Consoler notre Père
Chers amis,
Les lectures de Matot et Massei, lorsqu’elles sont lues ensemble comme cette année, coïncident souvent avec le Chabbat qui précède et bénit le mois de Av, ou avec le premier Chabbat de ce mois. Cela souligne un lien profond entre ces lectures de la Torah et la période des Trois Semaines et le mois de Av.
Il est de coutume de se référer à ce mois comme « Mena’hem Av ». En hébreu, Av signifie « père », et Mena’hem signifie « consoler ». Ainsi, Mena’hem Av se traduit par « consoler le Père », indiquant que ce mois est consacré à consoler notre Père céleste.
Cette idée est également reflétée dans les deux lectures de Matot et Massei :
Dans Matot, D.ieu commande à Moïse « d’exercer la vengeance pour les enfants d’Israël sur les Midianites » (Nombres 31,2), mais lorsque Moïse transmet cet ordre au peuple, il parle d’exercer « la vengeance de D.ieu sur Midiane », soulignant que cette vengeance est au nom de D.ieu, et pas des mortels ; dans Massei, il est écrit : « Vous ne souillerez pas le pays... car Moi, D.ieu, Je demeure parmi les enfants d’Israël » (Nombres 35,34). Le Midrash Sifri commente ainsi ce verset : « Les Enfants d’Israël sont chéris : même s’ils sont impurs, la Présence Divine est parmi eux .... Même quand ils sont exilés, la Présence Divine est parmi eux, et lorsqu’ils reviendront, la Présence Divine les accompagnera ».
De son côté, le mois de Mena’hem Av nous rappelle que la consolation que nous cherchons en ce mois n’est pas seulement pour nous-mêmes, mais principalement pour notre Père céleste. Dans le Talmud, nos Sages enseignent : « D.ieu dit : “Qu’arrivera-t-il d’un Père qui a exilé Ses enfants ?” » (Berakhot 3a). C’est pourquoi nous Le consolons, pour ainsi dire.
Ce réconfort est particulièrement pertinent en cette période de l’année. Alors que nous observons des coutumes de deuil et réfléchissons aux calamités passées, nous devons également nous rappeler que ces moments difficiles sont imprégnés de l’amour de D.ieu. Cet amour peut parfois sembler sévère, mais il est motivé par un profond souci pour notre croissance et notre bien-être.
En fin de compte, le mois de Mena’hem Av nous enseigne que même dans les moments les plus sombres, il y a une dimension de réconfort et d’espoir. En augmentant notre engagement envers la Torah et les mitsvot, en trouvant l’étincelle divine qui est en nous, la partie de notre Père céleste qui nous habite et constitue notre essence profonde, nous pourrons transformer ces jours de tristesse en jours de joie et de fête, comme il est dit que tous les jeûnes seront finalement annulés et transformés en jours de réjouissance.
Puissions-nous tous mériter de voir bientôt la rédemption ultime et la reconstruction du Beth Hamikdache, apportant une véritable consolation à notre Père céleste et à nous-mêmes.
Chabbat Chalom à tous !
Vos amis @ Fr.Chabad.org