Lois relatives aux ustensiles : Chapitre Vingt (Version non corrigée)

1. Nous avons déjà expliqué que tout auxiliaire d’un ustensile, nécessaire à celui-ci pour sa fonction, est considéré comme une partie de l’ustensile pour ce qui de contracter l’impureté et de transmettre l’impureté. C’est pourquoi, quand on enduit un récipient en argile en bon état, si le récipient devient impur, les aliments et boissons qui sont en contact avec la couche d’argile sont purs, car le récipient n’a pas besoin de cette couche d’argile. Par contre, quand on met une couche d’argile sur un récipient en poterie craquelé, la couche d’argile est considérée comme partie intégrante du récipient. Et de même, quand on attache le seau en poterie utilisé pour puiser de l’eau, si on le recouvre de peau, de parchemin ou de quelque chose de semblable quand il est craquelé, il est considéré comme faisant partie [du seau].

2. Si l’on recouvre d’argile un récipient en poterie pour l’utiliser pour cuire, elle [cette couche d’argile] n’est pas considérée comme attachée [au récipient car elle n’est pas nécessaire à celui-ci]. Si on enduit d’argile des ustensiles pour pouvoir faire bouillir de la poix à l’intérieur d’eux, elle [la couche d’argile] est [considérée comme] attachée [car sans cette couche, le récipient est susceptible d’être brisé.

3. Si un récipient en poterie a eu un trou et a été réparé avec de la poix, de l’étain, du soufre, de la chaux ou du gypse, ils [ces produits] ne sont pas [considérés comme] attachés, et tous les autres produits sont [dans un tel cas considérés comme] attachés.

4. Les produits frais épais utilisés pour enduire les grandes jarres d’eau pour éviter une fuite sont considérés comme faisant partie du récipient, car même si le récipient devient impur par son espace intérieur, les aliments et boissons qui sont en contact avec le revêtement sont impurs. Et de même, la couche d’argile d’un four est considérée comme le four lui-même, à condition que l’épaisseur de la couche d’argile soit inférieure ou égale à un téfa’h, ceci étant nécessaire au four. Mais si elle dépasse un téfa’h, elle n’est pas nécessaire au four, et ce qui est en contact avec la partie en plus d’un téfa’h de l’épaisseur est pur. La couche d’argile d’une kira, l’épaisseur [qui est nécessaire à la kira] est de trois doigts.

5. Une jarre qui a été trouée et a été bouchée avec plus de poix que nécessaire, ce qui est en contact avec la partie [de la poix] qui est nécessaire [pour boucher le trou] est impur. Et [ce qui est en contact avec] la partie en plus de ce qui est nécessaire est pur. Si de la poix s’égoutte sur une jarre, ce qui est en contact avec elle [la poix] est pur.

6. Une bouilloire qui a été recouverte de l’argile [épais] de potier ou avec une poterie délayée dans l’eau et est devenue impure, ce qui est en contact avec l’argile est impur, et ce qui est en contact avec la poterie délayée est pur, car une poterie délayée ne s’attache pas à l’ustensile.

7. Le couvercle d’une jarre qui a été recouvert d’argile ensemble avec la jarre n’est pas [considéré comme] attaché avec elle, et si un liquide impur est en contact avec la jarre, le couvercle ne devient pas impure. Et s’il [le liquide impure] est en contact avec le couvercle, la paroi extérieure de la jarre ne devient pas impure.

8. Les récipients en cuivre qui ont été enduits de poix, la poix n’est pas [considérée comme] attachée. Et si elle [la poix] a été appliquée pour [conserver] le vin, elle est considérée comme faisant partie du récipient.

9. Quand un rampant touche la pâte qui est dans les fentes du pétrin, [la règle suivante est appliquée :] si c’est durant Pessa’h, étant donné que l’interdiction dont il fait l’objet lui donne de l’importance, elle fait séparation et le pétrin ne devient pas impur, et les autres jours de l’année, s’il y prête de l’attention [c'est-à-dire qu’il désire enlever la pâte, et par-là même lui donne de l’importance], le pétrin est pur. Et s’il désire qu’elle [la pâte] reste, elle est considérée comme le pétrin et le pétrin devient impur.

10. Les fines cordes et les lanières qui sont dans les foulards [qui enveloppent] les rouleaux [sacrés de la Torah] et [les foulards] des enfants, celles qui sont cousues sont [considérées comme] liées [au foulard], et celles qui sont [simplement] attachées ne sont pas [considérées comme] liées. Et il en est de même pour les lanières d’une pioche, d’un sac ou d’un panier. Par contre, [les lanières] des anses des récipients en poterie, même si elles sont cousues, ne sont pas [considérées comme] attachées, car il n’y rien qui puisse être lié à un récipient en poterie.

11. Le manche d’une hache qui fait saillie au derrière [c'est-à-dire la partie supérieure à la masse métallique] est [considérée comme] liée [à la hache] dans les trois doigts [juxtaposés à la masse métallique], et la partie en plus des trois [doigts juxtaposés], ce qui est en contact avec elle [si la hache est impure] est pur. Le manche de la hache, le téfa’h qui est juxtaposé à [la masse en] fer est [considéré comme] attaché, et ce qui est en plus, ce qui est en contact avec elle [cette partie] est pur.

12. Le reste de l’extrémité d’un compas [petit bout que l’on tient au-dessus de l’articulation des deux branches, pour que celui-ci soit apte à sa fonction, et soit susceptible de contracter l’impureté est d’]un téfa’h . Le manche du maillet d’un graveur de pierres, un téfa’h [de celui-ci est considéré comme attaché au marteau], le manche d’un marteau d’orfèvres, deux téfa’h, et [le marteau] des charpentiers, trois [téfa’him]. Le reste d’un aiguillon pour bovins, quatre téfa’him juxtaposés à la pointe ; d’un manche d’une bêche utilisée pour creuser des fosses d’eau [autour des arbres], quatre téfa’him ; de la bêche utilisée pour sarcler , cinq [téfa’him]. [Le reste] du manche d’un petit marteau, cinq [téfa’him] ; d’un marteau [normal], six [téfa’him]. Et de même, [le reste] du manche d’un marteau utilisé pour fendre [le bois] ou d’une houe, six [téfa’him]. Le [reste du] manche de la hache de ceux qui taillent les pierres, six [téfa’him], les restes de [la partie de] l’aiguillon juxtaposée au ‘har’hour en métal qui est à l’extrémité de l’aiguillon, sept téfa’him. Le [reste du] manche de la louche des particuliers [utilisée pour remuer les aliments], huit téfa’him, et [le reste du manche de la louche] de ceux qui fabriquent la chaux [utilisée pour mélanger la chaux], dix [téfa’him], et tout ce qui dépasse [ces mesures], si on désire le laisser, est susceptible de contracter l’impureté. Le manche de tout [ustensile] utilisé avec le feu, par exemple, les broches et les grils, quelle que soit leur longueur, sont susceptibles de contracter l’impureté.

13. Si on fait d’un bâton un manche [provisoire] pour une hache est considéré comme attaché [à la hache] pour ce qui est de l’impureté au moment où il est utilisé, et si une impureté est en contact avec le bâton lorsqu’on coupe ou lorsqu’on fend [le bois], la hache devient impure. Et de même, un renvideur de fil [lit. deux extrémités], qui ressemble à deux ustensiles rattachés par un clou pour ourdir dessus [les fils filés], sont [considérés comme] attachés lors de leur utilisation [mais non en-dehors de leur utilisation, car le clou est généralement retiré]. Si on le fixe [le dévideur] sur une poutre, il est susceptible de contracter l’impureté, et la poutre n’est pas [considérée comme] attachée à lui. Si on adapte une partie de la poutre pour servir de renvideur, toute partie de la poutre qui est nécessaire au renvideur est [considérée comme] attachée au renvideur, et [si le renvideur est impur,] ce qui est en contact avec le reste de la poutre est pur, car pas toute la poutre est [considérée comme] liée.

14. Si une charrette devient impure, celui qui touche l’axe, le joug, l’œil [tissu mis autour du cou de l’animal pour amortir la pression du joug], le bâton [dont une extrémité est attachée à l’attelage et l’autre à la charrue], même pendant l’utilisation [de la charrue], est pur. Et celui qui touche la manche [lit. l’épée, pièce en bois tenue par le laboureur], la bâton ayant la forme d’un genou [c'est-à-dire une forme courbe, auquel est rattaché la pointe de la charrue], le « gouvernail » [pièce avec laquelle le laboureur oriente la charrue], l’œil de métal [anneau en métal [pièce qui attache le bâton à la charrue], les deux pièces en bois [insérées dans le joug de part et d’autre], les pieux [de part et d’autre de la charrue qui permettent de briser les blocs de terre], est impur. Et de même, si une scie devient impure, celui qui touche au manche de part et d’autre est impur. Et celui qui touche la corde ou la bande [qui attache les deux manches], la planche en bois et les petites pièces en bois [au milieu de la corde et enfoncées dans la planche en bois est pur, car ceux-ci [ces parties] ne sont pas [considérées comme] attachés [à la scie]. Mais celui qui touche le cadre [en bois] d’une grande scie [impure, le manche de celle-ci se trouvant au milieu du cadre] est impur.

15. Si la pièce en fer de la presse d’un charpentier [qui rattache les planches] devient impure, celui qui touche la presse est pur. Si une vrille devient impure, celui qui touche l’arc [le manche en forme d’arc] qui est tourné autour est pur. Si un arc est tendu, ensemble avec la flèche, et que la flèche devient impure, celui qui touche la corde et l’arc est pur, même lorsqu’il est tendu. De même, si la flèche d’un piège à taupes devient impur, le piège ne devient pas impur même lorsqu’elle [la flèche] est placée [c'est-à-dire que la corde est tendue avec la flèche placée dessus]. Et de même, si la partie tissée [d’une étoffe] devient impure au cours du tissage [avec un métier à tisser], celui qui touche l’ensouple [poutre] supérieure, l’ensouple [poutre] inférieure, les maillons [des lices], le battant, le fil mis sur le [fil] pourpre [à l’extrémité du vêtement en signe d’élégance, pour attacher celui-ci au cadre], un fil pendant qui ne sera pas remis [tissé dans le tissu ; il s’agit d’une longue boucle faisant saillie du tissu, que l’on coupe plutôt que de retisser pour ne pas abîmer le vêtement], il est pur, car tous ceux-ci ne sont pas [considérés comme] attachés au vêtement. Par contre, celui qui touche les fils de la trame introduits dans la chaîne [avant qu’ils soient battus contre le tissu à l’aide du battant], les fils de la chaîne qui sont prêts [à être tissés], au double fil mis sur [le fil] pourpre [ce double fil était à côté du fil pourpre à l’extrémité de l’étoffe pour renforcer celle-ci], un fil pendant qui sera remis [tissé dans le tissu ; il s’agit d’une petite boucle faisant saillie du tissu, qui est introduite dans le tissu plutôt que d’être coupée], est impur, car tous ceux-ci sont [considérés comme] attachés au vêtement [tissu].

16. Celui qui touche la laine qui est sur la quenouille ou la bobine est pur. Si [une impureté] touche au fuseau [impur] avant qu’il soit découvert [c'est-à-dire qu’elle touche la laine qui recouvre le fuseau], il [le fuseau] est impur. [Si elle touche le laine] une fois qu’il [le fuseau] est découvert, il [le fuseau] est pur.

17. Un fil qui est introduit dans [le chas d’]une aiguille, même s’il est attaché des deux côtés [de sorte qu’il ne peut pas glisser], n’est pas [considéré comme] attaché [à l’aiguille]. Si elle [l’aiguille] est introduite dans un vêtement, le fil est [considéré comme] attaché au vêtement, mais l’aiguille n’est pas [considérée comme] attachée au vêtement, et le fil n’est pas entièrement [considéré comme] attaché [au vêtement] ; plutôt, ce qui est nécessaire pour la couture est [considéré comme] attaché, et ce qui n’est pas nécessaire à la couture n’est pas [considéré comme] attaché. Si un fil se défait d’un vêtement, même sur cent coudées, il est entièrement [considéré comme] attaché. Une corde attachée à un tesson, même sur cent coudées, est entièrement [considérée comme] attachée. Si une autre corde est attachée à celle-ci, dans la partie intérieure, vers le tesson, elle est considérée comme attachée. Et au-delà du nœud, elle n’est pas [considérée comme] attachée. Si une corde est attachée à un panier [tressé], elle n’est pas [considérée comme] attachée, à moins qu’elle soit cousue.