Lois relatives aux ustensiles : Chapitre Seize

1. Un grand four, ses restes sont de quatre téfa’him [c'est-à-dire que s’il se brise, ses restes cessent d’être susceptibles de contracter l’impureté]. Et un petit [four], ses restes sont la majorité [du four]. Comment cela s'applique-t-il ? S’il reste quatre [téfa’him de hauteur] d’un grand [four] ou la majeure partie d’un petit [four], il [le four en question] est susceptible de contracter l’impureté. [S’il reste] moins que cela, il n’est pas susceptible de contracter l’impureté. Et de même, s’il devient impur et qu’on le démolit jusqu’à ce qu’il reste moins que quatre [téfa’him de hauteur] d’un grand [four] ou moins que la majeure partie [de la hauteur] d’un petit [four], il est pur. S’il reste quatre [téfa’him d’un grand four] ou la majeure partie d’un petit [four], il reste impur. Et la kira, ses restes sont de trois doigts. Un koupa’h fait pour cuire [du pain à l’intérieur], sa mesure est la même que celle du pain. [S’il est fait] pour cuire [un mets dans une marmite au-dessus], sa mesure est la même que la kira.

2. Un four qui est devenu impur et que l’on ne désire pas démolir, comment le purifie-t-on ? On le coupe [de haut en bas] en trois parties et on gratte la couche d’argile qui est sur les tessons, de manière à ce que chaque tesson reste sur le sol sans être recouvert d’argile. Si on coupe [le four] en deux parties, l’une grande et l’autre petite, la grande [partie] est impure et la petite est pure. Si on coupe [le four] en deux parties égales, chacune d’elles est susceptible de contracter l’impureté, parce qu’il est impossible d’être précis [d’obtenir deux parties égales]. Par contre, un plateau en poterie muni d’un rebord qui a été coupé en deux est pur. Et si l’une est grande et l’autre petite, la grande [partie] est impure.

3. Si on a coupé un four [impur] en trois parties, et que l’une a la même taille que les deux [autres], la grande [partie, qui correspond à la moitié du four] est impure, et les deux petites sont pures. Dans le cas où on l’a coupé [le four] en anneaux dans sa largeur, si la hauteur de chaque anneau est inférieure à quatre téfa’him, il est pur. Si on dispose de nouveau les anneaux les uns sur les autres, et qu’on les enduit d’argile, de sorte que cela redevient un four comme auparavant, cela est considéré comme si l’on avait fait un autre four, et il n’est susceptible de contracter l’impureté qu’à l’avenir, à condition qu’on le chauffe suffisamment pour pouvoir cuire du pain spongieux, après l’avoir enduit [d’argile]. Si on éloigne le revêtement [c'est-à-dire qu’à la place d’enduire les anneaux d’argile, on met le four assemblé de nouveau dans un manteau d’argile en forme de four, séparé du four], et met du sable ou des cailloux entre les anneaux et la couche d’argile [de manière à ce que le four et la couche d’argile forme un seul élément], il n’est jamais susceptible de contracter l’impureté ; c’est à cela [ce four] qu’ils [les sages] ont [fait référence quand ils ont] dit : « Une [femme] nidda et une [femme] pure peuvent cuire à l’intérieur, et il reste pur. S’il y a un anneau qui fait quatre téfa’him [de hauteur], il [celui-ci] est susceptible de contracter l’impureté par le contact, mais non par son espace intérieur, et les autres anneaux sont purs [non susceptibles de contracter l’impureté].

4. Un four qui arrive coupé [en plusieurs pièces] de la maison de l’artisan, et auquel il a fait des cerceaux [semblables à ceux des barils], qui rassemblent [les différentes pièces de ce four] pour en faire un seul élément, et les a mis dessus alors qu’il est pur [non susceptible de contracter l’impureté] et il devient susceptible de contracter l’impureté, lorsqu’il enlève les supports, il devient pur [non susceptible de contracter l’impureté]. Et même s’il les remet, il reste pur [non susceptible de contracter l’impureté]. S’il l’enduit d’argile, il est susceptible de contracter l’impureté à l’avenir et n’a pas besoin d’être chauffé, car il a déjà été chauffé.

5. Un four qui a été découpé en anneaux [dans le sens de la largeur], et du sable a été mis entre chaque anneau, et toute la paroi extérieure a été enduite d’argile, est susceptible de contracter l’impureté.

6. La chaudière des arabes – on creuse [un trou] dans le sol, et on l’enduit [les parois du trou] d’argile – si l’argile peut tenir tout seul [sans le sol], il est susceptible de contracter l’impureté. Et sinon, il est pur [non susceptible de contracter l’impureté].

7. Celui qui apporte des tessons de poterie, les colle l’un avec l’autre pour en faire un four, met une couche d’argile sur la paroi intérieure et extérieure et la chauffe, il [ce four] est susceptible de contracter l’impureté, bien que chaque [tesson] n’ait pas la mesure.

8. Si on a brisé une grande jarre [en retirant le fond et le toit] et qu’on a mis une couche d’argile sur la paroi extérieure, bien que ses parois [concaves à l’intérieur] aient la capacité [minimale pour être susceptibles de contracter l’impureté], il est pur, car un ustensile en poterie devenu pur ne peut jamais contracter l’impureté, à moins que l’on en fasse un four et qu’on l’enduise d’argile sur la paroi intérieure et sur la paroi extérieure.

9. Un four ayant des fentes [four fait de tessons assemblés séparés par des fentes], dont chaque [fente] a été enduite d’une couche d’argile, et les fentes sont découvertes [car elles n’ont pas été enduites d’argile], n’est pas susceptible de contracter l’impureté. Si on met de l’argile, de la chaux, ou du gypse sur les fentes, il est susceptible de contracter l’impureté. Si l’on met dessus du ‘harsit [poterie pilée délayée dans l’eau], de la poix, du soufre, de la lie, de la pâte ou des excréments, il est pur [non susceptible de contracter l’impureté]. Telle est la règle générale : un produit dont on ne fait pas un four ne rattache pas les fentes.

10. Si on place un four qui a une fente dans le coin [d’une maison] et qu’on enduit les côtés [le point de contact entre le four et les murs de la maison] d’argile [de manière à ce que les parois du four soient collées au mur], il [le four] est pur [non susceptible de contracter l’impureté, malgré l’enduit qui solidifie].

11. Une planche de four posée dans le coin pour cuire [dans l’espace qui la sépare du mur] est pure [non susceptible de contracter l’impureté]. Et si elle représente la majeure partie du four, elle est susceptible de contracter l’impureté.

12. Un four qui a été rempli de terre jusqu’à la moitié de son niveau, s’il contracte l’impureté par son espace intérieur seulement [un rampant mort est suspendu dans son espace intérieur], il ne devient impur que dans la partie qui est au-dessus de la terre [c'est-à-dire que les aliments enfouis dans la terre ne sont pas impurs]. Et s’il contracte l’impureté par le contact, et qu’une impureté touche sa paroi intérieure, il devient entièrement impur, même dans la partie en dessous de la surface de la terre.

13. Une kira a une surface pour placer deux marmites, et un koupa’h a une surface pour placer une marmite. C’est pourquoi, si une kira est fendue dans sa longueur, elle est pure [non susceptible de contracter l’impureté]. [Si elle est fendue] dans sa largeur [de manière à ce que les deux surfaces sont entières, mais ne sont plus attachées l’une à l’autre], elle est toujours susceptible de contracter l’impureté. Un koupa’h qui est fendu, dans sa longueur ou dans sa largeur, est pur [non susceptible de contracter l’impureté].

14. La base des particuliers [sur lequel ils placent la kira] dont la paroi [supérieure] a eu un trou, si la profondeur du trou est inférieure à trois téfa’him, elle [la kira] est susceptible de contracter l’impureté, car si l’on allume [le feu] dans le trou en dessous, la marmite au-dessus peut cuire. Si la profondeur du trou est égale ou supérieure à trois [téfa’him], elle [la kira] n’est pas susceptible de contracter l’impureté, car le feu est [trop] loin de la marmite, et elle ne cuit pas. Si l’on met une pierre ou des cailloux sur le trou [de manière à ce qu’il soit possible d’allumer le feu sur la pierre], elle reste pure [non susceptible de contracter l’impureté car la pierre n’est pas le sol de la kira]. Si on enduit [la pierre] d’argile, la pierre devient le sol de la kira, et elle [la kira] est dès lors susceptible de contracter l’impureté.