Tout donner pour l’éducation juive
Chers amis,
Ce Chabbat 12 Tamouz et ce dimanche 13 Tamouz sera célébrée la Fête de la Libération du Rabbi Précédent de Loubavitch, Rabbi Yossef Its’hak, de mémoire bénie.
De sa libération miraculeuse suivant son arrestation par la police secrète soviétique en 1927, il dira : « Ce n’est pas seulement moi que le Saint, béni soit-Il, a délivré à Youd-Beth Tamouz, mais aussi ceux qui aiment la Torah et observent ses commandements, et même tous ceux qui portent simplement le nom de “Juif”. »
Cette semaine, nous lisons dans la Torah deux sections réunies en une seule : ‘Houkat et Balak.
En 1977, le Rabbi de Loubavitch a rappelé le principe selon lequel un événement clé de l’histoire juive est toujours en relation avec la lecture de la Torah de la semaine dans laquelle il tombe (bien que celle-ci puisse changer selon les années), et il a montré la relation entre cette double lecture et la libération de Youd-Beth Tamouz :
« ‘Houkat » désigne le commandement de la Vache rousse, destiné à purifier l’impureté de la mort. Parmi tous les commandements divins, c’est celui qui incarne par excellence le degré du « décret divin », dont la logique divine transcende totalement l’entendement humain.
De même, l’action de Rabbi Yossef Its’hak en faveur de la vie juive et notamment de l’éducation des enfants juifs sous l’oppression communiste était totalement supra-rationnelle. Il se dévoua à ces objectifs sans chercher à savoir dans quelle mesure la Torah exigeait le sacrifice de soi en de telles circonstances. Alors que d’autres leaders juifs avaient fui la Russie, il était resté et avait dirigé un réseau clandestin de ‘hassidim qui maintenaient allumée la flamme du judaïsme, au péril – et souvent au prix – de leur vie. Et la priorité était donnée à l’éducation des enfants, même si cela devait mettre en danger le reste de son travail.
« Balak » était le roi de Moab, et il était consumé par une haine absolue envers les Enfants d’Israël, souhaitant leur anéantissement alors même que ceux-ci avaient reçu l’ordre de D.ieu « ne t’en prends pas à Moab ». Pourtant, la seule conséquence de cette haine fut que, non seulement le peuple d’Israël ne fut pas maudit comme il le voulait, mais « l’Éternel ton D.ieu a changé la malédiction en bénédiction ».
Cela est similaire à la haine qui motiva l’arrestation du Rabbi Précédent. En effet, officiellement, son travail ne contrevenait en rien aux lois soviétiques, qui garantissaient – soi-disant – la liberté de religion. Mais les bolcheviks étaient animés d’une haine fanatique envers tout relent de pratique religieuse et de spiritualité et se livraient systématiquement à la persécution et au meurtre de leurs opposants.
Toutefois, la condamnation du Rabbi à la peine capitale commuée en sentence d’exil eut pour conséquence non seulement son annulation de manière tout à fait miraculeuse par le régime même qui l’avait arrêté, mais constitua une délivrance d’une portée universelle qui donna lieu à tout ce que le mouvement ‘Habad-Loubavitch a réalisé depuis lors, jusqu’à la venue prochaine de Machia’h.
Face a cette haine irrationnelle, le Rabbi Yossef Its’hak avait fait preuve d’une abnégation supra-rationnelle et mérita ainsi une délivrance elle aussi transcendante.
La leçon pour nous est claire : à une époque de dissolution des valeurs traditionnelles, nous devons tout donner pour que tous les enfants juifs puissent bénéficier d’une authentique éducation juive, une éducation fidèle aux valeurs éternelles de notre Torah et à la pratique des Commandements de D.ieu, dans la joie.
Chabbat Chalom !
Emmanuel Mergui
au nom de l’équipe éditoriale de Chabad.org