Par la grâce de D.ieu
15 Kislev 5738 (25 novembre 1977)
Brooklyn, N.Y.
À tous les détenus juifs, partout dans le monde
D.ieu soit avec vous –
Salutations et bénédictions :
À l’occasion des jours de ‘Hanouka qui approchent, j’adresse à chacun d’entre vous mes vœux pour une ‘Hanouka lumineuse et inspirante, associée à la réalisation des désirs de vos cœurs pour le bien à tous égards.
‘Hanouka apporte un message d’encouragement significatif, comme toutes les fêtes et commémorations de notre calendrier juif, qui sont observées non seulement pour le souvenir, mais aussi pour les leçons pratiques qu’elles apportent dans notre vie quotidienne. L’un des enseignements pratiques de ‘Hanouka est le suivant :
La Mitsva spéciale de ‘Hanouka est, bien sûr, l’allumage des Lumières de ‘Hanouka, qui doivent être allumées après le coucher du soleil, contrairement aux bougies du Chabbat qui doivent être allumées avant le coucher du soleil, et contrairement aux lumières de la Ménorah qui étaient allumées dans le Beth Hamikdache plus tôt encore dans la journée.
Le message que transmet cette insistance sur l’allumage des Lumières de ‘Hanouka après le coucher du soleil est le suivant :
Lorsqu’une personne se trouve dans une situation que l’on peut qualifier d’« après le coucher du soleil », lorsque la lumière du jour a fait place à la morosité et à l’obscurité – comme c’était le cas en ces temps anciens sous la domination oppressive de la Grèce –, il ne faut pas désespérer, D.ieu nous en préserve, mais au contraire, il est nécessaire de se fortifier par une confiance totale en D.ieu, l’Essence de la Bonté, et avoir la ferme conviction que l’obscurité n’est que temporaire et qu’elle sera bientôt remplacée par une lumière éclatante, qui sera vue et ressentie d’autant plus fortement par la suprématie de la lumière sur les ténèbres et par l’intensité du contraste.
Et c’est là le sens de l’allumage des Lumières de ‘Hanouka, d’une manière qui exige l’allumage d’une bougie supplémentaire chaque nouveau jour de ‘Hanouka – pour voir clairement par soi-même, et pour démontrer aux autres qui passent dans la rue, que la lumière dissipe l’obscurité ; et que même un peu de lumière dissipe une grande quantité d’obscurité, à plus forte raison une lumière qui augmente régulièrement en intensité. Et si la lumière physique a cette qualité et cette puissance, à plus forte raison la lumière spirituelle éternelle la possède-t-elle.
Ce qui précède s’applique à notre peuple juif dans son ensemble, ainsi qu’à chaque Juif, homme ou femme, en particulier. La conclusion qui en découle est que, bien que notre peuple juif soit toujours en état de Galouth (Exil), et que « les ténèbres couvrent la terre », un temps où « les nations se déchaînent et les peuples disent des choses vaines », etc, il n’y a aucune raison de s’en inquiéter outre mesure ; nous devons seulement renforcer notre confiance en D.ieu, le « Gardien de Son peuple Israël, qui ne sommeille ni ne dort », et être confiants qu’Il protégera Son peuple où qu’il soit, et le bénira en lui accordant Hatsla’ha en toutes choses, et dans une mesure croissante ; et qu’Il hâtera la venue de notre Juste Machia’h pour nous apporter la vraie et complète Guéoula (Rédemption) qui approche rapidement.
De même, en ce qui concerne chaque individu, ceux qui se trouvent dans un état de Galouth personnelle – il n’y a aucune raison de se décourager et de s’abattre, à D.ieu ne plaise ; au contraire, il faut trouver une force croissante dans la confiance totale dans le Créateur et Maître de l’Univers que leur délivrance personnelle de la détresse et de l’enfermement est en route.
D’autant plus lorsque cette confiance s’exprime par un engagement croissant à accomplir la volonté de D.ieu dans la vie quotidienne et à se conduire conformément à Sa Torah et à Ses Misvoth – dont la Mitsva d’allumer les lumières de ‘Hanouka est particulièrement significative en ce qu’elle symbolise l’illumination de l’âme, la « lampe de D.ieu », avec la lumière de la Torah et des Misvoth, « car une Mitsva est une lampe et la Torah est lumière » – l’illuminant dans une mesure croissante de jour en jour, pour réaliser l’accomplissement de la prophétie : « Le peuple qui gémit dans les ténèbres (de la Galouth) verra une grande lumière » – la lumière de la Guéoula.
Avec ma bénédiction de Hatsla’ha et de bonnes nouvelles dans tout ce qui précède,
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