L’objet de cette séquence d’indications est à priori, de faciliter la mémorisation des différentes étapes du Séder et des rites qu’elles comportent. On doit néanmoins admettre que le propos de cette séquence va plus loin, car il en existe plusieurs versions. Rabbi Chnéour Zalman a choisi pour son rituel la version figurant dans le Péri Ets ‘Haïm et le Sidour du Ari Zal, car c’est elle qui caractérise le mieux le message qui est ici délivré.
La séquence, dans la version de Rabbi Chnéour Zalman, comporte quinze mots, en dehors du mot Nirtsa. Ce dernier mot ne saurait en effet être compté, car il n’introduit aucun acte, et constitue seulement la promesse que si les quinze étapes précédentes ont été accomplies, tout sera agréé par D.ieu.
Ce chiffre quinze correspond à la somme des valeurs des deux premières lettres du Tétragramme (Youd, Hé), lesquelles, d’après la Kabbale, caractérisent respectivement les Sphères Célestes de ‘Hokhmah (Conception) et Binah (Compréhension). C’est ainsi qu’ici-bas, ces quinze étapes correspondent au service de D.ieu à travers l’intellect.
Ainsi, bien que le thème de Pessa’h soit la foi et la soumission, la ‘Hassidout n’en exige pas moins que l’acceptation des concepts qui transcendent les facultés intellectuelles soit elle aussi cautionnée par l’esprit.
Il s’agit alors d’une soumission dont la raison elle-même conçoit le bien-fondé.
(Seconde nuit de Pessa’h 5716 [1956])
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