Il y a quelque temps, ma famille est allée faire du vélo dans une zone isolée le long d’un sentier naturel pittoresque. Le sentier faisait plusieurs kilomètres de long, décrivant une large boucle, de sorte que, une fois terminé, il revenait à son point de départ.

Le parcours était parsemé de petites collines. Nous adorions descendre ces collines à vélo ; c’était facile et agréable, la gravité faisant tout le travail pour nous.

Cependant, monter était une tout autre histoire. C’est là que tout devenait difficile. Il nous fallait utiliser toute notre force musculaire pour avancer. Mais nous avons rapidement appris que si nous utilisions l’élan de la descente pour nous propulser au moins en partie vers le haut, cela facilitait le trajet. Il était également bon de garder à l’esprit qu’après cet effort intense, une partie plus facile – peut-être même une descente amusante – nous attendait.

La vie est pleine de ces collines, grandes et petites. Parfois, nous roulons tranquillement, profitant de la balade. Souvent, nous avons l’impression de déployer trop d’énergie et d’avancer beaucoup trop lentement.

Mais peu importe la brièveté ou la longueur des montées ou des descentes, le modèle est assez cyclique ; les collines se fondent en vallées, qui à leur tour se transforment à nouveau en collines.

Lorsque nous célébrons la joyeuse fête de Sim’hat Torah, nous terminons le cycle annuel des lectures de la Torah. La Torah est divisée en portions ; chaque Chabbat, nous en lisons une, parfois deux, pour terminer l’intégralité de la Torah en un an. Pour célébrer notre achèvement du cycle, nous dansons joyeusement avec la Torah lors de Sim’hat Torah en cercles qui tournent sans fin, reflétant les cercles et le cycle de la vie elle-même.

Cependant, la dernière lecture de la Torah, Vezot Haberakha, n’a pas son propre Chabbat dédié. Au lieu de cela, nous la lisons pendant la fête de Sim’hat Torah, et le Chabbat suivant, nous commençons à nouveau avec la première lecture de la Torah, Béréchit.

Peut-être est-ce pour nous montrer qu’il ne devrait jamais y avoir un Chabbat final marquant la conclusion de la Torah. Au contraire, les lectures sont continuelles, commençant sans cesse à nouveau, sans jamais s’interrompre ni s’achever.

Sim’hat Torah marque le point culminant d’une période de trois semaines de fêtes qui vont de la solennité à la joie. Servant de pont entre la saison des fêtes et le reste de l’année ordinaire, elle est la fête la plus joyeuse, encore plus que Soukkot, le Temps de la Joie.

Peut-être son message pour nous est-il que la vie peut être pleine de hauts et de bas cycliques, mais en tout temps, nous devons nous rappeler de continuer à avancer. Et c’est seulement en poursuivant notre mouvement constant, en affrontant les collines et les vallées, que nous trouverons les plus grandes joies, sur la piste cyclique sans fin de la vie.