Première lecture – Richone

Bénédictions et mises en garde

11:26 Moïse poursuivit : « Dieu m’a demandé de vous ordonner d’organiser une cérémonie formelle à votre entrée en Terre Promise afin d’entériner l’alliance qui vous lie à Lui. Après avoir traversé le Jourdain, poursuivez votre marche vers les environs de Che’hem, et campez là-bas sur les montagnes adjacentes, Guerizim et Eival. Les prêtres et les Lévites se tiendront dans la vallée qui sépare les deux montagnes, et prononceront des bénédictions et des malédictions spécifiques sur vous tous. Vois, je place aujourd’hui devant vous la formule de la bénédiction et de la malédiction qu’ils diront.1

27 La bénédiction aura pour objet de vous encourager à obéir aux commandements de l’Éternel, votre Dieu, que je vous ordonne en ce jour ;

28 et, de même, la malédiction s’ensuivra si vous n’obéissez pas aux commandements de l’Éternel, votre Dieu, et que vous vous détournez de la voie que je vous ordonne aujourd’hui – la Torah – pour suivre des déités d’autres peuples, que vous ne connaissez pas, car l’idolâtrie vous conduira finalement à transgresser tous les commandements de la Torah.2

29 Ainsi, lorsque l’Éternel, ton Dieu, t’aura conduit dans le pays où tu te rends pour en prendre possession, tu placeras ceux qui prononceront la bénédiction en face du mont Guerizim, et ceux qui prononceront la malédiction, en face du mont Eival.3

30 Ces montagnes ne sont-elles pas de l’autre côté du Jourdain, plus loin du fleuve allant vers le coucher du soleil, soit vers l’ouest, dans le pays des Cananéens qui habitent dans la plaine située au-delà de Guilgal, près des plaines de Moré, à Che’hem ?4

31 Car vous traversez le Jourdain pour entrer et prendre possession du pays que vous donne l’Éternel, votre Dieu ; la manière miraculeuse dont vous traverserez le fleuve vous assurera que vous prendrez bien possession du pays et vous y installerez, pour improbable que cette prouesse paraisse à l’heure actuelle.

32 Encouragés par ces bénédictions et ces malédictions, vous préserverez votre capacité à observer tous les décrets et les statuts que je place aujourd’hui devant vous par l’étude constante des instructions de la Torah indiquant comment les accomplir.

L’éradication de l’idolâtrie

12:1 Outre les commandements en vigueur où que vous viviez, voici les décrets et les statuts particuliers que vous devez garder avant tout en étudiant la façon de les exécuter comme il convient, puis les mettre en pratique dans le pays que l’Éternel, le Dieu de tes ancêtres, te donne en possession tous les jours où vous vivrez sur la terre.

2 Chaque fois que vous rencontrerez un endroit où les peuples qui y résident ont servi des idoles, vous éradiquerez entièrement leurs déités de tous les lieux où les peuples que vous renvoyez les ont servies, qu’ils aient érigé ces idoles sur les hautes montagnes, sur les collines ou sous tout arbre luxuriant.

3 Vous devrez tout spécialement renverser leurs autels faits d’amas de pierres, sur lesquels ils ont offert des sacrifices à leurs déités ; briser leurs stèles, qui ont été, au début, mises en place comme des monuments pour leurs déités, mais qui en sont venues ensuite à être adorées comme des idoles ;5 brûler au feu leurs arbres divinisés, et abattre les images sculptées de leurs déités.6 Vous effacerez en outre l’aura entourant les noms des idoles de cette contrée en vous référant à elles par des sobriquets péjoratifs, pour montrer ainsi qu’elles sont exactement le contraire de ce que leurs adorateurs croyaient.7 Les pierres et les arbres sont certes innocents, mais, dans la mesure où ils ont pris part à cette faute par la Providence Divine, ils doivent être détruits. À plus forte raison, vous pouvez déduire de cette loi que l’homme qui pousse quelqu’un à commettre une faute devra être puni.8

4 Vous n’agirez pas de même envers l’Éternel, votre Dieu. Au contraire, vous devez traiter Son Nom avec respect, sans qu’il vous soit même permis de l’effacer d’une tablette gravée ou d’un texte écrit.

Un seul lieu de culte

5 De plus, plutôt que d’avoir plusieurs lieux de culte comme c’est le cas des idolâtres,9 vous porterez votre attention uniquement sur le lieu où l’Éternel, votre Dieu, aura choisi, parmi toutes les contrées de vos tribus, d’attacher Son Nom. Vous chercherez Sa présence et vous rendrez seulement là-bas pour offrir vos sacrifices.

6 Cette injonction s’appliquera d’abord au site provisoire, semi-permanent que Dieu désignera pour le Tabernacle avant de vous ordonner de construire le Temple permanent. Là-bas – à cet emplacement provisoire – vous apporterez vos offrandes d’élévation obligatoires ; vos offrandes de paix ; vos dîmes, à la fois la dîme des animaux10 et la seconde dîme des produits, afin de les manger sur place ;11 les premiers fruits12 prélevés par votre main ;13 les objets de vos vœux de sacrifice et de vos dédicaces de sacrifice ;14 et les premiers-nés de votre gros et menu bétail,15 afin qu’ils puissent être offerts là-haut.

7 Là-bas, vous mangerez les portions des sacrifices et des dîmes destinées à votre consommation, devant l’Éternel, votre Dieu, et vous vous réjouirez de la réussite de toutes vos entreprises, vous et vos familles, en présentant des offrandes de paix volontaires, selon ce que l’Éternel, ton Dieu, t’a béni.

Les autels privés

8 Cette restriction ne sera pas valable aux temps où le Tabernacle sera installé dans un endroit temporaire (par opposition à son emplacement provisoire ou permanent). Ainsi, depuis le moment où vous traverserez le Jourdain jusqu’à ce que le site provisoire soit établi, il vous sera permis d’élever des autels privés. Cependant, vous n’agirez pas à l’égard de ces autels privés de la même manière que nous le faisons ici en ce jour avec l’autel du Tabernacle, en y sacrifiant des offrandes volontaires et obligatoires. Vous y offrirez uniquement les sacrifices que chaque individu jugera appropriés par lui-même, autrement dit les offrandes volontaires. Vous devrez cependant toujours apporter vos offrandes obligatoires dans le Tabernacle, même lorsqu’il sera placé sur un site temporaire.

9 Il vous sera permis d’ériger des autels privés et en faire usage parce que vous ne serez pas encore arrivés au premier lieu de repos provisoire du Tabernacle et à l’héritage ultime, définitif, que l’Éternel, ton Dieu, te donne dans le but d’y établir Son Temple.16 Cependant, lorsque l’une ou l’autre de ces structures se trouvera érigée, l’utilisation d’autels privés sera interdite. (Toutefois, si le sanctuaire provisoire cesse de fonctionner, vous serez de nouveau autorisés à offrir des sacrifices volontaires sur des autels privés jusqu’à ce que le sanctuaire permanent soit établi.)

10 Vous pourrez établir un Temple permanent après avoir traversé le Jourdain, après vous être installés dans le pays que l’Éternel, votre Dieu, vous donne en héritage, après qu’Il vous aura accordé le répit de tous vos ennemis d’alentour, et que vous habitiez le pays en sécurité.

Deuxième lecture – Cheni

Les offrandes au Temple

11 Toutes les restrictions concernant l’endroit où il vous est permis d’offrir des sacrifices qui s’appliquent au premier emplacement provisoire du Tabernacle s’appliqueront également à l’endroit définitif, permanent, auquel l’Éternel, votre Dieu, aura choisi d’attacher Son Nom. Là, une fois de plus, vous apporterez tout ce que je vous prescris : vos offrandes d’élévation obligatoires ; vos offrandes de paix obligatoires ; vos dîmes, la dîme des animaux comme la seconde dîme des produits alimentaires, pour les y consommer ; les premiers fruits prélevés par votre main ; et les objets de choix de vos vœux de sacrifice – puisque vos offrandes doivent toujours constituer ce que vous avez de meilleur – que vous aurez voués à l’Éternel.

12 Vous vous réjouirez devant l’Éternel, votre Dieu, en consommant là-bas, dans la ville qui entoure le Temple,17 les portions des sacrifices et des dîmes qui sont destinées à ta consommation – vous, vos fils, vos filles, vos serviteurs et vos servantes, ainsi que le Lévite qui se trouve à l’intérieur de vos villes. Invitez le Lévite à partager votre nourriture, car il n’a pas de portion dans le butin de guerre ni d’héritage foncier18 avec vous pour y planter des cultures.

13 L’obligation d’offrir des sacrifices volontaires uniquement dans le Temple, qui vient d’être énoncée19 comme un commandement positif, est, de même, soumise à une interdiction : garde-toi d’offrir tes offrandes d’élévation où bon te semblera,

14 mais uniquement dans l’endroit que l’Éternel aura choisi, qui, bien que situé dans le territoire appartenant à l’une de tes tribus,20 sera acheté avec des fonds recueillis auprès de toutes les tribus, ce par quoi il deviendra la propriété commune du peuple entier. Là, tu offriras tes offrandes d’élévation, et là tu feras tout ce que je te prescris au sujet de tels sacrifices. La seule exception à cette restriction se produira lorsqu’un vrai prophète, un prophète attesté, ordonnera d’offrir un sacrifice quelque part ailleurs, dans des circonstances particulières.21

Le rachat d’animaux consacrés présentant un défaut

15 Cependant, si un animal qui avait été désigné pour être offert en sacrifice devient imparfait de telle sorte que ce défaut le disqualifie définitivement pour cet usage,22 tu pourras le récupérer en le rachetant au trésor du Temple, et alors, selon tout le désir de ton cœur, tu pourras l’abattre et consommer de sa chair dans l’une de tes villes, en dehors de la ville du Temple, tant que tu prendras soin de la consommer selon tes moyens, c’est-à-dire, pas au-delà de la bénédiction de richesse que l’Éternel, ton Dieu, t’aura accordée. La chair d’un tel animal aura cessé d’être soumise aux restrictions de pureté rituelle imposées à la consommation de chair sacrificielle : tant les personnes rituellement impures que celles qui sont non impures pourront en manger ensemble – de même qu’elles peuvent manger ensemble la chair d’espèces animales que l’on n’offre pas en sacrifice, telles que la gazelle et le cerf – bien que cet acte rende la chair de cet animal impure.23 Néanmoins, cet animal auparavant consacré et à présent disqualifié ne regagne pas le statut d’animal non consacré au point d’être soumis à l’obligation d’offrir son épaule, ses joues et son estomac à un prêtre, même s’il appartient à une espèce qui requiert habituellement l’accomplissement de cette obligation ;24 à cet égard, il est, tout comme la gazelle et le cerf, exempté de cette obligation.

16 Cependant, même si vous êtes ainsi autorisés à manger de la chair qui vous avait été jusqu’à présent interdite du fait qu’elle était destinée à l’autel, n’allez pas en conclure pour autant que son sang – qui avait été également interdit à la consommation –25 est devenu, comme lui, permis. Non, vous n’en consommerez pas le sang ; vous le répandrez par terre lorsque vous abattrez l’animal. Certes, j’ai comparé à certains égards ces animaux à des animaux sauvages comme la gazelle et le cerf ; mais vous n’êtes pas tenus de couvrir leur sang après les avoir abattus, comme vous l’êtes pour le sang des animaux sauvages lorsque vous les abattez.26 En ce sens, le sang de ces animaux préalablement consacrés est comme l’eau, contrairement au sang de la gazelle ou du cerf.

17 L’obligation d’accomplir les autres rites mentionnés auparavant uniquement dans le Temple,27 formulée en tant que commandement positif, est également soumise à une interdiction : tu ne consommeras pas à l’intérieur de tes autres villes la seconde dîme de ton grain, de ton vin ou de ton huile d’olive ; ou (si tu es prêtre) les premiers-nés de ton gros ou menu bétail ; ou l’un des objets de tes vœux sacrificiels que tu pourrais vouer ; ou les objets de tes offrandes ;28 ou les prémices prélevées par ta main – même si, pour une raison quelconque, tu n’es pas en mesure de les apporter (les offrandes ou leur valeur, dans le cas de la deuxième dîme) à la ville du Temple – en dépit de l’obligation, citée précédemment, de consommer ces aliments consacrés.29

18 Tu n’es pas tenu de manger les portions de ces sacrifices et de ces dîmes qui sont destinées à ta consommation uniquement dans l’enceinte du Temple ; mais toi, ton fils, ta fille, ton serviteur, ta servante, et le Lévite vivant dans tes villes, que tu as invités pour partager ces portions et ces dîmes avec eux, vous pourrez tous les manger en tout lieu considéré comme “devant l’Éternel, ton Dieu”, c’est-à-dire dans l’endroit – la ville – que l’Éternel, ton Dieu, aura choisi pour y placer Son Temple. Tu te réjouiras devant l’Éternel, ton Dieu, de tous tes efforts en consommant ces portions des sacrifices et des dîmes avec ta famille et tes invités.

19 L’obligation de prendre soin des Lévites, énoncée auparavant30 comme un commandement positif, est également soumise à une interdiction : garde-toi de négliger le Lévite tous les jours où tu résideras sur ton pays.

La consommation de chair non consacrée

20 À présent, il ne t’est permis de manger de la chair que si tu offres l’animal en sacrifice de paix, dont certaines portions sont destinées à ta consommation ; l’abattage d’animaux à des fins non sacrificielles est interdit. Cette restriction ne te crée actuellement pas d’inconvénient, puisque nous campons tous très près du Tabernacle et que tu n’as pas encore à te soucier de gagner ta vie. Cependant, quand tu entreras dans le pays et que l’Éternel, ton Dieu, aura élargi tes frontières, comme Il l’a déclaré à ton sujet,31 et que tu dises : “Je vais manger de la viande” parce que tu souhaiteras manger de la viande, tu pourras manger de la viande à condition d’en avoir les moyens.32 Tant que tu en auras les moyens, tu pourras manger de la viande à souhait, c’est-à-dire sans avoir à consacrer préalablement l’animal en sacrifice.

21 Si le lieu où l’Éternel, ton Dieu, a choisi d’attacher Son Nom est éloigné de toi, ce qui te gênerait pour te rendre au Temple afin d’y apporter les offrandes de paix et d’en consommer la chair, comme tu le fais à présent, tu pourras abattre de ton gros ou menu bétail que l’Éternel t’a accordé pourvu que tu le fasses conformément au procédé d’abattage rituel que je t’ai prescrit de suivre lorsque je t’ai donné la Torah au mont Sinaï, et tu pourras ainsi manger de la viande même dans tes villes lointaines autant que tu le désires.

22 Mais, comme il a été dit au sujet des animaux consacrés qui ont contracté un défaut permanent,33 la chair de cet animal n’est pas soumise aux restrictions de pureté rituelle qu’impose la consommation de chair de sacrifice : comme l’on mange la gazelle et le cerf – des espèces d’animaux qui ne sont pas offerts en sacrifice –, ainsi tu en mangeras : la personne rituellement impure comme celle rituellement pure ont le droit d’en manger ensemble, même si par cet acte la chair devient rituellement impure. Or, lorsque l’on consomme de la viande de bœuf ou de mouton, il reste interdit de manger les graisses qui auraient été offertes sur l’autel si l’animal avait été sacrifié comme offrande de paix, alors même que, provenant d’animaux sauvages (tels que la gazelle et le cerf), ces mêmes graisses seraient autorisées à la consommation.34

Le sang

23 Cependant, même si dans ce dernier cas il t’est permis de manger de la chair généralement interdite (sauf si l’animal a déjà été consacré en sacrifice), tu n’as pas à supposer pour autant que le sang – qui est également interdit – peut être consommé. Premièrement, sois fort pour ne pas consommer le premier sang qui jaillit de l’animal dès qu’il est abattu, car ce sang est lincarnation matérielle de la force vitale ; son écoulement de l’animal en indique la mort. Pareillement, tu ne consommeras pas ce sang, incarnation matérielle de la force vitale de l’animal, avec sa chair, car tu n’en couperas aucune part avant que l’animal ait été rituellement abattu et en mangeras, même dans le cas où l’animal aurait été par la suite rituellement abattu.

24 Deuxièmement, tu ne consommeras pas non plus le sang s’écoulant du cadavre de l’animal après le jet initial accompagnant l’abattage. Tu le répandras à terre comme si c’était de l’eau.

25 En outre, tu ne dois également pas consommer le sang qui serait resté dans le corps de l’animal après son abattage s’il s’écoule de l’intérieur de son corps, comme cela peut se produire au cours de sa cuisson, par exemple. Aussi, tu dois, soit saler la viande sur une surface inclinée afin d’en extraire le sang et permettre son égouttement, soit la griller afin qu’il s’égoutte ainsi. Mais si tu manges la viande crue, tu n’as pas à enlever ce type de sang.35 Abstiens-toi de consommer du sang afin qu’il soit fait du bien pour toi et tes enfants après toi lorsque tu auras accompli ce qui est juste aux yeux de l’Éternel. Et si Dieu promet de te récompenser pour n’avoir pas consommé de sang, chose dont les gens, s’abstiennent naturellement de manière générale, il s’ensuit qu’Il te récompensera avec d’autant plus de générosité pour avoir observé des commandements exigeant effort et discipline !

26 Sous réserve de ces restrictions, tu pourras consommer de la viande dans tous tes lieux d’habitation, règle qui ne porte cependant que sur les chairs non consacrées. Tu prendras toujours les offrandes d’animaux consacrés que tu posséderas, ainsi que les animaux au moyen desquels tu te proposes d’accomplir tes vœux de sacrifices d’offrandes de paix, et tu te déplaceras et te rendras à l’endroit que l’Éternel aura choisi comme emplacement provisoire du Tabernacle36 – ou, plus tard, à Son Temple permanent –,37 quelle que soit la distance entre lui et ton lieu de résidence.

27 Tu y offriras tes offrandes d’élévation – la chair et le sang – sur l’autel de l’Éternel, ton Dieu. Le sang de tes offrandes de paix sera versé sur l’autel de l’Éternel, ton Dieu, et après cela tu pourras en manger la chair.

28 En plus de tout ce qu’il t’a été dit jusqu’à alors, garde toutes ces paroles que je te prescris à présent – autrement dit, assure-toi de les observer comme il convient, en étudiant constamment les instructions de la Torah relatives à la façon de les appliquer, et tu seras alors en mesure d’y obéir, c’est-à-dire de les respecter comme il se doit, afin que cela te soit bénéfique, toi et tes enfants après toi, pour toujours, lorsque – puisque tu sais ce qu’il convient de faire – tu feras à la fois ce qui est bon aux yeux de l’Éternel, ton Dieu, et juste aux yeux des êtres humains.

Troisième lecture – Chelichi

L’imitation des idolâtres

29 Quand l’Éternel, ton Dieu, détruira les peuples résidant dans le pays où tu te rends pour les en déposséder, que tu les en auras dépossédés et te seras installé dans leur pays,

30 prends garde, car autrement tu commencerais à les imiter. Au contraire, une fois que tu auras vu comment ils ont été anéantis de devant toi, il te faudra comprendre que Dieu a agi ainsi en raison de leurs actes débauchés, et tu devras donc chercher à te distinguer d’eux et non à les imiter. Prends garde, car autrement tu t’enquerras de leurs déités et diras : “Comment ces peuples servaient-ils leurs déités ? Moi aussi, je ferai cela.”

31 Tu ne feras pas cela à l’Éternel, ton Dieu, car, comme il t’a été dit,38 servir une idole telle qu’elle est révérée par coutume est quelque chose d’interdit, et la punition en est la mort. Car ils ont accompli envers leurs déités tous ces actes que l’Éternel considère comme une abomination et que, pour cette raison, Il abhorre : ils ont brûlé leurs fils et leurs filles – et même leurs parents – dans le feu de leurs déités.

13:1 Tout ce que je vous prescris – quelle que soit la sévérité ou la légèreté du châtiment –, c’est ce que vous veillerez à accomplir. Je vous avais déjà mis en garde de ne pas chercher à améliorer les commandements de Dieu en “élargissant” leur portée.39 En outre, vous ne devez rien ajouter à aucun commandement, ni en retirer la moindre part d’une manière qui semblerait intensifier son effet.40

Les faux prophètes

2 S’il se lève au milieu de toi un prophète ou un devin, et qu’il vous donne un signe, autrement dit un miracle produit en rapport avec quelque chose dans le ciel, ou un prodige, c’est-à-dire un miracle se produisant en rapport avec quelque chose sur terre,

3 et le signe ou le prodige dont il vous a parlé se produit et alors, en une tentative de fonder son autorité sur sa réussite à accomplir ce miracle, il dit : “Suivons les déités d’autres peuples, que vous ne connaissiez pas auparavant, et servons-les”,

4 tu n’écouteras pas les paroles de ce prophète ou de ce devin. Dieu lui aura seulement permis d’accomplir un miracle parce que l’Éternel, votre Dieu, vous met à l’épreuve pour déterminer si vous aimez vraiment l’Éternel, votre Dieu, de tout votre cœur et de toute votre âme.

5 Alors, si vous L’aimez vraiment, vous suivrez uniquement l’Éternel, votre Dieu, au lieu d’écouter de faux prophètes ; Le craindrez, Dieu, et non pas les vaines exhortations d’une fausse prophétie ; garderez Ses commandements, qu’Il vous a communiqués par mon intermédiaire, et non pas les faux commandements qu’un faux prophète vous enjoindrait d’observer ; obéirez à Sa voix, qui vous parlera à travers de futurs prophètes légitimes, et non celle de faux prophètes ; Le servirez dans le Temple en observant les rituels prescrits, et non pas dans un endroit différent ou par d’autres rituels suggérés par un faux prophète ;41 et enfin, comme la plus haute expression de votre amour de Dieu, vous attacherez à Lui en imitant Ses attributs au-delà des strictes exigences de la loi, c’est-à-dire, au-delà de la simple observance Ses commandements42 ou de l’imitation de Ses attributs en général (comme il a été mentionné précédemment).43

6 Revenant au sujet du faux prophète : ce prophète, ou ce devin, sera mis à mort par le tribunal44 parce qu’il a parlé trompeusement de l’Éternel, votre Dieu, Qui vous a tirés d’Égypte et t’a racheté de la maison des esclaves – la seule raison pour laquelle Dieu réclame ta loyauté –, afin de t’écarter de la voie dans laquelle l’Éternel, ton Dieu, t’a ordonné de marcher. Aussi, tu devras éliminer ce mal du milieu de toi.

Le traitement des incitateurs

7 Si quelqu’un45 – même un proche parent comme, par exemple, ton frère, que vous soyez nés tous les deux du même père ou qu’il soit simplement le fils de ta mère mais pas de ton père ; ton fils ; ta fille ; la femme qui est dans ton étreinte ; ou ton père, qui est ton ami, cher à toi comme ton âme elle-même t’incite, en public ou en secret, disant : “Allons servir des déités d’autres peuples, que ni toi ni tes ancêtres n’avez connues”,

8 des déités de n’importe lequel des peuples dans tes alentours, qu’elles soient proches ou lointaines, car, sachant que les déités près de toi sont fausses, tu peux en déduire que celles révérées très loin de toi le sont également ; et, même si cette personne t’incite à servir une déité adorée par plusieurs peuples, comme un des corps célestes qui traversent le ciel d’un bout de la terre à l’autre bout de la terre ;

9 tu ne dois pas chercher de moyens de lui épargner la vie par amour pour lui, bien que dans tous les autres cas tu sois tenu d’aimer ton prochain ;46 tu ne l’écouteras pas quand il plaidera pour sa vie, bien que tu sois autrement tenu de venir en aide à ton ennemi ;47 tu ne porteras pas sur lui un œil clément, même s’il t’est interdit autrement de ne pas t’évertuer à empêcher le meurtre de ton prochain ;48 tu n’auras pas pitié de lui en essayant de l’innocenter ; tu ne le couvriras pas en t’abstenant de témoigner contre lui dans le cas où tu posséderais des informations de nature à l’incriminer qui te permettraient de le faire.

10 Revenons à la façon dont tu devras traiter l’incitateur : tu ne le prendras pas en pitié ; au contraire, tu devras faire ton possible pour le tuer. Si le tribunal l’acquitte et que par la suite tu te souviens d’un certain témoignage incriminant, tu feras en sorte qu’on le ramène devant le tribunal pour entamer un nouveau procès. Par contre, s’il a été condamné et que tu te souviens d’un témoignage pouvant le disculper, tu ne le feras pas ramener au tribunal pour un nouveau procès ; laisse-les le tuer. L’incitateur sera mis à mort par lapidation. Selon la procédure normale de lapidation, les témoins essaient d’abord de tuer le condamné en le poussant d’une hauteur deux fois plus haute que sa taille ;49 s’ils échouent, ils jettent une lourde pierre sur sa poitrine ; ce n’est que si cela échoue également que la communauté le tuera en le lapidant.50 Dans ce cas, cependant, ta main – celle de la personne que l’incitateur avait tenté de détourner, pas celle des témoins – sera la première à se lever contre lui pour le faire mourir puisque tu as été victime de sa tentative d’incitation, mais, si tu ne peux pas le tuer à toi seul, il sera ensuite mis à mort par la main collective du peuple entier.

11 Aussi, tu le lapideras avec des pierres pour qu’il meure parce qu’il a cherché à te détourner de l’Éternel, ton Dieu, Qui t’a fait sortir d’Égypte, de la maison des esclaves.

12 Tout Israël écoutera l’incident, afin qu’ils craignent d’agir pareillement et ne commettent plus aucun mal comme celui-ci au milieu de toi.

La ville idolâtre

13 Si, à ton entrée dans le pays, tu écoutes (par ton mandataire juridique, le Sanhédrine)51 des témoignages concernant des personnes qui résident dans une de tes villes de résidence (mais pas dans la ville du Temple, celle-ci constituant essentiellement le cadre du service du Temple sans servir de lieu d’habitation, quand bien même certains y habiteraient)52 que te donne l’Éternel, ton Dieu, disant :

14 “Des hommes sans foi dans les commandements de la Torah sont sortis de ton sein et ont égaré les habitants de leur ville, disant : ‘Allons servir des déités d’autres peuples que vous ne connaissez pas’” ;

15 tu rechercheras, enquêteras et interrogeras (par le tribunal) les témoins de manière approfondie au sujet de leur témoignage. Si cela est vrai et que le tribunal est convaincu que la chose est certaine, que cette abomination a été commise en ton sein,

16 alors, par les officiers du tribunal, tu passeras les habitants de cette ville au fil de l’épée, la détruisant avec tout ce qui s’y trouve, jusqu’à son bétail broutant dans les champs qui l’entourent, par le fil de l’épée. Si, pour une raison ou pour une autre, les préposés ne réussissent pas à les tuer au fil de l’épée, ils le feront par d’autres moyens.

17 Toujours par les officiers du tribunal, tu rassembleras alors toutes ses dépouilles au centre de sa place ouverte et livreras entièrement au feu la ville et toutes ses dépouilles en l’honneur de l’Éternel, ton Dieu, et en Son Nom. Elle sera un monticule de destruction pour toujours, et jamais elle ne sera rebâtie.

18 Que rien de ce qui est voué à la destruction ne s’attache à ta main, pour qu’ainsi l’Éternel Se détourne de Sa colère enflammée – car Dieu manifeste Sa colère chaque fois et partout où l’on pratique l’idolâtrie – et inspire les autres à te traiter avec compassion,53 devienne Lui-même compatissant avec toi et en outre te multiplie, comme Il l’a juré à tes ancêtres,

19 pourvu que tu écoutes la voix de l’Éternel, ton Dieu, en gardant tous Ses commandements que je te prescris en ce jour afin de faire ce qui est juste aux yeux de l’Éternel, ton Dieu.

Quatrième lecture – Revii

Le peuple chéri de Dieu

1 Comme Dieu l’a dit précédemment à votre égard,54 vous êtes les enfants de l’Éternel, votre Dieu, et, en conséquence, vous devez maintenir une allure belle et appropriée. Ainsi qu’il vous a été déjà enjoint,55 ne vous tailladez nulle part du corps et ne faites pas non plus de tonsure près de votre front, au-dessus du point entre vos yeux, ou sur n’importe quelle autre partie de la tête en signe de deuil pour les morts, puisqu’il s’agit là de pratiques amoréennes, que vous devez rejeter.

2 Car, comme on te l’a dit, Israël,56 tu as hérité de tes ancêtres des qualités qui font de toi un peuple saint pour l’Éternel, ton Dieu, et, au-delà de cela, l’Éternel t’a choisi parmi tous les peuples de la terre pour que tu sois Son peuple précieux.57 Aussi, il ne te convient pas d’imiter des coutumes non juives.

3 Ta sainteté t’impose en outre de t’abstenir de manger des aliments de nature à porter atteinte à cette sainteté. Pour commencer, tu ne mangeras rien qui serait le produit d’un acte interdit ; tu ne mangeras pas de ces choses, comme tu ne mangeras pas des choses ayant été explicitement déclarées comme une abomination par Dieu.58

Les animaux interdits à la consommation

4 À part cela, tu ne mangeras la chair d’aucun des animaux que Dieu t’a explicitement interdit de manger, ce qui comprend la plupart des espèces d’animaux. Voici les quelques animaux terrestres que vous mangerez : parmi les animaux domestiques : le bœuf et d’autres bovins, l’agneau et d’autres ovins, et le chevreau et d’autres caprins ; 5 parmi les animaux non domestiques : le cerf, le chevreuil, le daim, le bouquetin, l’antilope, le bison et le mouton sauvage ;

6 ainsi que – comme on vous l’a enseigné –59 tout autre animal terrestre dont les pieds ne sont pas divisés seulement en partie mais complètement fendus en au moins deux sabots, et qui rumine. Vous mangerez uniquement de tels animaux.60 L’interdiction de manger des animaux vous rendant spirituellement impurs, énoncée ailleurs comme une interdiction,61 est également soumise à un commandement positif.62 Si un fœtus se trouve à l’intérieur d’un tel animal, il vous est permis de le consommer une fois que vous avez égorgé rituellement sa mère sans avoir à faire de même pour lui.

7 Mais vous ne mangerez pas63 – de ces animaux qui ruminent ou ont les sabots fendus – le fendu (un animal à présent inconnu ou disparu possédant deux dos et deux moelles épinières), le chameau, le lièvre et le daman, car ils ruminent64 mais n’ont pas les sabots complètement fendus, et que, comme il vous a été enseigné,65 leur consommation vous rend impurs ;

8 et le porc, parce qu’il a des sabots complètement fendus mais ne rumine pas, et, comme vous le savez, en manger vous rendrait de même impurs. Vous n’en mangerez pas, car ils ne présentent que l’un des deux signes caractérisant les animaux permis. Vous ne devez pas manger non plus d’autres animaux présentant un seul des deux signes, et certainement pas des animaux ne présentant aucun des deux signes. Cependant, vous transgressez l’interdiction de manger de tels animaux uniquement en mangeant de leur chair, et non de leurs os, nerfs, cornes ou sabots. Si vous en mangez, vous transgressez uniquement le commandement positif66 de consommer seulement des animaux autorisés.67 Bien qu’il ne vous soit pas permis de vous rendre spirituellement impurs en mangeant de ces animaux, il vous est permis de devenir rituellement impurs par l’acte de les toucher ou de transporter leurs carcasses,68 – sauf lors des fêtes de pèlerinage, au cours desquelles vous ne devez pas toucher leurs carcasses parce que cela vous rend impurs et que vous devez rester rituellement purs à l’occasion des fêtes pour avoir le droit d’entrer dans l’enceinte du Tabernacle et consommer de la chair consacrée.69

Les poissons

9 Parmi toutes les créatures qui vivent dans l’eau, vous pourrez manger celles-ci :70 toutes celles ayant à la fois des nageoires et des écailles, vous pourrez les manger.

10 Mais celles n’ayant pas à la fois des nageoires et des écailles, vous ne les mangerez pas, car la consommation de telles créatures vous rend spirituellement impurs.

11 Vous consommerez tout oiseau qui ne transmet pas l’impureté spirituelle – ce qui comprend la plupart des espèces.71

Les oiseaux

12 Mais voici ceux que vous ne mangerez pas :72 le vautour fauve, le vautour barbu, le balbuzard ;

13 les différents autres types de vautours ;

14 n’importe quelle espèce de corbeau ;

15 l’autruche, le coucou, la mouette, les différentes espèces d’éperviers,

16 le petit-duc, l’effraie, la chauve-souris ;

17 le pélican, la pie, le cormoran ;

18 la cigogne, les différentes espèces de hérons, la huppe et l’atalef.

Les insectes

19 Toute créature rampante et également ailée – comme les mouches, les guêpes, les moustiques73 et les espèces interdites de sauterelles – vous rend spirituellement impurs si vous en mangez ; aussi, on ne les mangera pas.

20 L’interdiction de manger des oiseaux qui vous rendent spirituellement impurs, énoncée auparavant comme une interdiction,74 est également soumise à un commandement positif : vous mangerez uniquement des oiseaux qui ne vous rendent pas spirituellement impurs.

21 Vous ne mangerez pas la carcasse d’un animal mort autrement que par abattage rituel. Donne une telle carcasse à l’étranger résident75 qui est autorisé à vivre dans tes villes afin qu’il puisse la manger,76 ou vends-la à un non-juif. Puisque tu es un peuple saint pour l’Éternel, ton Dieu, tu dois t’abstenir volontairement de tout comportement permis par la Torah si cela t’aide à éviter de transgresser l’une de ses interdictions. En plus de ne pas consommer ou de ne pas tirer d’autres avantages de l’acte de cuire au lait un petit d’animal,77 tu ne feras pas cuire un petit des chèvres, des moutons ou des vaches dans le lait de sa mère, ou dans le lait de tout autre animal que tu serais autorisé à manger. L’acte même de cuisiner du lait et de la viande ensemble est interdit, car il peut conduire à consommer du mélange ou en tirer d’autres avantages. C’est un acte de cruauté, et il est interdit d’être cruel envers les animaux.78

Cinquième lecture – ‘Hamichi

La dîme

22 Pareillement, tu ne forceras pas Dieu (de manière métaphorique) à cuire un petit dans le lait de sa mère et qu’Il brûle tes épis de grain jeunes et tendres par un temps chaud – alors que, enveloppés par leurs gaines, ils continuent à pousser –, ruinant ainsi ta récolte, par ta négligence à observer le commandement de prélever la dîme de tes produits,79 car c’est ainsi que tu seras privé de ton droit d’en bénéficier. Au lieu de cela, tu prélèveras la dîme de tous les produits de ta semence, celle que tu sèmes et que le champ produit chaque année. En outre, tu prélèveras la dîme des récoltes d’une année donnée depuis la récolte de cette même année, et non pas depuis celle obtenue un an avant ou après. Tu n’es pas tenu de prélever la dîme des portions de tes produits que tu as été enjoint d’abandonner au profit des pauvres :80 la glanure tombée, les coins des champs81 et les épis qu’on a oublié de glaner.82

23 Ton obligation d’offrir des sacrifices à Dieu uniquement dans le Temple centralisé83 se reflète en outre dans les lois régissant la dîme de tes produits. Après avoir remis aux Lévites la première dîme de ton grain, de ton vin et de ton huile d’olive, tu prélèveras la dîme sur ce qui en restera et t’en serviras comme suit : dans la première, la deuxième, la quatrième et la cinquième année de chaque cycle sabbatique (de sept ans),84 tu consommeras cette seconde dîme de ton grain, de ton vin et de ton huile d’olive, ainsi que les premiers-nés de ton gros et menu bétail,85 “devant l’Éternel, ton Dieu”, autrement dit où que ce soit dans la localité – la ville –86 à laquelle Il aura choisi d’attacher Son Nom en y situant le Temple, afin que tu puisses apprendre à vénérer l’Éternel, ton Dieu, continuellement.

Le rachat de la seconde dîme

24 Or, si le trajet de ton domicile à la ville du Temple est trop long pour toi, car tu n’es pas en mesure de porter tes produits aussi loin parce que le lieu auquel l’Éternel, ton Dieu, aura choisi d’attacher Son Nom est trop loin de l’endroit où tu vis et que ta dîme est trop abondante pour la porter aussi loin – parce que l’Éternel, ton Dieu, t’a béni par une récolte abondante –, tu feras alors ce qui suit :

25 tu pourras calculer la valeur monétaire des produits de ta seconde dîme, puis attribuer le statut de cette dîme à une somme d’argent égale à cette valeur. Tu attacheras l’argent auquel s’est remis le statut de cette seconde dîme dans ta main, et, au lieu de porter le produit, tu iras, muni de cet argent, à l’endroit que l’Éternel, ton Dieu, aura choisi. La dîme-produit reviendra à son statut précédent de produit non consacré, et tu pourras en manger là où tu voudras.

26 Une fois arrivé à la ville du Temple, tu achèteras avec cet argent tout ce que ton âme désirera – du gros bétail, du menu bétail, du vin nouveau ou ancien, ou tout ce que ton âme désirera tant qu’il s’agit d’un produit de la terre, même indirect (hormis le poisson, par exemple) –, et tu mangeras ce que tu auras acheté là-bas “devant l’Éternel, ton Dieu”, où que ce soit à l’intérieur de la ville, et tu te réjouiras, toi avec ta famille. Tout ce qui vient d’être dit concerne les dîmes agricoles. Quant à tes dîmes d’animaux, elles ne sauraient être rachetées ; si tes animaux ne sont pas défectueux, tu les emmèneras à la ville du Temple, où tu les consommeras.87

27 En ce qui concerne le Lévite qui réside dans tes villes, ne l’abandonne pas cette année en négligeant de lui remettre la première dîme, car il n’a aucune part dans le butin de guerre pas plus que d’héritage foncier88 conjointement avec toi.

Les échéances des dîmes

28 Si, cependant, tu ne réussis pas à remettre à temps ta première dîme aux Lévites, alors, à la fin de chacun des deux sous-cycles de trois ans qui, ensemble, forment les six premières années du cycle sabbatique de sept ans – concrètement, la veille de Pessa’h dans la quatrième et la septième année du cycle de sept ans –,89 tu prendras une partie quelconque de la première dîme de ta récolte qui serait restée cette année des trois années précédentes et tu la placeras à l’extérieur des portails de ton domaine afin de la déclarer sans propriétaire et la mettre à la disposition de tout Lévite susceptible de vouloir la prendre. En outre, si tu négliges d’apporter la seconde dîme de la première ou de la deuxième année (ou son équivalent monétaire) à la ville du Temple, tu devras l’y apporter et la consommer (ou apporter ce que tu auras acheté avec son équivalent monétaire) la veille de Pessa’h de la quatrième année ; de même, au cas où tu négligerais d’apporter la seconde dîme de la quatrième ou de la cinquième année (ou son équivalent monétaire) à la ville du Temple, tu l’y apporteras et la consommeras (ou apporteras ce que tu auras acheté avec son équivalent monétaire) la veille de Pessa’h de la septième année.

29 Dans la troisième et la sixième année de chaque cycle sabbatique, tu devras, comme d’habitude, remettre ta première dîme au Lévite parce qu’il n’a ni part ni héritage conjointement avec toi. Mais, durant ces années, au lieu d’apporter la deuxième dîme à la ville du Temple pour l’y consommer, tu la remettras aux mains des personnes suivantes : le prosélyte, l’orphelin et la veuve qui sont dans tes villes. Tu feras don d’une quantité suffisante de la première dîme et de la dîme des pauvres afin que leurs destinataires, qui viendront la recevoir, mangent et en soient rassasiés, et que l’Éternel, ton Dieu, en récompense de ta générosité, te bénisse dans toute œuvre de ta main que tu accompliras.

Sixième lecture – Chichi

L’affranchissement des emprunts

15:1 En plus de te reposer du travail agricole pendant l’année sabbatique, tu devras procéder à un affranchissement des emprunts au terme de 90 l’année sabbatique, qui a lieu tous les sept ans.

2 Voici le type d’affranchissement que tu feras : tout créancier renoncera à toute somme d’argent qu’il aura prêtée à son prochain. Aucun créancier ne peut exiger le remboursement d’un prêt à son prochain, à savoir à son frère juif, car Dieu a proclamé cette année comme une année d’affranchissement en l’honneur de l’Éternel.

3 L’interdiction d’exiger le remboursement, énoncée auparavant comme une interdiction, est soumise à un commandement positif : tu as le droit d’exiger le remboursement d’un prêt à un non-Juif qui te devrait de l’argent, mais ta main renoncera à prélever ta créance sur tout l’argent que ton frère juif te devra.

4 Cependant, espérons que ces règles n’auront pas à être appliquées, car il n’y aura pas d’indigents chez toi contraints d’emprunter de l’argent, car l’Éternel t’aura béni par l’abondance matérielle dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne en possession comme un héritage que tu pourras à ton tour léguer à tes descendants.

5 Ceci, à condition que tu obéisses à la voix de l’Éternel, ton Dieu – même quand au début tu obéirais en partie seulement, car l’élan de l’acte positif te mènera à accomplir d’autres actes positifs –en gardant tous les commandements que je te prescris en ce jour, autrement dit en étudiant les instructions de la Torah sur la façon de les exécuter, puis en les accomplissant.

6 Car l’Éternel, ton Dieu, t’a béni en t’assurant de l’abondance pourvu que tu observes Ses commandements, comme Il me l’a dit à ton égard91 et comme je te le rapporterai par la suite.92 Ainsi, tu prêteras à bien des peuples, mais tu prêteras de ton propre argent et non de celui que tu aurais emprunté au préalable à d’autres peuples, car tu seras tellement riche que tu n’auras pas besoin d’emprunter de l’argent. En outre, tu domineras bien des peuples sans que ce soit à titre de régent au service de peuples qui te domineraient, car les autres peuples n’exerceront pas de domination sur toi.

7 Mais, si tu es négligent dans l’accomplissement des commandements de Dieu93 et qu’il y aura chez toi un indigent, tu lui prêteras de l’argent94 et, si besoin est, lui offriras un don en espèces. Si tu dois choisir entre deux personnes indigentes, la priorité est accordée à la plus démunie des deux. Si tu dois choisir entre un de tes demi-frères pour l’aider – l’un étant ton demi-frère paternel, et l’autre, ton demi-frère maternel –, c’est ton demi-frère paternel qui sera favorisé. S’il te faut choisir d’aider une personne indigente locale ou une personne indigente résidant plus loin, tu dois d’abord aider celui qui vit dans ta localité, dans le pays que te donne l’Éternel, ton Dieu. Ne te mets pas à trop réfléchir, car tu ne dois pas endurcir ton cœur lorsqu’il s’agit de donner. Ne reconsidère pas ton action, car, dès lors que tu auras ouvert ta main pour donner, tu ne devras pas fermer ta main à l’indigent. Si tu le fais, tu finiras par perdre ton argent, et il deviendra ton frère dans la misère.

8 Au contraire, tu ouvriras ta main pour lui de tout ton cœur chaque fois que tu lui donneras de l’argent.95 S’il ne veut pas accepter l’argent comme un cadeau, alors prête-le-lui. Il te suffit de lui prêter assez pour ses besoins, sans avoir à le rendre riche pour autant. Mais, s’il était habitué à un certain niveau de vie avant de devenir indigent, tu lui fourniras tout ce qui lui manque à présent, même si aux yeux des autres cela pourrait être considéré comme un luxe.96 Tu devras notamment lui prodiguer les moyens de se marier, si besoin est.

9 Garde-toi de nourrir en ton cœur une pensée perverse, te disant : “La septième année, l’année de l’affranchissement, s’approche”, et, prévoyant que ton prêt sera résilié,97 tu lésines sur ton frère juif indigent et ne lui donnes pas de prêt, car si cela arrive il se plaindra de toi à l’Éternel, et, même si ton avarice sera considérée de toute façon comme une faute pour toi, Dieu te punira plus rapidement s’il vient à L’appeler à son aide.

10 Au contraire, tu dois lui accorder un prêt malgré tes hésitations, et, si besoin est, un don en espèces98 en dépit de tes réticences. Que ton cœur ne le regrette pas quand tu lui donneras, car, même si tu lui promets de la charité et que les circonstances t’empêchent de tenir ta parole, l’Éternel, ton Dieu, te bénira encore dans tout ton travail et toutes tes entreprises du fait de cette parole que tu as engagée comme si tu avais concrètement donné.

11 Car, tant que tu feras preuve de négligence dans l’exécution des commandements de Dieu,99 il ne cessera jamais d’y avoir des indigents dans le pays. Aussi, la récompense de la charité étant si grande, je t’ordonne de l’exercer au Nom de Dieu et pour ton propre bénéfice, disant : “Ouvre, ouvre ta main à ton frère juif, pauvre ou indigent, dans ton pays”.

Les serviteurs juifs

12 Dans ces cas, si ton frère juif, un homme hébreu, est asservi à toi par un acte du tribunal,100 ou si une jeune femme juive est asservie à toi par l’intervention de son père (et tu as décidé que ni toi ni ton fils ne l’épouserez),101 il (ou elle) te servira jusqu’à ce que la période de service parvienne à son terme par l’un des événements suivants, celui qui se produira en premier : (a) le rachat en espèces ; (b) des signes de puberté naissante (dans le cas de la fille) ; (c) l’année jubilaire ; ou (d) l’écoulement de six ans, au terme desquels tu le renverras libre de chez toi dans la septième année.

13 Dans les cas (b), (c), ou (d), lorsque tu feras partir la personne loin de toi, tu ne la feras pas partir les mains vides.

14 Tu lui accorderas un don considérable de brebis et de chèvres de ton troupeau, ou de blé de ta grange, ou de vin de ta cuve, ou de tout autre objet qui se renouvelle tout seul – excluant ainsi les animaux stériles – avec lesquels l’Éternel, ton Dieu, t’a béni. Plus précisément, la valeur du cadeau doit être d’au moins trente sicles d’argent.102

15 Tu dois te souvenir que tu étais un esclave en Égypte, et que l’Éternel, ton Dieu, t’a racheté et, lorsque tu es parti, t’a accordé une grande abondance matérielle à deux reprises : à ton départ d’Égypte et encore à la mer des Joncs. C’est pourquoi je t’ordonne en ce jour, au Nom de Dieu, de faire la même chose lorsque tu affranchiras tes serviteurs.

16 S’il te dit : “je ne te quitte pas” parce qu’il t’aime, toi et ta maison, car il est bon pour lui d’être avec toi ;

17 tu prendras un poinçon, lui perceras le lobe de l’oreille droite jusqu’à ce que le poinçon s’enfonce dans la porte, et il sera un serviteur pour toi jusqu’à l’année de jubilé suivante, où il partira libre, qu’il le veuille ou non.103 Tu donneras un cadeau à ton serviteur lorsque tu l’affranchiras, et tu en feras de même pour ta servante lorsque ce sera le moment pour elle d’être affranchie.

18 Tu n’as pas à t’inquiéter d’avoir à donner au serviteur ce bonus lorsque tu le renverras libre de chez toi parce que, si tu lui as donné une servante non-juive à titre d’épouse supplémentaire comme tu en avais le droit, il t’aura servi deux fois plus durant ces six années que ne l’aurait fait un serviteur tenu par contrat, dans la mesure où, en plus d’accomplir son service régulier, il t’aura donné avec elle des serviteurs qui t’appartiendront.104 Ne te soucie nullement de la dépense, car l’Éternel, ton Dieu, te bénira dans tout ce que tu feras.

Septième lecture – Chevii

La consécration des animaux premiers-nés

19 Comme tu le sais,105 tu remettras à un prêtre tout premier-né mâle qui sera né de ton gros ou de ton menu bétail. Lorsque tu feras ainsi, tu le consacreras verbalement à l’Éternel, ton Dieu. Tu ne laboureras pas les champs avec le premier-né de ton bœuf ou d’une autre espèce de bétail, ni avec le premier-né de tes moutons ou de tes chèvres. Tu ne tondras pas le premier-né de ton menu bétail ou de ton gros bétail. »

20 S’adressant aux prêtres (à titre individuel), Moïse poursuivit : « Tu le mangeras devant l’Éternel, ton Dieu, autrement dit à l’intérieur de l’endroit – la ville – que l’Éternel aura choisi pour y placer Son Temple. Toi, ta femme, tes enfants et le reste de ta maison pourrez en manger seulement une fois que son sang et ses graisses auront été offerts sur l’autel. De manière optimale, tu devrais consommer les premiers-nés qui naissent chaque année au cours de la première année de leur vie.

21 Si le premier-né est défectueux – qu’il soit boiteux, aveugle ou souffrant de tout autre défaut permanent et visible extérieurement –, tu ne le sacrifieras pas à l’Éternel, ton Dieu.

22 La chair d’un animal premier-né défectueux n’est pas soumise aux restrictions relatives à l’impureté rituelle de la chair de sacrifice qui devra être consommée. Tu la consommeras dans n’importe laquelle de tes villes, l’individu rituellement impur comme le pur ensemble, tout comme il leur est permis de manger des espèces animales qui ne sont pas offertes en sacrifice, tels la gazelle et le cerf ; ceci, même si par cet acte la chair de l’animal devient rituellement impure.106 En revanche, les restrictions de l’impureté rituelle portant sur la consommation de la seconde dîme restent en vigueur au cas où celle-ci deviendrait non valable pour servir sa finalité originale. Ainsi donc, si elle devient rituellement impure, tu n’en consommeras pas.107

23 Cependant, même si tu as le droit de consommer de la chair qui avait été interdite auparavant puisqu’elle était destinée à l’autel, ne présume pas que son sang – qui était également prohibé –108 est désormais devenu permis. Non, tu ne consommeras pas son sang ; lorsque tu égorgeras l’animal, tu le répandras sur le sol comme tu répands de l’eau. Cependant, même si j’ai comparé ces animaux, à certains égards, à des bêtes sauvages comme le cerf et la gazelle, tu n’es cependant pas tenu de recouvrir leur sang lors de leur abattage, contrairement à ce que tu dois faire avec le sang des animaux sauvages que tu auras abattus.109 En ce sens, le sang de ces animaux qui autrement auraient été consacrés est comme de l’eau, à la différence de celui des gazelles et des cerfs. »

Les fêtes

16:1 Une fois encore, s’adressant au peuple entier, Moïse continua : « L’interdiction d’offrir des sacrifices ailleurs que dans le Temple110 s’applique également aux sacrifices à offrir lors des fêtes. De plus, à présent que toi, Israël, tu es sur le point d’entrer sur la terre et commencer à la labourer, tu devras t’assurer que ces fêtes coïncident avec des moments particuliers dans le cycle annuel des saisons. Comme tu le sais, chaque année tu observeras les trois fêtes de pèlerinage.111 Garde le temps du mois de Nissan en t’assurant que le grain parvienne à sa maturité à son début ; ceci, afin d’être en mesure d’offrir l’omer d’orge de la nouvelle récolte le deuxième jour de Pessa’h, comme il est prescrit.112 Si tu prévois que cette année-là le grain ne sera pas mûr à temps, ajoute au calendrier un mois supplémentaire avant Nissan.113 Tu dois t’assurer également que Nissan tombe durant la saison de la maturité des grains, car tu dois apporter l’offrande de Pessa’h à l’Éternel, ton Dieu, qui commémore la sortie d’Égypte, pendant ce mois, et que l’Éternel, ton Dieu, t’a fait sortir d’Égypte dans le mois de la germination – plus précisément, le lendemain matin après114 la nuit du 15 Nissan, lorsque Pharaon t’a donné la permission de partir.115

Pessa’h

2 Tu égorgeras le sacrifice de Pessa’h pour l’Éternel, ton Dieu, le prélevant du menu bétail,116 et égorgeras de même une offrande de paix prélevée du gros bétail, dans le Temple, le lieu où l’Éternel aura choisi d’attacher Son Nom.

3 Tu ne mangeras pas l’offrande de Pessa’h avec du pain levé, car tu te seras séparé de tout levain en ta possession avant même de l’égorger.117 Sept jours durant, tu mangeras des matsot, le pain qui te rappellera ta détresse en Égypte parce que, les Égyptiens t’ayant poussé à partir à la hâte,118 tu es sorti d’Égypte à la hâte, et le pain que tu avais cuit ce matin-là n’a pas eu le temps de lever. Tu mangeras le sacrifice de Pessa’h et les matsot afin que tu te souviennes du jour où tu es sorti d’Égypte tous les jours de ta vie.

4 Que l’on ne voie ni ne trouve aucun levain nulle part dans ton domaine – c’est-à-dire sous ta juridiction – sept jours durant.119 Aucune des chairs du sacrifice de Pessa’h que tu auras abattues dans l’après-midi du 14 Nissan – c’est-à-dire le jour précédant les sept jours de Pessa’h – ne pourra rester sans être mangée la nuit jusqu’au matin. Mais si tu égorges l’offrande de paix de la fête l’après-midi du 14 Nissan,120 tu pourras en consommer la chair tout au long du jour qui suit.

5 L’obligation d’offrir le sacrifice de Pessa’h uniquement dans le Temple, présentée auparavant comme un commandement positif,121 est également soumise à une interdiction : tu n’offriras le sacrifice de Pessa’h dans aucune des autres villes ou autres endroits du pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne, car Il t’a ordonné d’offrir des sacrifices uniquement dans le Temple.122

6 Tu dois, par contre, égorger l’offrande de Pessa’h dans le lieu que l’Éternel, ton Dieu, aura choisi pour y attacher Son Nom – le Temple – l’après-midi du 14 Nissan. Ensuite, tu la mangeras, après le coucher du soleil, où que ce soit dans la ville du Temple ; et enfin, le lendemain matin – l’anniversaire du temps établi jadis par Dieu pour ton départ d’Égypte –, tu mettras de côté les restes éventuels pour les brûler plus tard.

7 Tu feras rôtir l’offrande de Pessa’h123 et tu la mangeras où que ce soit dans le lieu que l’Éternel, ton Dieu, aura choisi, autrement dit dans la ville du Temple. Tu passeras la nuit qui suit le premier jour de la fête dans la ville du Temple ; tu ne pourras partir pour rentrer chez toi que le lendemain matin (16 Nissan).

8 Le seul pain que tu mangeras les six jours suivants, ce sont des matsot ; tu ne mangeras pas de pain levé.124 Si tu désires consommer des matsot préparées avec de la farine provenant de la nouvelle récolte annuelle, tu ne pourras le faire qu’après l’offrande de l’omer d’orge, le deuxième jour de Pessa’h ;125 ainsi, tu pourras manger des matsot issues de la nouvelle récolte durant six des sept jours de la fête seulement. Le septième jour de Pessa’h, il y aura une restriction d’activité en l’honneur de l’Éternel, ton Dieu : tu ne travailleras pas ce jour-là. Au contraire : tu prendras tout ton temps à te délecter avec les tiens des derniers repas de fête.126

9 Tu compteras pour toi sept semaines. Dès que la faucille peut être passée pour la première fois sur la récolte sur pied pour la moissonner, ce qui se passera le 16 Nissan, tu commenceras à compter ces sept semaines. Le premier grain pouvant être fauché de la nouvelle récolte de l’année est l’omer d’orge que l’on offre dans le Temple ce jour-là ; après cette offrande, tu pourras entreprendre de rassembler tes propres récoltes.127

Chavouot

10 Au terme de ces sept semaines, tu observeras la fête de Chavouot en l’honneur de l’Éternel, ton Dieu. Tu la célébreras en apportant des offrandes de paix supplémentaires et en invitant tes convives à les manger avec toi ; cela s’applique également aux deux autres fêtes de pèlerinage.128 L’étendue de ta générosité devra être conforme à l’abondance avec laquelle l’Éternel, ton Dieu, t’aura béni.

11 Tu te réjouiras devant l’Éternel, ton Dieu toi et ta femme, ainsi que les quatre catégories des membres de ta maison : ton fils, ta fille, ton servant et ta servante – à condition que tu pourvoies également aux quatre catégories de personnes dont Dieu te demande spécialement de prendre soin : le Lévite de ta ville, le prosélyte, l’orphelin et la veuve qui sont au milieu de toi. Dieu promet de réjouir “tes” quatre si tu réjouis “Ses” quatre. Vous vous réjouirez tous en célébrant les fêtes et en mangeant ces offrandes de paix à l’endroit où l’Éternel, ton Dieu, aura choisi d’attacher Son Nom, la ville du Temple.

12 Tu dois te rappeler que tu étais un esclave en Égypte, et que Dieu t’a racheté uniquement afin que tu gardes ces décrets – autrement dit, que tu fasses en sorte de les accomplir comme il convient – par l’étude des lois de la Torah concernant la façon de les pratiquer correctement, et ensuite les accomplisses.

MAFTIR

Souccot

13 Tu observeras pour toi la fête de Souccot durant sept jours, du 15 au 21 Tichri, quand tu ramasses généralement le produit de ta grange et de ton pressoir, qui est resté à découvert tout l’été, pour le garder chez toi en lieu sûr, à l’abri des pluies de l’hiver.

14 Comme cela t’a été promis à propos de Chavouot,129 tu te réjouiras de même dans ta fête de Souccot, toi, ta femme, et en outre les quatre catégories de membres de ta famille : ton fils, ta fille, ton serviteur et ta servante ; cela se produira à condition que tu pourvoies pareillement aux besoins des quatre catégories de personnes dont Dieu te demande de prendre un soin tout particulier : le Lévite, le prosélyte, l’orphelin et la veuve de ta ville. Encore une fois, Dieu te promet de réjouir “tes” quatre si tu réjouis les “Siens”.

15 Tu célébreras la fête en l’honneur de l’Éternel, ton Dieu, pendant sept jours entiers (à partir de la nuit du 15 Tichri) dans le lieu que l’Éternel aura choisi, autrement dit le Temple, car l’Éternel, ton Dieu, t’aura béni dans tous tes produits et dans tout le labeur de tes mains, et ce sera l’occasion pour toi de L’en remercier. Si tu célèbres la fête comme il convient, Dieu t’assure que tu n’auras que de la joie.

16 Trois fois l’an, tous tes mâles adultes se présenteront devant l’Éternel, ton Dieu, à l’endroit qu’Il aura choisi – le Temple : à Pessa’h, la fête des matsot ; à la fête de Chavouot ; et à la fête de Souccot. Aucun mâle ne se présentera devant l’Éternel les mains vides, mais apportera des animaux à consacrer lors de chaque fête comme des offrandes d’élévation,130 en plus des offrandes de paix obligatoires131 et des offrandes de paix supplémentaires propres à la fête.132

17 Tout homme doit apporter autant de ces offrandes qu’il peut se permettre conformément à la bénédiction que l’Éternel, ton Dieu, t’aura accordée sous la forme de l’abondance matérielle. Il apportera d’autant plus d’offrandes d’élévation qu’il sera riche ; d’autant plus d’offrandes de paix que les membres de sa famille et ses convives seront nombreux. »