Le calendrier juif comporte plusieurs jours de jeûne, dont la plupart commémorent divers événements marquants liés à la destruction des Saints Temples. Ce sont :

Le 3 Tichri : le Jeûne de Guédalia

Le 10 Tichri : Yom Kippour

Le 10 Tevet : Assara BeTévet

Le 13 Adar : le Jeûne d’Esther

Le 17 Tamouz : Chivah Assar BeTamouz

Le 9 Av : Tichea BeAv

Les règles suivantes s’appliquent à tous les jours de jeûne sauf à Yom Kippour et Ticha BeAv qui ont leurs propres règles (voir nos guides de Yom Kippour et de Tichea BeAv).

Pourquoi jeûnons-nous ? Ce n’est pas de notre faute si le Temple fut détruit...

Jeûner est assez simple. Si vous êtes un homme ou une femme en bonne santé ayant dépassé l’âge de bar ou bat-mitsva, abstenez-vous simplement de manger et de boire depuis l’aube jusqu’à la tombée de la nuit. Cliquez ici pour savoir quand le jeûne débute et s’achève dans votre ville.

Quelques détails techniques :

  • Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez et que vous souffrez ou vous vous sentez faible, ne jeûnez pas ce jour-là. Si vous êtes malade, consultez un rabbin. Mais même si vous êtes exempté(e) de jeûne, évitez les bons petits plats et les friandises en ce jour.
  • Vous pouvez vous réveiller tôt avant le début du jeûne et manger quelque chose, dès lors que vous aviez prévu de le faire avant d’aller dormir.
  • Essayez de vous rendre à votre synagogue pour les offices de ce jour. Nous ajoutons des prières spéciales liées au jour de jeûne et lisons la Torah lors de l’office du matin et de celui de l’après-midi. Il y a aussi un haftarah spéciale, lue après la lecture de la Torah de l’après-midi.
  • Si le jour de jeûne tombe un Chabbat, il est reporté au dimanche (ou dans le cas du Jeûne d’Esther, il est avancé au jeudi précédent).

Pourquoi jeûnons-nous ? Ce n’est pas de notre faute si le Temple fut détruit. Les Juifs à cette époque avaient refusé d’écouter les prophètes qui les mettaient en garde et les exhortaient à améliorer leur comportement. Nous en subissons encore les conséquences.

Sur cela, les Sages expliquent : « Toute génération au sein de laquelle le Temple n’a pas été reconstruit, c’est comme si le Temple avait été détruit en son temps. » Ainsi, un jour de jeûne n’est pas vraiment un jour triste, mais plutôt un jour propice. Un jour où nous sommes investis du pouvoir de réparer la cause de cette destruction, afin que notre long exil s’achève et que nous entrions dans l’ère messianique, puisse-t-elle advenir très prochainement.