Le nom « Eloul » possède plusieurs acrostiches, exprimant chacun un aspect de la nature profonde de ce mois :
Le premier représente la Torah : « אִנָּה לְיָדוֹ וְשַׂמְתִּי לְךָ – Et celui qui n’a pas dressé d’embûches et D.ieu l’a amené sous sa main, Je te fixerai un endroit où il puisse se réfugier ».1 Ce verset parle en effet des « villes de refuge » qui évoquent la Torah, car celle-ci est un « refuge » spirituel qui préserve du mauvais penchant.
Le second représente la prière : « אֲנִי לְדוֹדִי וְדוֹדִי לִי - Je suis à mon bien-aimé et mon bien-aimé est à moi2, qui fait paître son troupeau parmi les roses », car il évoque l’attachement de l’homme à son Créateur à travers la prière.
Le troisième représente les bonnes actions (« guémilout ‘hassadim ») : « אִישׁ לְרֵעֵהוּ וּמַתָּנוֹת לָאֶבְיוֹנִים - … en faire des jours de festin et une occasion d’envoyer des présents l’un à l’autre et des dons aux pauvres ».3
Ces trois piliers du service divin doivent se faire d’une façon qui dépasse les limites, comme cela apparaît dans le quatrième acrostiche qui représente la téchouva (le retour à D.ieu) : « אֶת לְבָבְךָ וְאֶת לְבַב – L’Éternel ton D.ieu circoncira ton cœur et le cœur de ta descendance, afin que tu aimes l’Éternel ton D.ieu de tout ton cœur et de toute ton âme, pour que tu vives. »,4 verset qui évoque la téchouva qui aura lieu lors de la délivrance messianique.
Cela apparaît d’autant plus dans le cinquième acrostiche qui représente la délivrance : « וַיֹּאמְרוּ לֵאמֹר אָשִׁירָה לַּה' – Alors, Moïse chanta, ainsi que les enfants d’Israël, l’hymne suivant à l’Éternel. Ils dirent : “ Je veux chanter à l’Éternel... »,5 verset qui évoque également le cantique qui sera chanté lors de la délivrance future, quand nous pourrons accomplir le service de D.ieu à la perfection et sans limites.
Adapté du discours du Rabbi
du Chabbat Reeh,
1er jour de Roch ‘Hodech Eloul 5751
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