« Le Rabbi était observé 24 heures sur 24. Pourtant, il n’y avait pas une minute où sa personnalité ne brillait pas. »

—Rav Adin Even Israël (Steinsaltz)

Le Rabbi ne s’arrêtait jamais. Il était actif sept jours sur sept, 365 jours par an, souvent vingt heures par jour ou plus.

Au cours de ses 44 années de direction, il ne prit pas une seule fois de vacances, ni de jours de congé ou de maladie. Ce n’est ni une exagération ni une légende. Il s’agit d’un fait avéré, car l’emploi du temps quotidien du Rabbi était connu de tous.

Il a prodigué des conseils à d’innombrables personnes

Au cours de ces 44 années, le Rabbi a prononcé des milliers de discours publics. Il a répondu à des millions de lettres et de demandes de conseils et de bénédictions émanant d’hommes et de femmes du monde entier, ainsi qu’à des questions émanant d’organisations et d’institutions de toutes sortes. Ces demandes couvraient toute la gamme de l’expérience humaine : santé, mariage, enfants, moyens de subsistance, éducation, affaires, Torah et sciences.

Le Rabbi a initié, guidé et supervisé un réseau mondial d’institutions ‘Habad-Loubavitch. Lors de rencontres personnelles, il a conseillé d’innombrables personnes – des érudits en Torah, des gens simples et des chefs d’État, des hommes et des femmes, des personnes âgées et des enfants, des magnats des affaires et des adolescents perplexes, des hommes de lettres et des malades et infirmes.

Chaque dimanche, depuis 1986 jusqu’à son attaque cérébrale en 1992, le Rabbi demeurait debout sans interruption des heures durant à accueillir les gens, écoutant et offrant des bénédictions et des conseils tout en distribuant à chaque personne un dollar à donner à une œuvre de bienfaisance. Ces séances duraient souvent plus de sept heures – et à cette époque, le Rabbi avait déjà plus de quatre-vingts ans !

Le Rabbi passait la majeure partie de sa journée plongé dans l’étude de la Torah et la prière.

Pourtant tout le monde – en particulier ses ‘hassidim – considérait tout cela comme allant de soi.

Personne ne s’est jamais demandé comment un tel programme, un tel mode de vie, était humainement possible. Le Rabbi donnait tellement l’impression que tout cela était si naturel et si simple que l’on oubliait facilement qu’il s’agissait d’un emploi du temps qui dépassait les capacités d’un être humain ordinaire.

Tout cela, et bien plus encore...

Certains voyaient dans le Rabbi le parfait Ohev Israël, pétri d’amour pour tous les Juifs. D’autres observaient sa yirat chamaïm, sa vénération de D.ieu... Certains reconnaissaient son désintéressement total. D’autres étaient impressionnés par son génie dans l’étude de la Torah... Certains voyaient en lui un activiste sans pareil. D’autres ressentaient l’impact de sa profonde sagesse et de sa perspicacité... Certains le considéraient comme l’incarnation ultime de la messirat néfech, le sacrifice absolu de soi. D’autres le percevaient comme le catalyseur d’une révolution juive... Certains le considéraient comme le leader ultime, d’autres, comme le ‘hassid parfait, entièrement dévoué à son Rabbi... Et d’autres encore voyaient en lui l’érudit et l’intellectuel par excellence.

Personne ne s’est jamais demandé comment un tel programme était humainement possible...

Le Rabbi était tout cela à la fois.

Pourtant, c’est de son essence, qui transcende les particularités de sa personne, qu’émanaient toutes ces qualités. Du plus profond de sa nechama (son âme), du plus profond de son être, le Rabbi révérait D.ieu, aimait chaque Juif et était dévoué à la Torah et à l’accomplissement de la volonté de D.ieu.

Le Rabbi nous a fait part de nombre de ses réflexions et de ses idées en raison de son profond désir de donner aux autres. En partageant avec nous, il nous a ouvert une fenêtre sur son âme et accordé un reflet de son esprit.

Le désir de partager

« Celui qui a l’œil généreux sera béni, car il a donné de son pain au pauvre » (Proverbes 22,9). Selon nos sages, ce verset fait référence à Moïse, dont la générosité innée le poussa à partager les connaissances de la Torah, même celles qu’il n’avait pas été chargé de transmettre.

À plusieurs reprises, le Rabbi a partagé des enseignements et des histoires qu’il avait entendus de son beau-père et prédécesseur, Rabbi Yossef Its’hak Schneersohn, le sixième Rabbi de Loubavitch, ajoutant qu’il n’avait pas reçu la permission explicite de les rendre publics, mais qu’il prenait néanmoins la liberté de le faire, car « mon beau-père savait que je ne pourrai pas m’empêcher de partager cela avec d’autres... ».

Un monde différent

Pour le Rabbi, rien n’était ordinaire. Tout ce qu’il touchait prenait une nouvelle lumière, une nouvelle vie, une nouvelle profondeur, un nouveau sens. La présence de D.ieu était palpable. Un jour ordinaire devenait une fête. Une personne ordinaire devenait extraordinaire. Une mitsva routinière devenait précieuse. Un simple échange talmudique devenait un principe profond. Un détail apparemment anodin de la vie de son Rabbi devenait une leçon de vie. Tout objet banal était une étincelle, tout épisode de vie, une leçon pour le service de D.ieu. Chaque événement était une étape dans l’accomplissement du plan divin. Chaque occasion – bonne ou en apparence mauvaise – était un défi pour nous aider à mieux servir le Tout-Puissant. Le Rabbi apportait un éclairage nouveau sur chaque sujet. Il allait au cœur de chaque question.