Le dimanche 3 Tamouz 5785 (29 juin 2025) marque le 31ᵉ anniversaire du décès du Rabbi — Rabbi Mena’hem Mendel Schneerson, de mémoire bénie.
En 1951, dix jours avant le premier anniversaire du décès de son beau-père — le précédent Rabbi, Rabbi Yossef Its’hak Schneerson — le Rabbi publia une lettre dans laquelle il demandait à tous ceux qui sont membres du mouvement Habad de se rassembler dans les synagogues et les lieux d’étude de la Torah pour participer à une étude publique de la Torah. Hommes, femmes et enfants doivent se préparer à recevoir la bénédiction de D.ieu pour la vie, la subsistance et les enfants. En ce jour, expliquait-il, le tsadik éveille la compassion céleste pour tous ceux qui se relient à lui, à son enseignement et à ses actions.
Il semble que beaucoup ne savaient pas exactement quoi faire. Dans une seconde lettre envoyée le même jour, le Rabbi donna des directives claires et précises.
Il est logique que nous suivions les mêmes pratiques à l’occasion de l’anniversaire du décès du Rabbi. Oui, nous savons qu’un tsadik est encore plus présent dans ce monde après son décès, comme cela est explicitement affirmé dans le Zohar. Le Rabbi en était clairement convaincu à propos de son beau-père, et pourtant il nous a ordonné d’observer ces pratiques, qu’il observait lui-même, à n’en pas douter.
Voici ces directives, adaptées à notre contexte actuel. Nombre de ces pratiques concernent spécifiquement les hommes — comme être appelé à la Torah, etc. Ce qui permet aux femmes de se consacrer pleinement aux autres activités qui s’adressent aussi bien aux hommes qu’aux femmes.
Lecture de la Torah et direction de la prière
- Le Chabbat précédant le yahrtzeit, tous les hommes s’efforceront d’être appelés à la Torah. On appelle cela une aliya. S’il y a plus d’hommes que d’aliyot disponibles, on organisera des lectures de la Torah alternatives dans d’autres salles. On n’ajoutera pas au nombre habituel de huit aliyot.
- On s’efforcera de réserver la lecture finale (maftir) à la personne la plus respectée, selon le choix de la majorité des fidèles. (Dans les cercles juifs, cela désigne généralement un ancien érudit et pieux.) À défaut, on procédera par tirage au sort.
- On désignera ceux qui dirigeront les prières le jour du yahrtzeit. Une personne dirigera la prière du soir, une autre celle du matin, une troisième celle de l’après-midi — pour que davantage de personnes aient ce mérite.
- La veille, on allumera une veilleuse de 24 heures (si le yahrtzeit tombe un Chabbat, l’allumer avant l’allumage des bougies de Chabbat). Si cela n’est pas difficile, elle sera en cire d’abeille. (Le mot hébreu pour cire d’abeille — שעוה — forme un acronyme du verset הקיצו ורננו שוכני עפר, « Ceux qui reposent dans la poussière se lèveront et chanteront. »)
- On allumera aussi cinq veilleuses durables devant l’officiant.
- Après la prière (qui, le matin, inclut la lecture quotidienne des Tehilim), celui qui la dirige complètera son étude du chapitre 24 du traité de Michna Kélim et du chapitre 7 du traité Mikvaot. Il récitera ensuite la michna « Rabbi ‘Hananya ben Akachia . . . veyaadir », puis dira à voix basse quelques lignes du Tanya, suivies du Kaddich deRabbanane. (Cette pratique s’applique également à l’anniversaire du décès d’un parent.)
Étude de Torah et charité
- Après la prière du soir, quelqu’un récitera par cœur une partie du maamar publié pour le jour du décès. (Il s’agit de Bati Legani 5710. Pour le yahrtzeit du Rabbi, beaucoup remplacent cela par Véata Tetsavé 5741, puisqu’il s’agit du dernier maamar que le Rabbi nous ait donné à étudier avant son départ.) Si personne n’est capable de le réciter par cœur, tous l’étudieront ensemble. On fera de même après la prière du matin, et on achèvera son étude après la prière de l’après-midi.
- Avant la prière du matin, on étudiera un chapitre du Tanya. On en étudiera un autre après la prière de l’après-midi.
- On fera un don à des institutions ou causes liées au Rabbi, en son nom personnel et au nom de chaque membre de sa famille.
- La lettre traditionnelle que l’on adresse à un tsadik, même après son décès, s’appelle un pidyone néfech, abrégé en pan. On y demande au tsadik d’éveiller la miséricorde céleste pour notre âme et pour celles de nos proches.
Déposez le pidyone néfech entre les pages d’un maamar ou d’un enseignement écrit du Rabbi. Ensuite, envoyez-le à l’endroit de sépulture du Rabbi au cimetière Montefiore, à Queens, pour qu’il y soit lu.
Vous pouvez le faxer au (718) 723-4444, ou l’envoyer par courriel. (Quand le 3 Tamouz tombe un Chabbat, toute rédaction de votre lettre devra avoir lieu avant ou après Chabbat.)
- Michna s’écrit avec les mêmes lettres hébraïques que néchama, l’âme divine en chacun de nous. Ainsi, sur une période de 24 heures, on étudiera des chapitres de Michna liés à son nom, c’est-à-dire que chaque chapitre commence par l’une des lettres de ce nom.
Cette pratique s’applique également à l’anniversaire du décès d’un parent.
Diffuser la parole
- Réservez un temps, au cours de ces 24 heures, pour évoquer le Rabbi avec vos proches et leur faire connaître les œuvres auxquelles il a consacré toute sa vie.
- Au cours de ces 24 heures, ceux qui en ont la capacité visiteront les synagogues et les lieux d’étude de la Torah de leur ville pour y dire quelques paroles tirées de l’enseignement du Rabbi. Ils y parleront de l’amour que le Rabbi portait à chaque Juif. Ils les informeront et leur expliqueront les trois chiourim quotidiens qu’il a instaurés : dire chaque jour la portion de Tehilim selon la répartition mensuelle, étudier la section quotidienne du ‘Houmach, et étudier la portion quotidienne de Tanya selon le cycle annuel. (Ces pratiques ont été établies par le Rabbi Précédent. Le Rabbi les a ardemment promues tout au long de sa vie, en tant qu’éléments fondamentaux de l’emploi du temps quotidien de chaque Juif, et il y a ajouté une étude quotidienne du Michné Torah de Maïmonide.)
Dans la mesure du possible, tout cela se fera dans le cadre d’un farbrengen. - Au cours de ces 24 heures, ceux qui en ont la capacité visiteront les lieux fréquentés par des jeunes Juifs pratiquants. Ils s’efforceront également — de manière respectueuse — de se rendre dans les lieux fréquentés par des jeunes Juifs qui ne sont pas encore pratiquants. Ils expliqueront combien le Rabbi aimait la jeunesse et combien il lui a accordé une attention particulière en toutes circonstances. Ils expliqueront ce qu’il attendait d’eux, ainsi que l’espoir et la confiance qu’il plaçait en eux, persuadé qu’ils accompliraient leur mission de renforcement du judaïsme et de diffusion de la Torah avec toute la ferveur, l’enthousiasme et la vitalité que seule la jeunesse peut apporter.
Le Rabbi ajoutait qu’il va de soi, si les circonstances le permettent, que ces activités devront se poursuivre dans les jours qui suivent la Hiloula, et tout particulièrement durant le Chabbat suivant.
La campagne des mitsvot et les Douze versets de la Torah
Nous nous relions à un Rabbi non seulement par l’étude de ses enseignements, mais, plus encore, en nous impliquant dans ses actions. Au cours de son leadership, le Rabbi a mis en place 10 Campagnes de Mitsvot — une sorte de trousse de départ pour chaque Juif. Voyez comment vous pouvez vous impliquer — dans votre propre vie et en influençant votre entourage.
Le Rabbi a également sélectionné un ensemble fondamental de douze versets tirés de la Torah et d’enseignements de nos Sages, que chaque enfant doit mémoriser. Vous les trouverez ici.
Le Rabbi conclut sa lettre par une prière : « Puisse D.ieu hâter la venue de Machia’h, et que ceux qui reposent dans la poussière se réveillent et chantent. Notre Rabbi sera parmi eux, et il nous révélera des merveilles, et nous guidera sur le chemin vers la Maison de D.ieu. »
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