Lois relatives à la prière : Chapitre Treize
1. Il est une coutume acceptée d’achever [la lecture de] la Torah en un an : on commence le Chabbat qui suit la fête de Souccot, en lisant la section Berechit. La seconde [semaine], on lit [la section] Noa’h. La troisième [semaine, on lit la section :] « L’Eternel dit à Avram » [Lekh Lekha], et on continue ainsi dans l’ordre jusqu’à ce que l’on termine la Torah à la fête de Souccot [le jour de Sim’hat Torah]. D’aucuns terminent la Torah en trois ans, mais cette coutume n’est pas répandue.
2. Ezra a institué que l’on lise les malédictions mentionnées dans le Lévitique avant Chavouot, et [les malédictions mentionnées] dans le Deutéronome avant Roch Hachana. La coutume répandue consiste à lire [la section] Bamidbar avant Chavouot, et [la section] Vaet’hanan après le 9 Av, [la section :] Nitsavim avant Roch Hachana, [la section :] Tsav avant Pessa’h lors d’une année ordinaire [non embolismique]. C’est pourquoi, [pour conclure la Torah en un an] il y a certains Chabbat matin où l’on lit deux sections, comme Tazria Metsora, Behar Behoukotaï, ou d’autres cas semblables, afin de conclure [la Torah] en un an et que les sections puissent être lues en leur temps.
3. Là où l’on s’interrompt [dans la lecture de la Torah] le Chabbat matin, on reprend l’après-midi, ainsi que le lundi et le jeudi [de la semaine qui suit], et le Chabbat suivant. Comment cela s'applique-t-il ? [Prenons l’exemple suivant :] on lit un Chabbat matin la section Berechit. À la prière de l’après-midi, on lit dix versets ou plus de la section Noa’h. Et de même le lundi et le jeudi [qui suivent]. De même, le Chabbat suivant, le matin, on commence depuis : « Voici la progéniture de Noa’h » [le début de la section Noa’h], que l’on lit jusqu’à la fin. C’est de cette manière que l’on procède toute l’année. Chaque Chabbat, on lit une haftara dans les prophètes du même sujet que [le texte] lu dans la Torah.
4. Les Roch Hodech, le premier [qui monte] lit trois versets du passage « Ordonne […] » [Nombres 28,1], le second reprend le troisième verset lu par le premier, et [lit] les deux versets suivants, afin qu’il reste trois versets dans le passage. Le troisième lit les trois versets laissés par le second, ainsi que [le passage] : « Et le jour du Chabbat ». Le quatrième lit [le passage suivant] : « Et lors de vos néoménies ». Si Roch Hodech tombe un Chabbat, on sort deux rouleaux de la Torah le matin. Dans le premier, on lit la section du Chabbat, et dans le second, celui qui monte en dernier [le septième] lit [le passage] : « Et lors de vos néoménies ». Celui qui lit la haftara lit [dans la Torah le passage] à propos de Roch Hodech , et comme haftara [le passage qui se termine par le verset] : « Et il arrivera constamment, à chaque néoménie ». Le Roch Hodech du mois de Av qui tombe un Chabbat, on lit comme haftara : « vos néoménies et nos solennités, mon âme les abhorre ». Roch Hodech qui tombe un dimanche, on lit comme haftara le Chabbat qui précède : « Jonathan lui dit : “C’est demain néoménie” ».
5. Qui monte pour lire la Torah doit commencer [par un fait] positif et terminer par [un fait] positif. Toutefois, pour la section Haazinou, le premier [lecteur] lit jusqu’à « Souviens-toi des jours antiques ». le second commence à partir de « Souviens-toi des jours antiques » jusqu’à « Il l’a fait monter ». Le troisième commence à partir de « Il l’a fait monter » jusqu’à « À cette vue, le Seigneur s’est indigné ». Le quatrième commence à partir de « À cette vue, le Seigneur s’est indigné » [et lit] jusqu’à « S’ils étaient sages ». Le cinquième commence à partir de « S’ils étaient sages » [et lit] jusqu’à « Oui, j’en lève la main au ciel ». Le sixième commence à partir de « Oui, j’en lève la main au ciel » [et lit] jusqu’à la fin du cantique. Pourquoi s’interrompt-on par de tels sujets [qui sont négatifs] ? Parce que ce sont des remontrances, afin d’éveiller la communauté au repentir.
6. Les huit versets qui concluent la Torah, il est permis de les lire à la synagogue sans [un quorum de] dix [juifs]. Bien qu’ils soient [partie intégrante de] la Torah et que Moïse les ait dits sous la dictée du Tout-Puissant, étant donné qu’ils laissent entendre [avoir été dits] après la mort de Moïse, [leur statut] est différent. C’est pourquoi, il est permis à un particulier de les lire [avec la bénédiction qui précède et qui suit].
7. Les malédictions du Lévitique, on ne doit pas s’interrompre [en les lisant]. [Ainsi,] une seule personne les lit. Il commence par le verset qui précède [les malédictions] et on conclut par le verset qui suit [pour respecter la règle mentionnée au début du § 6]. Les malédictions du Deutéronome, si l’on désire s’interrompre [en les lisant], on peut le faire. Il est devenu coutume de ne pas s’interrompre en les lisant. Ainsi, une seule personne les lit.
8. Les jours de fête et jour de Kippour, on interrompt [le cycle de lecture hebdomadaire] et on lit [le passage de la Torah] ayant trait à la fête, non la section hebdomadaire. Moïse a institué que l’on lise à chaque fête [un passage de la Torah] y ayant trait, et que l’on s’entretienne du sujet [de la fête] à chaque fête. Que lit-on ? À Pessa’h, on lit le passage lié aux fêtes qui se trouve dans le Lévitique. Il est devenu coutume de lire le premier jour [de Pessa’h le passage :] « Choisissez et prenez pour vous », et comme haftara, [la description de] Pessa’h à Gilgal. Le second jour de fête, [on lit dans la Torah le passage :] « [Lorsqu’]un veau ou un agneau […] » et on lit comme haftara [la description du] Pessa’h célébré par [le roi] Josias. Le troisième [jour, on lit dans la Torah le passage] « Consacre-moi tout premier-né », le quatrième [jour, on lit dans la Torah le passage :] « Si tu prêtes de l’argent », le cinquième [jour, on lit le passage] « Taille toi-même », le sixième [jour, on lit le passage] « Que les enfants d’Israël fassent Pessa’h au temps fixé ». Le dernier jour de fête, on lit [le passage] : « or, lorsqu’il [Pharaon] eut laissé partir le peuple » jusqu’à la fin du cantique, jusqu’au [verset] « car Moi, l’Eternel, Je te préserverai »., et on lit comme haftara « David prononça », et le huitième [jour, on lit dans la Torah le passage] : « Tous les premiers-nés […] », et on lit comme haftara : « Encore [une halte] aujourd’hui ».
9. A Chavouot, on lit [le passage] « Sept semaines ». La coutume répandue est [toutefois] de lire le premier jour de fête [le passage] : « Au troisième mois », et comme haftara [la vision d’Ezechiel] du char [Céleste]. Le second [jour,] on lit le passage lié aux fêtes : « Tous les premiers-nés » et on lit comme haftara [un passage du livre de] Habakouk.
10. À Roch hachana, on lit [le passage] : « Au septième mois, le premier du mois ». La coutume répandue [néanmoins] est de lire le premier jour : « L’Eternel s’était souvenu de Sarah », et, comme haftara : « A Ramataïm, était un homme », et le second [jour], on lit : « l’Eternel mit à l’épreuve Avraham », et comme haftara : « Ephraïm est-il donc pour Moi un fils chéri ».
11. Le jour de Kippour, le matin, on lit [le passage] : « Après la mort » et on lit comme haftara : « Car ainsi parle le D.ieu Très Haut et suprême ». L’après-midi, on lit [le texte relatif aux] relations sexuelles interdites dans [la section] « Après la mort […] », afin que quiconque a trébuché [dans l’une de ces fautes] se souvienne [de sa faute], en conçoive de la honte, et se repente. Le troisième [qui monte] lit la Torah, puis, lit comme haftara [le livre de] Jonas.
12. À Souccot, les deux premiers jours, on lit le passage lié aux fêtes, qui est : « [lorsqu’]un veau, un agneau ou un chevreau, etc. ». Le premier jour, on lit comme haftara : « Voici venir un jour, de par l’Eternel », et le second jour, [on lit comme haftara] : « Ils se rassemblèrent auprès du roi Salomon ». Le dernier jour de fête, on lit [le passage :] « Tous les premiers-nés », et on lit comme haftara : « Salomon, ayant achevé ». Le jour suivant [Sim’hat Torah], on lit [la section] Vezot habrakha, et on lit comme haftara : « Puis, Salomon alla ». D’aucuns lisent comme haftara : « Après la mort de Moïse ». Les autres jours de la fête, on lit [la section ayant trait aux] sacrifices de la fête.
13. Comment cela ? Chaque jour de demi fête, on lit deux passages. [Par exemple,] le troisième jour [de Souccot] qui est un jour de demi fête, le cohen lit [le passage] « Le deuxième jour », le lévite lit [le passage] « Le troisième jour », et l’israélite [ordinaire] lit [de nouveau le passage] : « Le troisième jour ». La quatrième [personne qui monte] lit de nouveau [les deux passages] « Le deuxième jour […] » et « Le troisième jour […] ». De même, le quatrième jour [de fête,] qui est le second jour de demi fête, on lit [deux passages :] « Le troisième jour […] » et « Le quatrième jour […] ». On procède de cette manière chaque jour.
14. Chaque jour de fête, et de même, le jour de Kippour et les sept jours de Pessa’h, on sort deux rouleaux [de la Torah] à la prière du matin : on lit dans le premier [les passages] susmentionnés, et dans le second, [le passage du] livre des Nombres [qui décrit le] sacrifice du jour. C’est celui qui lit [la description] du sacrifice qui lit la haftara dans les prophètes.
15. Chaque jour où l’on sort deux ou trois rouleaux [de la Torah], si on les sort l’un après l’autre, lorsqu’il [le ministre officiant] range le premier, il dit le kaddish, et sort le second. Lorsqu’il range le dernier, il dit le kaddish. Nous avons déjà expliqué que la coutume répandue est de toujours réciter le kaddish après la lecture de celui qui conclut, et ensuite, on lit la haftara.
16. Quand un Chabbat tombe un jour de demi fête de Pessa’h ou de Souccot, on lit ce Chabbat [le passage] : « Voici Tu me dis ». À Pessa’h on lit alors comme haftara [la vision d’Ezchiel des] ossements desséchés. Si [le Chabbat] tombe pendant Souccot, on lit comme haftara : « Il arrivera, en ce jour, le jour où Gog pénètrera ».
17. À Hannouca, on lit le premier jour [le texte de la Torah] depuis la bénédiction des cohanim jusqu’à la fin du [passage qui décrit le] sacrifice offert le premier jour [de l’inauguration de l’autel]. Le second jour, on lit [le passage qui décrit le] sacrifice fait par le chef de tribu le second [jour de l’inauguration de l’autel], et ainsi de suite jusqu’au huitième jour. Le huitième jour, on lit [la description de] tous les [autres] sacrifices jusqu’à la fin de la section. Le Chabbat de Hannouca, on lit comme haftara [la vision de] la Ménora par Zacharie. S’il y a deux Chabbat à Hannouca, on lit comme haftara le premier Chabbat [la vision de] la Ménora par Zacharie, et le second [la description de] la Ménora du roi Salomon]. C’est celui qui lit [le passage lié à] Hannouca qui lit la haftara dans les prophètes. À Pourim, on lit le matin [dans la Torah le passage :] « Amalec survint ».
18. Le 9 Av, on lit le matin [le passage] : « Quand vous aurez engendré des enfants » et on lit comme haftara : « “Je vais en finir avec eux”, dit l’Eternel », et à la prière de l’après-midi, on lit [le passage] : « Et Moïse implora » comme les autres jours de jeûne. Les jours de jeûne où nous jeûnons pour les évènements arrivés à nos pères, on lit [ce passage de la Torah] le matin et l’après-midi. Le premier [lecteur] lit quatre versets [du passage] : « Et Moïse implora », et le second et le troisième lisent depuis : « Taille toi-même » jusqu’à « que J’accomplirai par toi ». Les jours de jeûne décrétés pour la communauté à cause des malheurs comme la sécheresse, la peste, ou ce qui est semblable, on lit les bénédictions et les malédictions afin que tout le monde se repente et devienne humble en son cœur en entendant celles-ci.
19. Il est coutume de lire les trois Chabbat qui précèdent le 9 Av une haftara de remontrances. Le premier Chabbat, on lit comme haftara [le passage] « Paroles de Jérémie ». Le second Chabbat, [on lit comme haftara] « Vision, d’Isaïe », et le troisième [Chabbat, on lit comme haftara] « Ah, comment elle est devenue une prostituée ». Ainsi, le Chabbat qui suit le 9 Av, ont lit comme haftara « Consolez, consolez mon peuple ». Il est d’usage dans notre ville de lire comme haftara les consolations d’Isaïe depuis [le Chabbat] qui suit le 9 Av jusqu’à Roch Hachana. Le Chabbat entre Roch Hachana et Yom Kippour, on lit comme haftara « Reviens, Israël ».
20. Le Roch Hodech [du mois de] Adar qui tombe un Chabbat, on lit le passage des sicles [Parchat Chekalim au début de la section Ki Tissa], et on lit comme haftara [le passage à propos de] Yehoyada le cohen. Si Roch Hodech tombe un Chabbat, ou même un vendredi, on lit le Chabbat précédent le passage des sicles. Le second [Chabbat], on lit « Souviens-toi [de ce te que t’as fait Amalek] » [Parchat Zakhor] et on lit comme haftara « J’ai à demander compte de ce qu’Amalec a fait à Israël ». Qu’appelle-t-on « second » Chabbat ? [Le Chabbat] qui précède [la semaine où tombe] Pourim, même [si Pourim tombe] vendredi. Le troisième [Chabbat], on lit [le passage de] la vache rousse [Parchat Para], et on lit comme haftara : « J’épancherai sur vous ». Qu’appelle-t-on le troisième Chabbat ? Celui qui précède le quatrième. Le quatrième [Chabbat,] on lit [le passage] : « Ce mois-là » [Parchat Hahodech], et on lit comme haftara : « Au premier [mois], le premier du mois ». Qu’appelle-t-on quatrième [Chabbat] ? Celui qui précède [la semaine dans laquelle tombe] Roch Hodech Nissan, même [si celui-ci tombe] vendredi.
21. Tu en déduis donc qu’il y a parfois une interruption entre le premier et le second Chabbat, ou entre le second et le troisième. Et parfois, il y a deux interruptions : entre le premier et le deuxième, et entre le deuxième et le troisième, mais entre le troisième et le quatrième, il n’y a aucune interruption.
22. Chacun de ces passages est lu par une personne dans un second rouleau [de la Torah] après la lecture de la section hebdomadaire dans le rouleau [de la Torah] sorti en premier. Si Roch Hodech Adar tombe un Chabbat, et que la section hebdomadaire est Tetsave, six personnes lisent depuis « Et toi, tu ordonneras » [début de la section Tetsave] jusqu’à « tu feras une cuve de cuivre » [de la section Ki Tissa], et le septième lit depuis « Quand tu feras le dénombrement » [début de la section Ki Tissa] jusqu’à « tu feras une cuve de cuivre » [passage des sicles]. Et si la section hebdomadaire est Ki Tissa, six personnes lisent depuis « Quand tu feras le dénombrement » jusqu’à [la section] Vayakel, et le septième reprend et lit dans un second rouleau depuis « Quand tu feras le dénombrement » jusqu’à « tu feras une cuve de cuivre ».
23. Quand Roch Hodech Adar tombe un Chabbat, on sort trois rouleaux [de la Torah]. Dans le premier, on lit la section hebdomadaire. Dans le second, on lit [le passage] ayant trait à Roch Hodech. Dans le troisième, on lit [le début de la section] Ki Tissa [le passage des sicles]. De même, quand Roch Hodech Nissan tombe un Chabbat, on sort trois rouleaux [de la Torah] ; dans le premier, on lit la section hebdomadaire. Dans le second, on lit [le passage] ayant trait à Roch Hodech, et dans le troisième, [on lit] : « Ce mois-là ».
24. Quand Roch Hodech Tevet tombe un Chabbat, on sort trois rouleaux [de la Torah]. Dans le premier, on lit la section hebdomadaire. Dans le second, on lit [le passage] ayant trait à Roch Hodech. Dans le troisième, on lit [le passage] lié à Hannouca [l’inauguration de l’autel]. S’il [Roch Hodech Tevet] tombe au milieu de la semaine, trois personnes lisent [le passage] ayant trait à Roch Hodech, et le quatrième lit [le passage qui a trait à] Hannouca.
25. Bien qu’un homme entende toute la Torah chaque Chabbat [lue] en communauté, il a l’obligation de lire lui-même chaque semaine toute la section hebdomadaire [en lisant] deux fois le texte et une fois la traduction en araméen. Un verset qui n’a pas de traduction en araméen, on le lit trois fois, de manière à terminer [la lecture des] sections en même temps que la communauté [c'est-à-dire le jour de Sim’hat Torah].
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