Lois relatives à la vente : Chapitre Vingt-Sept
(Version non corrigée)

1. Quand quelqu’un vend un bateau, il inclut le mât, la voile, ses ancres, toutes les cordes qui permettent de le tirer [au port], la rampe et l’échelle par lesquels on monte dans le bateau et l’on descend, et le réservoir d’eau qu’il contient, mais il n’inclut pas le beitsit, qui est le petit bateau utilisé pour naviguer sur l’eau proche de la terre, ni le douguit, qui est le petit bateau utilisé par les marins pour pêcher des poissons, ni les esclaves qui travaillent [sur le bateau], ni les sacs en peau, ni la marchandise qui y est contenue. Et s’il [le vendeur] lui dit [à l’acheteur] : « [Je vends] celui-ci [un bateau] et tout ce qu’il contient », tous sont vendus.

2. Quand quelqu’un vend une calèche, il ne vend pas les mulets s’ils ne sont pas attachés à celle-ci. S’il vend les mulets, il n’inclut pas la calèche. S’il vend un joug, il ne vend pas les bœufs. S’il vend les bœufs, le joug n’est pas inclut, même dans un endroit certaines personnes désignent [des bœufs avec] un joug « bœufs ».

3. Quand quelqu’un vend un [simple] joug, la vache est incluse. S’il vend la vache, le joug n’est pas inclus. S’il vend une charrette, les bœuf sont inclus. S’il vend les bœufs, la charrette n’est pas incluse. Et le prix ne sert pas de preuve dans tous ces cas [de l’intention du vendeur].

4. Et de même, quand quelqu’un vend un âne, il vend le coussin et le bat, même s’ils ne sont pas sur [l’âne], mais il ne vend pas le sac [dans lequel est mis la charge], ni le siège de chevauchement pour femmes, même s’ils sont sur lui au moment de la vente.

5. Le prix ne peut pas servir de preuve [de l’intention du vendeur], car s’il [l’acheteur] commet une erreur plausible, les lois relatives à la lésion sont appliquées ou la vente annulée, comme le veut la loi dans le cas de tout vendeur et acheteur. Et s’il se trompe trop flagrante, il ne peut faire résilier la vente, car [on considère que] c’est un don qu’il lui a fait, et il n’a droit qu’à un âne sans sacs. Et de même pour tout cas semblable, aucune preuve ne peut être apportée du prix.

6. Quand une personne vend une servante, les vêtements qu’elle porte sont inclus dans la vente, même s’il y en a cent. Mais les bracelets, les boucles d’oreille et de nez, les anneaux, et les colliers portés au cou ne sont pas inclus. Et s’il lui a dit : « une servante et tout ce qu’elle porte », tous ceux-ci sont vendus, bien qu’elle porte des objets d’une valeur de cent mané.

7. Quand quelqu’un dit à son collègue : « Je te vends une servante enceinte », [ou] « Je te vends une vache gravide », [on considère que] le petit [ou enfant] est inclus dans la vente. [S’il lui dit :] « Je te vends une servante qui allaite », [ou] « Je te vends une vache qui allaite », le petit [ou enfant] n’est pas inclus dans la vente. [S’il lui dit :] « Je te vends une ânesse qui allaite », l’ânon est inclus dans la vente, car un homme ne vend pas une ânesse pour son lait.

8. Quand quelqu’un dit à son collègue : « [...] la tête de cet esclave » ou « Je te vends la tête de cet âne », [on considère qu’]il vend la moitié. Et identique est la loi pour tout membre qui est vital. S’il lui dit : « [...] la main de cet esclave » ou « Je te vends l’avant-bras de cet âne », ils procèdent à une évaluation [du membre en question]. Et identique est la loi pour tout membre qui n’est pas vital. S’il lui dit : « Je te vends la tête de cette vache », [on considère qu’]il ne lui vend que la tête, car la tête [de vache] est toujours vendue dans les boucheries

9. S’il vend la tête d’un animal du gros bétail, les jambes ne sont pas inclus. S’il vend les jambes [de l’animal], la tête n’est pas incluse. S’il vend la trachée, le foie n’est pas inclus. S’il vend le foie, le trachée n’est pas incluse. Par contre, dans le cas d’un animal du petit bétail, s’il vend la tête, les pattes sont incluses. S’il vend les pattes, la tête n’est pas incluse. S’il vend la trachée, le foie est inclus. S’il vend le foie, la trachée n’est pas incluse.

10. Quand quelqu’un vend une fosse [réservoir d’eau], l’eau n’est pas incluse. S’il vend un lieu pour excréments, les excréments sont inclus. S’il vend une ruche, les abeilles sont incluses. S’il vend un pigeonnier, les pigeons sont inclus.

11. Que le point fondamental, qui est l’usage local et les désignations connues pour chaque élément n’échappe point à tes yeux ; dans un lieu où il n’y a point d’usage, ni de sens particulier qui exclu une signification plus globale, on se réfère à ces règles générales expliquées par les sages, comme nous l’avons dit.