« ... Il associe constamment la vérité abstraite la plus élevée à l’appel à l’action le plus spécifique, embrassant ainsi l’ensemble du champ de l’étude juive. »
—Dr Jonathan Sacks, Grand Rabbin du Royaume-Uni
La Torah, comme le Rabbi le soulignait souvent, provient du mot « horaah » – enseignement. Il en fit un principe fondamental de son approche de la Torah : la Torah est un plan directeur pour la vie, et chaque lettre, chaque nuance est une leçon pour guider la vie d’un Juif.
L’étude de la Torah du Rabbi était imprégnée d’un profond respect pour « Celui qui donne la Torah ». D’où sa sensibilité à chaque lettre, a fortiori pour un mot ou une phrase, dans la Torah, le Talmud et les commentaires.
Une Torah de vie
Le Rabbi soulignait constamment que la Torah est une Torat ‘Haïm, une « Torah de Vie », qui imprègne chaque aspect de l’existence.
Chacun de ses aspects – des concepts les plus élevés de la Kabbale à un aphorisme du Midrash en passant par les notes grammaticales de Rachi – contient des enseignements pratiques pour la vie quotidienne. Le Rabbi commentait souvent des détails apparemment mineurs d’un passage de la Torah pour en démontrer la pertinence et les enseignements pour notre époque.
Le Rabbi était connu pour avoir une approche pragmatique du monde naturelDe plus, chaque aspect des innombrables questions profanes auxquelles nous sommes confrontés quotidiennement est éclairé, enrichi et guidé par la Torah. D.ieu a investi Sa sagesse infinie dans la Torah, le plan directeur du monde, pour guider même les aspects matériels les plus simples de la vie. Nous devons sonder les profondeurs de la Torah pour trouver cette direction.
Le Rabbi était connu pour avoir une approche pragmatique du monde naturel. Il conseillait aux gens de consulter des médecins, de chercher l’avis d’experts et de demander conseil à des amis bienveillants. Il croyait en la proactivité et mesurait le succès sur la base des résultats.
Cependant, cette approche pratique procédait elle aussi des profondeurs de son extraordinaire compréhension de la Torah. C’est parce que la Torah, qui est à la fois la sagesse et le plan d’action du Créateur du monde, affirme que ces moyens pratiques sont utiles qu’ils ont le pouvoir d’être utiles. Dans Sa Torah, D.ieu nous dit que l’on doit être soigné par un médecin. Ces mots mêmes donnent au médecin la capacité de guérir ; le médecin est le vecteur par lequel D.ieu choisit d’accorder la guérison.
Ainsi, la Torah n’est pas seulement un guide pour la vie : le Rabbi la voyait comme agissant sur l’existence physique et matérielle, rendant possibles ou modifiant le cours des choses même les plus ordinaires.
Une Torah de Vérité
Le Rabbi citait souvent les descriptions bibliques de la Torah : Torah A’hat, « Une Torah Unique », et Torat Emet, la « Torah de Vérité ».
Si la Torah se présente en Loi Écrite (Bible) et Loi Orale (Midrash, Talmud, Halakha, Kabbale, etc.), celles-ci ne constituent en réalité qu’une seule entité.
Avec clarté, ingéniosité et une logique convaincante, le Rabbi synthétisait tous ces aspects et plus encore.
La vérité demeure identique en tout lieu. Le Rabbi montrait comment les enseignements des domaines en apparence distincts de la Torah sont toutes des expressions d’une même sagesse, manifestée à différents niveaux – et la sagesse ésotérique qui détermine une émanation divine dans les mondes supérieurs est en fait la même sagesse qui inspire l’enseignement pratique donné à chacun d’entre nous.
Note : Comme indiqué au début de cette série d’articles, il est impossible de donner une description fidèle de la personnalité du Rabbi. La tentative de dépeindre sa personnalité n’a pour but que de renforcer nos propres valeurs et notre morale sur la base de ses enseignements et de sa conduite, et non d’exprimer une quelconque évaluation du Rabbi ou de sa grandeur. C’est pourquoi ce chapitre ne comporte rien sur son génie ou sa grandeur en Torah.
Néanmoins, la fin de cette série comprend un bref développement sur l’étude de la Torah du Rabbi, tiré de plusieurs sources.
Vivre avec le temps
Le Rabbi répétait fréquemment l’affirmation de l’Admour Hazakène, Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi, fondateur du mouvement ‘Habad, selon laquelle « on doit vivre avec le temps » (men darf leben mit der tzeit), c’est-à-dire avec le contenu de la lecture hebdomadaire de la Torah. Parce que la Torah est « Torat ‘Haïm », une « Torah de Vie », la section hebdomadaire de la Torah se doit d’être un guide, fournissant des leçons de vie pour ce moment particulier.
Concrètement
Les téfiline sont le canal par lequel D.ieu accorde ses bénédictions.Le Rabbi lança sa campagne des téfiline, devenue universelle, au début de la guerre des Six Jours, alors que les pays voisins d’Israël menaçaient de la détruire.
Ce faisant, il cita le Talmud, qui interprète le verset biblique « Tous les peuples de la terre verront que le Nom de D.ieu est appelé sur toi et ils te craindront » (Deut. 28,10) comme faisant référence aux téfiline. La campagne des téfiline était un moyen de gagner la guerre. Les téfiline, dit le Rabbi, constituent l’instrument, ou le canal, par lequel D.ieu accorde Ses bénédictions. De plus, puisque l’ensemble du peuple juif est comme un corps avec de nombreuses parties et organes, lorsqu’un Juif où qu’il soit dans le monde met les téfiline, il exerce un impact sur ceux qui défendent des vies à l’autre extrémité du monde.
Lorsqu’on lui demandait conseil et bénédiction, le Rabbi recommandait souvent de vérifier ses téfiline et ses mézouzot pour s’assurer qu’ils étaient casher, ou de s’engager à être plus méticuleux dans d’autres mitsvot spécifiques afin de susciter la bénédiction de D.ieu dans tous les domaines de la vie.
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