Notre réponse
Chers amis,
Cette semaine, la lecture de la Torah nous relate comment Jacob, en chemin vers la Mésopotamie, arriva au futur endroit du Temple à Jérusalem. La nuit tomba alors soudainement – en plein jour – et Jacob comprit qu’il devait se coucher. Il fit alors le rêve de l’échelle dans lequel D.ieu lui dit :
« Je suis l’Éternel, D.ieu d’Abraham ton père et D.ieu d’Isaac ; la terre sur laquelle tu reposes, Je te la donnerai ainsi qu’à ta descendance. Ta descendance sera comme la poussière de la terre et tu déborderas vers l’ouest et vers l’est et vers le nord et vers le sud, et toutes les familles de la terre se béniront par toi et par ta descendance. Et voici que Je serai avec toi et te garderai partout où tu iras et Je te ramènerai vers cette terre et ne te délaisserai pas jusqu’à ce que J’aie accompli ce que Je t’ai dit. »
Ce verset, « Et tu déborderas... » fut choisi en 1958 par le Rabbi de Loubavitch comme mot d’ordre à ses ‘hassidim et ses émissaires : il faut répandre la conscience de D.ieu dans le monde entier, vers l’ouest et vers l’est et vers le nord et vers le sud, à travers la diffusion des sources de la ‘Hassidout, de sorte que le monde soit prêt pour la révélation divine de l’ère messianique.
Ce verbe « oufaratsta – et tu déborderas », dont la racine hébraïque est parats, se retrouve un peu plus loin, au début du Livre de l’Exode, lorsque la Torah rapporte que « plus les Égyptiens opprimaient [le peuple d’Israël], plus il se multipliait et plus yifrots – il augmentait » d’une manière phénoménale.
Il y a ici une leçon à tirer pour nous en ces temps si troublés : redoubler, jusqu’à déborder, dans l’action positive dans tous les domaines, matériels et spirituels, dans la bonté et la bienfaisance, dans l’amour du prochain et dans la manifestation de cet amour par des gestes concrets.
Car, s’il est vrai que l’obscurité est épaisse et ténébreuse, il est également vrai qu’une petite lumière a pour vertu de repousser un océan d’obscurité.
Allumons notre lumière : mettons les téfilines, allumons les bougies de Chabbat, donnons la charité aux nécessiteux, étudions la Torah, invitons à notre table des personnes esseulées, nos Sages l’ont dit : il n’y a pas de limite à la bienfaisance. Jusqu’à ce que Machia’h vienne et que « toutes les familles de la terre soient bénies ».
Emmanuel Mergui
au nom de l’équipe éditoriale de Chabad.org
P.S. Je ne pouvais pas ne pas mentionner qu’en hébreu, le mot « faratsta – tu déborderas » a pour valeur 770 et est l’anagramme de Tsarfat – la France.