Paradoxalement, le 9 Av est considéré comme « Moëd », c’est-à-dire un jour de « fête ». La raison en est que, dès que le Temple fut détruit, l’ère de sa reconstruction et de la possible venue du Machia’h commença : nos Sages enseignent que dès l’instant où le Temple fut détruit est né celui qui pouvait être le Machia’h à cette époque. Depuis, il n’y a pas eu une période de l’Histoire qui n’ait en son sein un Tsaddik digne d’être le Libérateur du peuple juif de son dernier exil.
Ceci est exprimé par le fait que les prières de supplications ne sont pas récitées le 9 Av, comme lors d’un jour de fête. C’est également la raison pour laquelle le deuil est allégé dès le milieu du jour (permission de s'asseoir normalement, etc), car la naissance du Machia’h est survenue à ce moment de la journée.
« Ainsi parle l’Éternel-Tsevaot : Le jeûne du quatrième mois [le 17 Tamouz] et le jeûne du cinquième mois [le 9 Av], le jeûne du septième mois [le 3 Tichri] et le jeûne du dixième mois [le 10 Tévet] seront changés pour la maison de Juda en joie et en allégresse et en fêtes solennelles, et chérissez la vérité et la paix ! »
Zacharie 8, 19
Maïmonide statue à partir de ce verset que, non seulement les jeûnes seront supprimés lors de l’ère messianique, mais que ces jours deviendront de grands jours de fête. Le Rabbi de Loubavitch explique qu’en eux se révèlera la profondeur de l’intention divine dans l'exil. Ce niveau de la bonté divine étant au delà de la logique humaine, la joie qui en accompagnera la révélation surpassera donc celle de toutes les autres fêtes.
La 9 Av est donc un jour propice à la Rédemption et à l’avènement messianique, sachons apporter chacun notre pierre à cet édifice.
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