La Che’hita est effectuée au moyen d’un couteau de précision chirurgicale (le ‘halaf), dont le tranchant doit être aiguisé à la perfection, sans la moindre aspérité ou irrégularité. Le cho’het examine constamment l’instrument pour s’assurer du maintien de cette perfection. Les structures frontales du cou, parmi lesquelles la trachée, l’œsophage, les artères carotides et les veines jugulaires sont sectionnées en un geste rapide et ininterrompu, provoquant une chute instantanée de la pression artérielle dans le cerveau. Il en résulte la cessation immédiate et irréversible de la conscience et de la sensibilité à la douleur. Les partisans de « l’étourdissement » cherchent à atteindre l’état d’inconscience par une intervention supplémentaire, mais la Che’hita atteint un degré supérieure d’inconscience à travers une procédure qui rend l’animal insensible à la douleur et provoque une mort et une exsanguination rapides.
L’exsanguination consiste à l’évacuation du sang de la carcasse. Ceci est particulièrement important dans la loi juive, car il est interdit aux Juifs de consommer du sang (Deutéronome XII, 23). L’exsanguination est nécessaire dans toutes les méthodes d’abattage des animaux car le sang se détériore rapidement et pourrait pourrir la viande s’il est retenu dans l’animal. La Che’hita a ceci de particulier qu’elle assure une exsanguination maximale.
Il y a cinq exigences halakhiques que le cho’het est tenu de respecter dans l’exercice de la Che’hita, (Choul’hane Aroukh, Yoreh De’ah : 23) :
a) Il ne doit y avoir aucune interruption de l’incision (chehiya) ;
b) Il ne doit y avoir aucune pression du ‘halaf contre le cou (derassa), ce qui exclut l’utilisation d’une guillotine ;
c) Le ‘halaf ne doit pas être couvert par la peau des bovins, la laine des mouton ou les plumes des volailles (‘halada), et donc il doit être d’une longueur suffisante ;
d) L’incision doit être à l’endroit approprié pour couper les principaux conduits et vaisseaux au niveau du cou (hagrama) ;
e) Il ne doit y avoir aucune déchirure des vaisseaux avant ou pendant le processus de Che’hita (ikkour).
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