‘Hanouka est la fête juive des lumières se déroulant sur huit jours au cours de l’hiver. On la célèbre en allumant la ménorah chaque soir, en récitant des prières spéciales et en consommant des aliments frits. Le mot ‘Hanouka signifie « inauguration » en hébreu, et la fête commémore la nouvelle inauguration du Temple par les Maccabées il y a plus de 2000 ans.
Dans cet article:
- Quand allume-t-on la ménorah ?
- Qui allume la ménorah ?
- Où placer la ménorah ?
- Installation de la ménorah
- Quand allumer votre ménorah
- Dispositions particulières pour Chabbat
- Bénédictions à réciter avant l’allumage de la ménorah
- S’asseoir près des lumières
- Autres prières de ‘Hanouka
- Donner davantage à la charité
- Les aliments de fête
- La toupie de ‘Hanouka
- Le ‘Hanouka-Gelt
Quand allume-t-on la ménorah ?
On allume les lumières de ‘Hanouka les soirs précédant chacun des huit jours de ‘Hanouka, en commençant par le mercredi soir 25 décembre 2024.
Qui allume la ménorah ?

Hommes et femmes ont l’obligation d’allumer la ménorah de ‘Hanouka ou de participer à l’allumage familial. Il est recommandé d’encourager les enfants à allumer leur propre ménorah. Les étudiants et les célibataires qui vivent en résidence universitaire ou dans leur propre appartement doivent allumer la ménorah dans leur chambre.
Où placer la ménorah ?
Beaucoup ont la coutume de placer la ménorah dans l’encadrement d’une porte, face à la mézouza (telle est la coutume ‘Habad-Loubavitch), de sorte que les deux mitsvot de la mézouza et de ‘Hanouka entourent la personne. D’autres la placent sur le rebord d’une fenêtre donnant sur la rue. (Si elle est placée sur le rebord de la fenêtre, elle ne doit pas être située à plus de 20 coudées — soit environ 9 mètres — au-dessus du niveau de la rue.)
Assurez-vous que la ménorah est placée sur une surface stable et résistante au feu, hors de portée des enfants et loin des rideaux ou d’autres matériaux inflammables (plus de conseils de sécurité).
Installation de la ménorah
Les lumières de ‘Hanouka doivent être constituées de lampes ou de bougies — c’est-à-dire un combustible inflammable qui alimente une flamme visible via une mèche. La meilleure façon d’accomplir la mitsva est d’utiliser des mèches en coton dans de l’huile d’olive, ou des bougies en cire d’abeille ; les bougies en paraffine ou d’autres types de bougies ou de lampes sont également acceptables, mais pas les lumières à gaz ou électriques. (Si les circonstances ne permettent pas l’utilisation d’une flamme nue, il est nécessaire de consulter une autorité rabbinique compétente.)
Les lampes ou les bougies doivent contenir au moment de l’allumage suffisamment de combustible pour brûler pendant au moins trente minutes après la tombée de la nuit. (La « tombée de la nuit » correspond au moment où le ciel est suffisamment sombre pour que trois étoiles de taille moyenne soient visibles, soit environ 20 à 30 minutes après le coucher du soleil, selon le lieu.)
Il convient de disposer les lampes ou les bougies en ligne droite et être de hauteur égale. Le chamach — la bougie « servante » qui allume les autres lumières — doit être placé à part (plus haut, hors de la rangée, etc.).
Le premier soir de ‘Hanouka, on allume une lumière du côté droit de la ménorah. Le soir suivant, on ajoute une deuxième lumière à gauche de la première, et on allume d’abord la nouvelle lumière, en procédant de gauche à droite. On fait de même chaque soir en ajoutant une nouvelle lumière à gauche de celle ajoutée la veille.
Quand allumer votre ménorah
Les lumières de ‘Hanouka sont allumées le soir précédant chacun des huit jours de ‘Hanouka. L’usage de nombreuses communautés (et telle est la coutume ‘Habad-Loubavitch) est d’allumer la ménorah dès le coucher du soleil ; d’autres communautés l’allument à la tombée de la nuit. Dans les deux cas, la ménorah doit contenir suffisamment de combustible au moment de l’allumage pour brûler jusqu’à 30 minutes après la tombée de la nuit. À noter : les bougies de ‘Hanouka classiques ne durent qu’environ 30 minutes. Si vous utilisez ces bougies, allumez-les après la tombée de la nuit chaque soir (sauf le vendredi — voir ci-dessous). Pour connaître les heures précises, cliquez ici.
Si l’allumage n’a pas été effectué en début de soirée, on peut les allumer plus tard, tant que des passants circulent dans les rues (ou d’autres personnes éveillées dans la maison).
Dispositions particulières pour Chabbat
IMPORTANT : Il est interdit d’allumer du feu pendant Chabbat, qui s’étend du coucher du soleil le vendredi soir jusqu’à la sortie des étoiles le samedi soir. Par conséquent, vendredi soir 27 décembre, les lumières de ‘Hanouka doivent être allumées tôt, avant les bougies de Chabbat, qui sont allumées 18 minutes avant le coucher du soleil. Il faut utiliser plus d’huile ou des bougies plus grandes pour les lumières de ‘Hanouka, afin de s’assurer qu’elles dureront trente minutes pleines après la tombée de la nuit — les bougies de ‘Hanouka standard de 30 minutes ne peuvent pas être utilisées le vendredi.
À partir du moment où les bougies de Chabbat sont allumées (vendredi soir) jusqu’à la fin de Chabbat (après la tombée de la nuit samedi soir) et jusqu’à la récitation de la havdala (qui sépare Chabbat des jours de semaine), la ménorah de ‘Hanouka ne doit pas être rallumée, déplacée ou préparée.
Les lumières de ‘Hanouka pour le samedi soir ne sont allumées qu’après la fin de Chabbat, après la tombée de la nuit.
Bénédictions à réciter avant l’allumage de la ménorah

Le premier soir de ‘Hanouka (mercredi 25 décembre 2024), réciter les trois bénédictions. Tous les soirs suivants, réciter les bénédictions 1 et 2.
1. Béni sois-Tu, l’Éternel notre D.ieu, Roi de l’univers, qui nous a sanctifiés par Ses commandements et nous a ordonné d’allumer la lumière de ‘Hanouka.
1. Baroukh ata Ado-naï Élo-hénou mélekh haolam achère kidéchanou bemitsvotav vetsivanou lehadlik nèr ‘Hanouka.
2. Béni sois-Tu, l’Éternel notre D.ieu, Roi de l’univers, qui a fait des miracles pour nos ancêtres en ces jours-là, en ce temps-ci.
2. Baroukh ata Ado-naï Élo-hénou mélekh haolam chéassa nissim laavoténou bayamim hahem bizmane hazé.
3. Béni sois-Tu, l’Éternel notre D.ieu, Roi de l’univers, qui nous a fait vivre, nous a maintenus et nous a permis d’atteindre ce moment.
3. Baroukh ata Ado-naï Élo-hénou mélekh haolam chéhé’héyanou vekiyemanou vehiguianou lizmane hazé.
Après l’allumage des lumières, on récite la prière Hanérot Halalou.
S’asseoir près des lumières

On ne doit pas profiter de la lumière des bougies, mais uniquement de celle du chamach et d’autres sources d’éclairage. Pendant la première demi-heure où les bougies brûlent, il est d’usage de se tenir auprès de celles-ci et d’évoquer les récits liés à la fête.
Il ne faut pas travailler à proximité des bougies allumées. Les femmes ont la coutume de s’abstenir des travaux ménagers pendant la demi-heure où les lumières brûlent, en l’honneur des courageuses femmes juives qui ont joué un rôle important dans l’histoire de ‘Hanouka.
Autres prières de ‘Hanouka
Pendant les huit jours de ‘Hanouka, nous ajoutons la prière de Al Hanissim à la amida (la prière silencieuse quotidienne) et au Birkat Hamazone.
La prière complète du Hallel (voir votre livre de prières) est également récitée lors de l’office du matin.
Une section de la Torah est lue quotidiennement à la synagogue pendant les prières du matin.
Donner davantage à la charité
Il est d’usage d’accroître ses dons quotidiens à la tsédaka. Le vendredi, nous donnons le double du montant habituel, pour tenir compte de Chabbat.
Les aliments de fête

Du fait de l’importance de l’huile dans l’histoire du miracle de ‘Hanouka, il est traditionnel de servir des aliments cuits dans l’huile. Parmi les mets traditionnels de ‘Hanouka figurent les latkès (galettes) de pommes de terre et les beignets (soufganiot).
Il est également d’usage de consommer des mets lactés à ‘Hanouka, en commémoration de l’héroïsme de Yehoudit. Cliquez ici pour en savoir plus.
Découvrez d’autres recettes de ‘Hanouka.
La toupie de ‘Hanouka

À ‘Hanouka, il est de coutume de jouer avec une toupie particulière (« sevivone » en hébreu ou « dreidel » en yiddish) à quatre faces portant les lettres hébraïques noun, guimel, hé et chine, acronyme de « nès gadol haya cham », « un grand miracle s’est produit là-bas ». Le jeu se joue généralement pour un pot de pièces, de noix ou d’autres objets, qui sont gagnés ou perdus selon la lettre sur laquelle la toupie s’arrête.
Apprenez à jouer à la toupie de ‘Hanouka.
Le ‘Hanouka-Gelt

La tradition veut que l’on donne du ‘Hanouka-gelt (pron. “guèlt” – de l’argent, en yiddish) à tous les enfants.
Bien sûr, cette belle coutume participe au bonheur des enfants et à l’esprit festif. Elle permet également aux adultes d’offrir aux enfants un renforcement positif pour récompenser un comportement exemplaire, comme l’assiduité dans leurs études et les actes de charité.
Le ‘Hanouka-Gelt est donné aux enfants après l’allumage de la ménorah. Il est recommandé d’encourager les enfants à donner à la tsédaka une partie de leur argent.
Commencez une discussion