Lois du repentir : Chapitre Quatre

1. Vingt-quatre choses entravent le repentir : quatre sont de graves fautes, et celui qui fait l’une d’elles, D.ieu ne lui donne pas l’opportunité de se repentir, du fait de la gravité de sa faute. Ce sont : a) celui qui fait fauter une collectivité, y compris celui qui empêche une collectivité d’accomplir une mitsva, b) celui qui dévoie autrui du bon au mauvais chemin, comme le messit et le madiah, c) celui qui voit son fils prendre un mauvais chemin et ne l’en empêche pas ; [en effet,] étant donné que son fils est sous son autorité, s’il le réprimandait, il s’écarterait [du mal], il [le père] est donc considéré comme s’il l’avait fait fauter. Cette faute inclut également celui qui a la possibilité d’empêcher un particulier ou une collectivité [de fauter], mais ne le fait pas, et les laisse dans leur défaillance, d) celui qui dit : « Je vais fauter, et je me repentirai », y compris celui qui dit : « Je vais fauter, et le jour de Kippour fera expiation ».

2. Cinq autres [fautes] ferment les voies du repentir pour ceux qui en sont coupables : a) celui qui se sépare de la communauté, parce que lorsqu’ils [les juifs de la communauté] se repentiront, il ne sera pas avec eux, et ne méritera pas de partager leurs mérites, b) celui qui contredit les paroles des sages, parce que la controverse le conduit à s’écarter d’eux ; il ignore donc les voies du repentir, c) celui qui se joue des commandements ; étant donné qu’il les considère avec mépris, il ne les recherche pas et ne les accomplit pas. [Or,] s’il ne les fait pas, en quoi sera-t-il méritant ? d) celui qui déshonore ses maîtres ; une telle [conduite] aura pour conséquence qu’il soit rejeté et chassé, comme Gué’hazi. Et lorsqu’il sera renvoyé, il ne trouvera pas de maître et de guide pour lui montrer le chemin de la vérité, e) celui qui hait les réprimandes ; il ne lui reste pas de voie pour le repentir. En effet, les réprimandes provoquent le repentir, car lorsqu’un homme est avisé de ses fautes, et en rougit, il se repent, comme il est dit dans la Torah : « Rappelle-toi, n’oublie jamais, combien tu as mécontenté l’Eternel, etc. », « vous avez été rebelles », « l’Eternel ne vous a pas donné un cœur », « peuple insensé et peu sage ». De même, Isaïe réprimanda Israël, disant : « Oh, nation pécheresse », « Un bœuf connaît son possesseur », « parce que je savais que tu es opiniâtre ». D.ieu lui a également ordonné de réprimander les pécheurs, comme il est dit : « Crie à plein gosier, ne te ménage point ». Tous les prophètes ont ainsi semoncé le peuple juif jusqu’à ce qu’il se repente. C’est pourquoi, il faut nommer dans chaque communauté juive un sage éminent, ancien, et craignant D.ieu depuis sa tendre enfance, aimé de [la communauté] qui admonestera la communauté et la fera se repentir. Celui qui hait les réprimandes ne vient pas vers le prêcheur et n’écoute pas ses paroles. Il persévérera donc dans ses fautes, qui sont à ses yeux comme de bonnes actions.