Peigner des fibres enchevêtrées et non transformées constitue la melakha de menapets et est donc interdit le Chabbat.
Même après que la laine ait été tondue et blanchie, elle n’est pas encore prête à être transformée en fil, car les poils sont toujours emmêlés. Menapets consiste à démêler les brins les uns des autres pour qu’ils soient allongés et alignés.
Il existe différentes opinions sur ce qu’est la méthode exacte de peignage qui constitue cette melakha.
Selon Rachi,1 c’est le fait de démêler les fibres à la main. Le Meïri, cependant, écrit que la transgression du av melakha est seulement constituée quand le peignage est effectué à l’aide d’un outil.
Maïmonide et Rabbi Ovadia de Bartenora2 tiennent que la melakha consiste à démêler les fibres en les frappant avec des bâtons.
Le Avnei Nézer3 explique que dans l’Antiquité, les fibres étaient peignées selon un processus en deux étapes : d’abord, elles étaient démêlées à la main, puis elles étaient peignées avec un peigne en métal. Par conséquent, ces deux étapes sont incluses dans le av melakha, puisque toutes deux étaient impliquées dans la construction du Mishkane. Il explique que Rachi est d’accord avec cette approche, et qu’il mentionne seulement le peignage à la main pour ne pas que l’on pense qu’il ne s’agit que d’une tolada du fait que c’est moins efficace que d’utiliser un peigne.
Peigner des poils ou de la fourrure encore attachés à une personne ou à un animal n’est pas inclus dans l’interdiction de menapets, car les fibres ne peuvent pas être correctement filées tant qu’elles est encore attachées.4 Cela est toutefois interdit au titre de la melakha de gozez, car certains poils seront inévitablement retirés pendant le peignage.
Menapets dans le Mishkane
La laine devait être peignée pour être utilisée dans la confection de certains des rideaux suspendus dans le Mishkane.
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