu des fidèles, et dit le kaddish, et tous répondent : « Amen, que Son grand Nom soit béni à jamais et pour l’éternité » de toutes leurs forces. Ils répondent Amen à la fin du kaddish. Puis, il [le ministre officiant] dit : « Bénissez l’Eternel, Qui est digne d’éloges », et eux répondent : « Que soit béni l’Eternel, Qui est digne d’éloge pour l’éternité ». Il [l’officiant] commence à « étendre [les bénédictions] du Chema » à voix haute, et eux répondent Amen après chaque bénédiction. Celui qui sait réciter les bénédictions et lire [le Chema] avec lui le fait jusqu’à la bénédiction : « […] Qui délivres Israël ».
2. Tous se lèvent alors et récitent la prière [des dix-huit bénédictions] à voix basse. Celui qui ne sait pas prier se lève et se tait pendant que le ministre officiant prie à voix basse avec tout le monde. Qui termine sa prière avec la communauté fait trois pas en arrière, et reste à l’endroit qu’il a atteint à reculons.
3. Une fois que le ministre officiant a fait trois pas en arrière et s’est arrêté, il commence à prier à voix haute depuis le début des bénédictions pour rendre quitte celui qui n’a pas prié. Tous se tiennent debout, écoutent, et répondent Amen après chaque bénédiction, aussi bien ceux qui ne sont pas encore rendus quittes de leur obligation [parce qu’ils n’ont pas prié] que ceux qui se sont déjà rendus quittes [en priant].
4. Il [le ministre officiant] récite la kedoucha dans la troisième bénédiction. Dès que le ministre officiant atteint la kedoucha, chacun peut revenir à la place où il s’est tenu pendant la prière. Dès que le ministre officiant atteint [la bénédiction de reconnaissance, introduite par] Modim (« Nous reconnaissons »), et s’incline, tous s’inclinent légèrement, sans que cela soit trop marqué, et disent : Nous reconnaissons, avec gratitude, que Tu es l’Eternel, notre D.ieu et D.ieu de tout chair, notre Créateur, Créateur de toute existence. Nous offrons des bénédictions et des actions de grâce à Ton grand et saint Nom, car Tu nous as faits vivre et exister, et Tu continueras à nous faire vivre et exister, Tu rassembleras nos exilés dans les cours de Ton sanctuaire, afin de respecter Tes Lois, et de Te servir avec vérité, et d’accomplir Ta volonté d’un cœur entier, car nous Te rendons grâce ». Si quelqu’un dit Modim, Modim, on le fait taire.
5. Après avoir terminé toute la prière, il s’assoit et « tombe sur sa face » en s’inclinant légèrement [cf. ch. 5 § 14], lui, ainsi que toute la communauté, et adresse ainsi des supplications. Il s’assoit, relève la tête, et ainsi toute la communauté, et adresse quelques supplications à voix haute en étant assis. Puis, seul le ministre officiant se lève et dit le kaddish une seconde fois, et eux répondent de la même manière que la première fois. Il dit alors : « Il est miséricordieux, etc. » , « Louange, [de David] etc. ». Lui est debout, et eux sont assis, et lisent ensemble avec lui. Puis il récite [Ouva Letsion] : « Et un libérateur viendra à Sion …Quant à Moi, voici… et Toi, Qui es saint…s’interpellent l’un l’autre et disent : Saint […] », et termine la kedoucha. Ils [les fidèles] répondent : « Saint, Saint… » trois fois, et lui [le ministre officiant] lit la traduction en araméen de la kedoucha, et dit : « Un vent me souleva… » et lit la traduction en araméen de cette phrase, puis il dit : « l’Eternel règnera pour l’éternité », et lit la traduction en araméen afin que tout le monde comprenne.
6. Ces versets qui précèdent la kedoucha et y font suite, avec leurs traductions, sont appelés « l’ordre de la kedoucha ». Puis, il récite des supplications et des versets de miséricorde, et dit le kaddish. Tout le monde répond de manière habituelle et se retire.
7. Celui qui dit, dans les supplications : « Que Celui Qui a eu pitié du nid de l’oiseau – [en interdisant] de prendre la mère sur les petits – […] » ou « […] – [en interdisant] d’abattre un [animal] et son petit le même jour – ait pitié de nous » ou une expression similaire, on le fait taire, car ces commandements sont un décret de l’Écriture, non une forme de miséricorde. S’il s’agissait d’une forme de miséricorde, l’abattage même nous aurait été interdit. De même, il ne faut pas multiplier les épithètes [de D.ieu] et dire [par exemple] : « le D.ieu grand, formidable, redoutable, fort, brave, puissant », car il n’est pas en le pouvoir d’un homme de définir toutes les louanges [qui reviennent à D.ieu]. Plutôt, on dit [uniquement les louanges] dites par Moïse notre maître, puisse son âme reposer en paix.
8. À Min’ha, le ministre officiant récite [le psaume] : « Heureux sont ceux qui résident dans Ta demeure, etc. Louange, de David, etc. ». Il lit [ce psaume] alors que tout le monde est assis. Puis, le ministre officiant se lève et dit kaddish et ils [les fidèles] se lèvent après lui et répondent à l’habituelle, et tous prient alors à voix basse. Puis, le ministre officiant répète la prière à voix haute, comme à la prière du matin, jusqu’à ce qu’il finisse toute la prière. Lui [le ministre officiant] et [les fidèles] s’assoient et « tombent sur leur face », adressent des supplications, puis lui et eux relèvent la tête. Ils adressent quelques supplications quand il sont assis, comme à la prière du matin. Puis, il [l’officiant] se lève, et dit le kaddish. Tout le monde répond à l’accoutumée, et chacun retourne à ses occupations.
9. Le soir, tout le monde est assis, et il [le ministre officiant] se lève et dit : « Il est miséricordieux, etc. », « Bénissez l’Eternel, Qui est digne d’éloges », et ils répondent : « Que soit béni l’Eternel, Qui est digne d’éloges pour l’éternité ». Il commence à « étendre [les bénédictions] du Chema », et dit le kaddish. Puis, tous se lèvent et récitent la prière [des dix-huit bénédictions] à voix basse. Lorsqu’ils terminent, il dit le kaddish, et ils se retirent. Il ne répète pas la prière [des dix-huit bénédictions] à voix haute le soir, car la prière du soir n’est pas une obligation. C’est pourquoi, il ne doit pas réciter ces bénédictions en vain, car il n’y a personne qui en a l’obligation pour qu’il doive l’acquitter de son obligation.
10. Le soir du Chabbat, le ministre officiant, après la récitation de la prière à voix basse avec la communauté, recommence la prière à voix haute. Toutefois, il ne récite pas sept bénédictions, mais une seule bénédiction qui comprend les sept. Voici ce qu’il dit : « Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu et D.ieu de nos pères, D.ieu d’Abraham, D.ieu d’Isaac, et D.ieu de Jacob, D.ieu grand, puissant, et redoutable, D.ieu élevé, Qui Crée dans Sa miséricorde les cieux et la terre. Il a été le Bouclier de nos pères, par Sa Parole. Il fait revivre les morts par Son Verbe. Il est le Roi saint, Auquel nul n’est comparable. Il permet le repos de Son peuple, en Son saint Chabbat, car Il désira lui accorder ce repos. Nous Le servirons avec peur et crainte. Nous louerons Son Nom, chaque jour, en permanence, en fonction des bénédictions de ce jour. Il est un D.ieu qui est digne d’être exalté, le Maître de la paix, Qui sanctifie le Chabbat et bénit le septième jour. Il apporte le repos, avec sainteté, à un peuple saturé de plaisir, en commémoration de la création originelle. Notre D.ieu et D.ieu de nos pères, agrée notre repos, etc. Béni sois-Tu, Eternel, Qui sanctifies le Chabbat. ». Il dit le kaddish, et tout le monde prend congé.
11. Pourquoi les sages ont-ils institué cela ? Parce la majorité de la communauté vient prier la prière du soir les soirs de Chabbat. Il pourrait y avoir une personne venue en retard, qui, n’ayant pas fini sa prière, resterait seule à la synagogue et se mettrait ainsi en danger. C’est pourquoi, le ministre officiant répète la prière, afin que tout le monde reste jusqu’à ce que le retardataire ait fini [de prier], et qu’il s’en aille avec eux.
12. C’est pourquoi, quand un jour de fête, un jour de Kippour, ou un Roch Hodech tombe un Chabbat, le ministre officiant qui descend devant l’arche à la prière du soir ne mentionne pas le sujet du jour [particulier] dans cette bénédiction, mais conclut celle-ci par : « […] Qui sanctifies le Chabbat », parce que cette bénédiction n’est pas une obligation en ce jour [particulier, ne serait-ce le Chabbat].
13. Les Chabbat et jours de fête, lorsque le ministre officiant termine la prière du matin à voix haute, il dit un kaddish, puis, [dit le psaume :] « Louange, de David, etc. » et un kaddish. Ils [les fidèles] récitent la prière de Moussaf à voix basse, puis, il [le ministre officiant] répète la prière de Moussaf à voix haute, comme pour la prière du matin. Il dit un kaddish après la prière de Moussaf, et tout un chacun prend congé. On ne dit pas la kedoucha et les supplications après la prière du matin comme les autres jours [Ouva Letsion cf. § 5], mais on le fait avant la prière de l’après-midi. Quel est le cas ? On lit [le psaume] : « Louange, de David », « l’ordre de la kedoucha » et les supplications [Ouva Letsion], et on récite la prière de l’après-midi, et il [le ministre officiant] reprend la prière de l’après-midi à voix haute, et dit le kaddish.
14. Les Roch Hodech, jours de demi-fête, on récite « l’ordre de la kedoucha » avant la prière de Moussaf. À l’issu de Chabbat, on récite « l’ordre de la kedoucha » même après la prière du soir, puis un kaddish. Après, on récite la Havdala [cérémonie de séparation].
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