Écoutez mes paroles, troupes de combat, pour savoir qui doit participer à la bataille, puis repartez si vous êtes exemptés : parce que vous venez de contracter des engagements matrimoniaux, de planter une vigne ou de construire une maison... ou bien parce que vous avez peur (voir Deut. 20, 5–8). Avant la bataille, que dit-il ? “Que votre cœur ne faiblisse pas, n’ayez pas peur, ne soyez pas troublés, ne tremblez pas” – Ces quatre mises en gardes sont énoncées en parallèle aux quatre moyens utilisés par les nations du monde pour les terrifier : le heurt des boucliers, le son du cor, les vociférations et le piétinement (voir ibid. 20, 3) des chevaux hennissants lancés au galop. » שִׁמְעוּ דִּבְרֵי מַעַרְכֵי הַמִּלְחָמָה וְחִזְרוּ בַּמִּלְחָמָה מָה הוּא אוֹמֵר אַל יֵרַךְ לְבַבְכֶם אַל תִּירְאוּ וְאַל תַּחְפְּזוּ וְאַל תַּעַרְצוּ כְּנֶגֶד אַרְבָּעָה דְּבָרִים שֶׁאוּמּוֹת הָעוֹלָם עוֹשִׂין מְגִיפִין וּמְרִיעִין צוֹוְחִין וְרוֹמְסִין
Selon notre michna, le Cohen rappelle que « les Philistins vinrent combattre Israël en comptant sur la puissance de Goliath... » À propos du nom de Goliath, Rabbi Yo‘hanan explique – Il s’est tenu avec effronterie [guilouï panim] devant le Saint béni soit-Il, en disant (I Sam. 17, 8) : « choisissez-vous un homme et qu’il descende contre moi. » L’« homme » faisant référence au Saint béni soit-Il, car il est dit (Ex. 15, 3) : « L’Éternel est un homme de guerre. » Le Saint béni soit-Il déclara : puisque Goliath M’a défié outrageusement en M’appelant « homme », voici Je vais le faire tomber par la main du fils d’un homme, comme il est dit (I Sam. 17, 12) – « Et David fils de cet homme d’Efrat. » פְּלִשְׁתִּים בָּאוּ בְּנִצְחוֹנוֹ שֶׁל גׇּלְיָת כּוּ׳ גׇּלְיָת אָמַר רַבִּי יוֹחָנָן שֶׁעָמַד בְּגִילּוּי פָּנִים לִפְנֵי הַקָּדוֹשׁ בָּרוּךְ הוּא שֶׁנֶּאֱמַר בְּרוּ לָכֶם אִישׁ וְיֵרֵד אֵלָי וְאֵין אִישׁ אֶלָּא הַקָּדוֹשׁ בָּרוּךְ הוּא שֶׁנֶּאֱמַר ה׳ אִישׁ מִלְחָמָה אָמַר הַקָּדוֹשׁ בָּרוּךְ הוּא הֲרֵינִי מַפִּילוֹ עַל יַד בֶּן אִישׁ שֶׁנֶּאֱמַר וְדָוִד בֶּן אִישׁ אֶפְרָתִי הַזֶּה
Rabbi Yo‘hanan déclara au nom de Rabbi Mèir – À trois reprises, c’est sa propre bouche qui a piégé ce scélérat et qui a involontairement prédit sa propre chute. D’abord, en disant (ibid. 17, 8) : « choisissez-vous un homme et qu’il descende contre moi », au lieu de « qu’il vienne m’affronter », il laissa entendre que son adversaire aurait le dessus. Ensuite, il déclara (au verset suivant) : « S’il peut combattre avec moi et me frapper... nous deviendrons ses esclaves, mais si je l’emporte sur lui et je le bats, vous deviendrez nos esclaves et vous nous servirez » – mentionnant en premier sa défaite éventuelle. Et enfin, lorsqu’il dit à David (ibid. 17, 43) : « Suis-je un chien pour que tu viennes contre moi avec des bâtons ? » Là encore, il se présente en position d’infériorité. David aussi, objecte la guemara, lui déclara (ibid. 17, 45) : « tu viens contre moi avec une épée, une lance et un javelot ! » David, répond la guemara, ajouta (ibid.) : « et moi je viens contre toi au nom de l’Éternel des armées, le Dieu des troupes d’Israël que tu as insultées. » אָמַר רַבִּי יוֹחָנָן מִשּׁוּם רַבִּי מֵאִיר בִּשְׁלֹשָׁה מְקוֹמוֹת לְכָדוֹ פִּיו לְאוֹתוֹ רָשָׁע אֶחָד בְּרוּ לָכֶם אִישׁ וְיֵרֵד אֵלָי וְאִידַּךְ אִם יוּכַל לְהִלָּחֵם אִתִּי וְהִכָּנִי וְגוֹ׳ וְאִידַּךְ דְּקָאָמַר לֵיהּ לְדָוִד הֲכֶלֶב אָנֹכִי כִּי אַתָּה בָא אֵלַי בַּמַּקְלוֹת דָּוִד נָמֵי אֲמַר לֵיהּ אַתָּה בָּא אֵלַי בְּחֶרֶב וּבַחֲנִית וּבְכִידוֹן הֲדַר אֲמַר לֵיהּ וְאָנֹכִי בָא אֵלֶיךָ בְּשֵׁם ה׳ צְבָאוֹת אֱלֹהֵי (יִשְׂרָאֵל) מַעַרְכוֹת יִשְׂרָאֵל אֲשֶׁר חֵרַפְתָּ
« Le Philistin s’approchait matin et soir » (v. 16). Il lançait son défi aux Hébreux à ces moments précis, explique Rabbi Yo‘hanan, pour les empêcher de réciter le Chema du matin et du soir. « Il se présenta quarante jours » (v. 6). Rabbi Yo‘hanan les met en parallèle avec les quarante jours séparant la sortie d’Égypte du don de la Tora. וַיִּגַּשׁ הַפְּלִשְׁתִּי הַשְׁכֵּם וְהַעֲרֵב אָמַר רַבִּי יוֹחָנָן כְּדֵי לְבַטְּלָן מִקְּרִיאַת שְׁמַע שַׁחֲרִית וְעַרְבִית וַיִּתְיַצַּב אַרְבָּעִים יוֹם אָמַר רַבִּי יוֹחָנָן כְּנֶגֶד אַרְבָּעִים יוֹם שֶׁנִּתְּנָה בָּהֶן תּוֹרָה
« L’homme beinayim sortit du camp des Philistins et son nom : Goliath de Gat » (v. 4). Que signifie beinayim ? Rav explique – C’était un homme accompli [mevouné], dépourvu de toute imperfection physique. Chemouel explique différemment : en comparaison de ses trois frères (voir plus loin), Goliath était de taille moyenne [beinoni]. Selon l’Ecole de Rav Cheila, Goliath est qualifié de beinayim parce qu’il était bâti en force comme un édifice [ke-binyan]. D’après Rabbi Yo‘hanan, l’Écriture laisse entendre que la nuit où Goliath fut conçu, sa mère eut des relations avec cent hommes et un chien, si bien qu’il était en quelque sorte un fils issu d’entre [mi-beyn] cent pères et d’un chien. וַיֵּצֵא אִישׁ הַבֵּינַיִם מִמַּחֲנוֹת פְּלִשְׁתִּים וְגוֹ׳ מַאי בֵּינַיִם אָמַר רַב שֶׁמְּבוּנֶּה מִכׇּל מוּם וּשְׁמוּאֵל אָמַר בֵּינוֹנִי שֶׁבְּאֶחָיו דְּבֵי רַבִּי שֵׁילָא אָמַר שֶׁהוּא עָשׂוּי כְּבִנְיַן רַבִּי יוֹחָנָן אָמַר בַּר מְאָה פָּפֵי וַחֲדָא נָאנָאי

Le Talmud Steinsaltz (Steinsaltz Center)

Traduit paragraphe par paragraphe; commenté par le Rabbin Adin Even-Israël Steinsaltz.

Dans la même ligne, à propos de la formule « et son nom Goliath de Gat », Rav Yossef enseigne que sa mère a été foulée comme un pressoir [gat] par tous ses amants. Il est écrit au verset 23 « me‘arot pelichtim », alors que, d’après la Massora, nous lisons « ma‘arakhot pelichtim », « des rangs des Philistins ». Rav Yossef voit dans le mot me‘arot une autre preuve des multiples hommes ayant eu des relations charnelles [hé‘érou] avec la mère de Goliath. וְגׇלְיָת שְׁמוֹ מִגַּת תָּנֵי רַב יוֹסֵף שֶׁהַכֹּל דָּשִׁין אֶת אִמּוֹ כְּגַת כְּתִיב מַעֲרוֹת וְקָרֵינַן מַעַרְכוֹת תָּנֵי רַב יוֹסֵף שֶׁהַכֹּל הֶעֱרוּ בְּאִמּוֹ
À propos de celle-ci, on relève une contradiction : dans un verset (II Sam. 21, 16), elle est appelée « Harafa » et dans le Livre de Ruth (1, 4), on trouve le nom « ‘Orpa » – et la guemara explique plus loin que c’est la mère de Goliath. Rav et Chemouel sont divisés à ce sujet. L’un affirme que son vrai nom était Harafa. Et pourquoi a-t-elle été surnommée ‘Orpa ? Parce qu’elle se présentait de dos [‘oref] à tous ses amants, comme un animal. L’autre déclare qu’elle s’appelait ‘Orpa. Et pourquoi a-t-elle été surnommée Harafa ? Parce qu’elle était foulée par tous comme du blé concassé [rifot]. Ce terme se retrouve dans le verset (II Sam. 17, 19) : « La femme prit une couverture qu’elle étendit au-dessus du puits et sur laquelle elle répandit du blé concassé. » Et aussi dans celui-ci (Prov. 27, 22) : « Même si tu broyais le sot dans un mortier, parmi le blé concassé, avec un pilon. » כְּתִיב הָרָפָה וּכְתִיב עׇרְפָּה רַב וּשְׁמוּאֵל חַד אָמַר הָרָפָה שְׁמָהּ וְלָמָּה נִקְרָא שְׁמָהּ עׇרְפָּה שֶׁהַכֹּל עוֹרְפִין אוֹתָהּ מֵאַחֲרֶיהָ וְחַד אָמַר עׇרְפָּה שְׁמָהּ וְלָמָּה נִקְרָא שְׁמָהּ הָרָפָה שֶׁהַכֹּל דָּשִׁין אוֹתָהּ כְּהָרִיפוֹת וְכֵן הוּא אוֹמֵר וַתִּקַּח הָאִשָּׁה וְתִפְרֹשׁ הַמָּסָךְ עַל פְּנֵי הַבְּאֵר וַתִּשְׁטַח עָלָיו הָרִפוֹת וְאִי בָּעֵית אֵימָא מֵהָכָא אִם תִּכְתּוֹשׁ אֶת הָאֱוִיל בַּמַּכְתֵּשׁ בְּתוֹךְ הָרִיפוֹת בַּעֱלִי
Il est dit (II Sam. 21, 22) : « Ces quatre étaient des descendants de Harafa, à Gat, et ils tombèrent par la main de David et par la main de ses serviteurs. » Qui étaient ces quatre descendants de Harafa ? Rav ‘Hisda explique – Il s’agit des quatre Philistins mentionnés dans les versets précédents : Saf (v. 18), Madon (v. 20), Goliath (v. 19) et Yichbi-be-Nov (v. 16). וְאֶת אַרְבַּעַת אֵלֶּה יֻלְּדוּ לְהָרָפָה בְּגַת וַיִּפְּלוּ בְיַד דָּוִד וּבְיַד עֲבָדָיו מַאי נִינְהוּ אָמַר רַב חִסְדָּא סַף וּמָדוֹן גׇּלְיָת וְיִשְׁבִּי בְּנוֹב
« Ils tombèrent par la main de David et par la main de ses serviteurs. » En effet, à propos du verset (Ruth 1, 14) : « Elles élevèrent la voix et pleurèrent encore ; ‘Orpa embrassa sa belle-mère (Noémie) et Ruth s’attacha à elle », Rabbi Yits‘hak a expliqué que Le Saint béni soit-Il a déclaré – Que viennent les fils d’Orpa – qui ayant renoncé à rallier le peuple juif, a embrassé sa belle-mère au moment de leur séparation – et qu’ils tombent dans la main des fils de Ruth qui s’est attachée à Noémie, s’est convertie au judaïsme et est l’ancêtre du roi David. Rava a exposé en public cet enseignement : ‘Orpa donna naissance à quatre géants d’une grande force, par le mérite des quatre larmes versées au moment où elle a quitté sa belle-mère. Il est dit en effet (ibid. v. 9) « elles élevèrent la voix et pleurèrent », puis : « Elles élevèrent la voix et pleurèrent encore » (v. 14) ; les deux pleurs des deux yeux évoquent les quatre larmes. וַיִּפְּלוּ בְיַד דָּוִד וּבְיַד עֲבָדָיו דִּכְתִיב וַתִּשַּׁק עׇרְפָּה לַחֲמוֹתָהּ וְרוּת דָּבְקָה בָּהּ אָמַר רַבִּי יִצְחָק אָמַר הַקָּדוֹשׁ בָּרוּךְ הוּא יָבוֹאוּ בְּנֵי הַנְּשׁוּקָה וְיִפְּלוּ בְּיַד בְּנֵי הַדְּבוּקָה דָּרֵשׁ רָבָא בִּשְׂכַר אַרְבַּע דְּמָעוֹת שֶׁהוֹרִידָה עׇרְפָּה עַל חֲמוֹתָהּ זָכְתָה וְיָצְאוּ מִמֶּנָּה אַרְבָּעָה גִּבּוֹרִים שֶׁנֶּאֱמַר וַתִּשֶּׂנָה קוֹלָן וַתִּבְכֶּינָה עוֹד
À propos de Goliath, il est écrit (I Sam. 17, 7) « ‘hèts ‘hanito », alors que, d’après la Massora, nous lisons « ‘èts ‘hanito » (« le bois de son javelot »). Rabbi El‘azar explique : le mot ‘hèts laisse entendre que l’Écriture ne décrit même pas la moitié [‘hètsi] de la force remarquable de ce scélérat. On en conclut qu’il est interdit de conter les louanges des scélérats. S’il en est ainsi, l’Écriture n’aurait pas dû commencer à le faire ! Elle a voulu donner une idée de la force prodigieuse de Goliath pour mettre en relief l’exploit de David qui réussit à le vaincre. כְּתִיב חֵץ חֲנִיתוֹ וְקָרֵינַן עֵץ חֲנִיתוֹ אָמַר רַבִּי אֶלְעָזָר עֲדַיִין לֹא הִגִּיעָנוּ לַחֲצִי שִׁבְחוֹ שֶׁל אוֹתוֹ רָשָׁע מִכָּאן שֶׁאָסוּר לְסַפֵּר בְּשִׁבְחָן שֶׁל רְשָׁעִים וְלָא לִפְתַּח בֵּיהּ כְּלָל לְאוֹדוֹעֵי שְׁבָחֵיהּ דְּדָוִד
D’après notre michna, le Cohen oint pour la guerre rappelle que « les fils d’Ammon vinrent combattre le roi David en comptant sur la puissance de Chovakh. » À ce sujet, une contradiction apparaît. Le chef des Ammonites est appelé « Chovakh » dans le deuxième Livre de Samuel, et « Chofakh » dans le premier Livre des Chroniques (19, 18). Rav et Chemouel sont divisés. D’après l’un, Chofakh était son vrai nom. Et pourquoi a-t-il été surnommé Chovakh ? Parce qu’il était aussi haut qu’un pigeonnier [chovakh]. D’après l’autre, il s’appelait Chovakh. Et pourquoi a-t-il été surnommé Chofakh ? Parce que chacun se répandait [nichpakh] à terre devant lui comme l’eau d’un broc. Ses adversaires, terrorisés, avaient la colique. בְּנֵי עַמּוֹן בָּאוּ בְּנִצְחוֹנוֹ שֶׁל שׁוֹבַךְ כּוּ׳ כְּתִיב שׁוֹבַךְ וּכְתִיב שׁוֹפַךְ רַב וּשְׁמוּאֵל חַד אָמַר שׁוֹפַךְ שְׁמוֹ וְלָמָּה נִקְרָא שְׁמוֹ שׁוֹבַךְ שֶׁעָשׂוּי כְּשׁוֹבָךְ וְחַד אָמַר שׁוֹבַךְ שְׁמוֹ וְלָמָּה נִקְרָא שְׁמוֹ שׁוֹפַךְ שֶׁכׇּל הָרוֹאֶה אוֹתוֹ נִשְׁפָּךְ לְפָנָיו כְּקִיתוֹן
Voici à présent deux discussions similaires. À propos de Nabuchodonosor et de ses soldats, il est écrit (Jér. 5, 16) : « Son carquois [achpato] est comme une tombe béante, ils sont tous forts. » Rav et Chemouel – ou, selon une autre version, Rabbi Ami et Rabbi Assi – en débattent. L’un explique : lorsqu’ils jettent une flèche, ils font des tas [achpatot] de victimes. Pour que l’on ne croie pas qu’ils sont rompus aux combats sans être d’une force exceptionnelle, l’Écriture a ajouté : « ils sont tous forts ». L’autre comprend : ces gloutons ont des déjections importantes. Pour qu’elles ne soient pas attribuées à une maladie intestinale, l’Écriture précise : « ils sont tous forts ». אַשְׁפָּתוֹ כְּקֶבֶר פָּתוּחַ כֻּלָּם גִּבּוֹרִים רַב וּשְׁמוּאֵל וְאָמְרִי לַהּ רַבִּי אַמֵּי וְרַבִּי אַסִּי חַד אָמַר בְּשָׁעָה שֶׁזּוֹרְקִין חֵץ עוֹשִׂין אַשְׁפַּתּוֹת אַשְׁפַּתּוֹת שֶׁל חֲלָלִים וְשֶׁמָּא תֹּאמַר שֶׁאוּמָּנִין בַּקְּרָב תַּלְמוּד לוֹמַר כֻּלָּם גִּבּוֹרִים וְחַד אָמַר בְּשָׁעָה שֶׁעוֹשִׂין צוֹרְכֵיהֶן עוֹשִׂין אַשְׁפַּתּוֹת אַשְׁפַּתּוֹת שֶׁל זֶבֶל וְשֶׁמָּא תֹּאמַר מִפְּנֵי שֶׁחוֹלֵי מֵעַיִים הֵם תַּלְמוּד לוֹמַר כֻּלָּם גִּבּוֹרִים
Rav Mari en conclut que des déjections abondantes sont le symptôme d’une maladie intestinale. Quelle règle de conduite peut-on en tirer ? Qu’il faut prendre la peine de chercher un remède avant que le mal s’aggrave. אָמַר רַב מָרִי שְׁמַע מִינַּהּ הַאי מַאן דִּנְפִישׁ זִיבְלֵיהּ חוֹלִי מֵעַיִים הוּא לְמַאי נָפְקָא מִינַּהּ לִיטְרַח בְּנַפְשֵׁיהּ
Autre verset faisant l’objet d’un débat entre Rabbi Ami et Rabbi Assi : « Un souci dans le cœur d’un homme – yash‘hénah » (Prov. 12, 25). L’un explique : pour retrouver la sérénité, il doit le chasser [yassi‘hénah] de son esprit. En revanche, l’autre comprend qu’il faut le raconter [yessi‘hénah] aux autres afin d’être aidé par leurs conseils et leurs prières. דְּאָגָה בְלֶב אִישׁ יַשְׁחֶנָּה רַבִּי אַמֵּי וְרַבִּי אַסִּי חַד אָמַר יַשִּׂחֶנָּה מִדַּעְתּוֹ וְחַד אָמַר יְשִׂיחֶנָּה לַאֲחֵרִים
La guemara revient sur les propos de la michna : « Mais quant à vous, ajoute le Cohen oint pour la guerre, il en va différemment, car c’est l’Éternel votre Dieu qui marche avec vous afin de combattre pour vous. » Pourquoi leur tient-il tous ces propos ? Quel est le sens de la promesse : « car c’est l’Éternel votre Dieu qui marche avec vous » ? Le Cohen rappelle aux soldats que le Nom et les surnoms de Dieu sont gravés sur les Tables de la Loi וְאַתֶּם אִי אַתֶּם כֵּן כּוּ׳ וְכׇל כָּךְ לָמָּה מִפְּנֵי שֶׁהַשֵּׁם וְכׇל כִּינּוּיָו