Lois relatives à l’impureté des aliments : Chapitre Quatorze

1. Si de l’eau [de pluie] du toit tombe parmi des fruits, et qu’il les mélange [il remue les fruits dans l’eau] de sorte qu’elle sèche [plus rapidement qu’à un seul endroit], ils ne deviennent pas aptes [à contracter l’impureté].

2. Celui qui monte ses fruits sur le toit du fait des vers, et la rosée tombe dessus, ils [les fruits] ne deviennent pas aptes [à contracter l’impureté]. Et s’il a l’intention que la rosée tombe dessus, ils deviennent aptes [à contracter l’impureté]. C’est pourquoi, si c’est un sourd-muet, un aliéné ou un mineur qui les monte, bien qu’il ait l’intention que la rosée tombe dessus, ils ne deviennent pas aptes [à contracter l’impureté], car leurs actions sont effectives selon la loi de la Thora mais non leurs intentions, même par ordre rabbinique. Si des mineurs les retournent sur le toit [dans l’intention que la rosée tombe sur tout le fruit], ils deviennent aptes [à contracter l’impureté], car quand l’intention d’un mineur est visible par ses actes, son intention est effective par ordre rabbinique.

3. Celui qui monte des bottes [de légumes], des blocs de pâte de figue, ou de l’ail sur le toit pour qu’ils se conservent longtemps, et la rosée tombe dessus, ils ne deviennent pas aptes [à contracter l’impureté], et on ne considère pas que puisque tous savent que la rosée tombe, cela est [considéré comme] avec son approbation, car il ne les a fait monter que pour qu’ils se conservent.

4. Celui qui apporte des grains de blé pour les moudre, et la pluie tombe dessus, s’il s’en réjouit, ils deviennent aptes [à contracter l’impureté]. Si ses olives sont posées sur le toit, et que la pluie tombe dessus, s’il se réjouit, elles deviennent aptes [à contracter l’impureté]. Quand des âniers passent par un fleuve, et que leurs sacs tombent dans l’eau, et qu’ils les remontent, s’ils se réjouissent, les fruits deviennent aptes [à contracter l’impureté] et l’eau qui est sur les sacs est [considérée comme] détachée avec son approbation, parce qu’ils s’en sont réjouit.

5. Si un sac est remplit de semences, et posé sur un fleuve [c'est-à-dire sur la terre proche d’un fleuve, mais non dans le fleuve], ou sur une citerne ou sur les marches d’une grotte et qu’elle [l’eau] est [ainsi] absorbée [dans le sac], elles deviennent aptes [à contracter l’impureté].

6. Si une jarre, qui est remplie de fruits, est posée dans un liquide [sans être complètement immergée] ou [une jarre qui est] remplie de liquide est posée au milieu de fruits, et qu’ils [les fruits] absorbent [de l’humidité], ils deviennent aptes [à contracter l’impureté]. A quels liquides [les sages] ont-ils fait référence ? L’eau, le vin et le vinaigre. Mais les autres liquides ne s’infiltrent pas dans la poterie pour que les fruits qui sont à côté deviennent aptes [à contracter l’impureté].

7. Celui qui retire un pain chaud [pétri avec du jus de fruits] et le pose sur une jarre de vin, si c’est du pain de blé, il ne devient pas apte [à contracter l’impureté]. Et si [c’est du pain] d’orge, il devient apte [à contracter l’impureté], parce que l’orge absorbe [l’humidité]. Et de même, si le vin est impur et que c’est du pain de blé, il est pur. Et si [c’est du pain] d’orge, il devient impur, parce qu’il absorbe le liquide [le vin] impur.

8. Celui qui asperge d’eau sa maison et y met [ensuite] du blé, et celui-ci est humecté, si c’est du fait de l’eau [restante qu’il est humecté], il devient apte [à contracter l’impureté]. Et si c’est du fait de la roche [le sol en pierre dont il absorbe l’humidité], il ne devient pas apte [à contracter l’impureté]. Celui qui lave son vêtement dans une auge et y met du blé [dans l’auge encore humide], et celui-ci est humecté, si c’est du fait de l’eau [qu’il est humecté], il devient apte [à contracter l’impureté], et si c’est du fait de la roche [de l’auge qu’il est humecté], il ne devient pas apte [à contracter l’impureté] .

9. Celui qui enfouit des fruits dans le sable pour qu’ils deviennent humides, ils deviennent aptes [à contracter l’impureté]. Celui qui enfouit [des fruits] dans de la boue sèche, si elle [la boue] est [suffisamment] humide [pour pouvoir humecter la main qui est en contact avec elle], ils [les fruits] deviennent aptes [à contracter l’impureté]. Et sinon, ils ne deviennent pas aptes [à contracter l’impureté].

10. Celui qui se lave la gorge n’a pas à craindre que le blé [qui est dans sa bouche] devienne apte [à contracter l’impureté] s’il est humecté, bien qu’il s’en réjouisse.

11. Celui qui recueille des herbes lorsque la rosée tombe dessus, pour recouvrir le blé, il [le blé] ne devient pas apte [à contracter l’impureté]. Et s’il a cette intention [d’humecter le blé avec la rosée], il devient apte [à contracter l’impureté].

12. Celui qui nettoie sa maison avec de l’eau impure et y met ensuite des épis de blé, et ils sont humectés, s’ils sont [suffisamment] humides [pour humecter la main qui est en contact avec eux], ils sont impurs. Et sinon, ils sont purs.

13. Celui qui secoue une botte de légumes [pour les débarrasser de l’eau] sur laquelle se trouve du liquide, et [du liquide] tombe du [côté] supérieur au [côté] inférieur, celui-ci ne devient pas apte [à contracter l’impureté].

14. Celui qui monte des sacs remplis de fruits du fleuve et les met l’un sur l’autre, le [sac de fruits] inférieur devient apte [à contracter l’impureté] par l’eau qui descend du [sac] supérieur, car c’est de son gré qu’il les a mis l’un sur l’autre.

15. Celui qui souffle dans des lentilles pour vérifier si elles sont bonnes [en effet, si son souffle les humecte rapidement, c’est signe qu’elles cuisent facilement] et elles émettent de l’humidité, elles deviennent aptes [à contracter l’impureté] par le souffle de sa bouche, parce que cela est dérivé de l’eau. Et de même, celui qui mange des graines de sésame avec le doigt [c'est-à-dire qu’il met le doigt dans sa bouche et le mouille avec sa salive, puis, pose son doigt sur les graines de sésame qui s’y collent et le met dans la bouche], elles deviennent aptes [à contracter l’impureté] par le liquide de sa bouche qui est sur son doigt.

16. S’il mord un aliment et que celui-ci tombe, le liquide qui est sur lui est [considéré comme] détaché sans son approbation. S’il mange des olives écrasées et des dattes humides, ou toute chose dont il désire sucer le noyau, et que ce dernier tombe de sa bouche, le liquide qui est dessus est [considéré comme détaché] avec son approbation. S’il mange des olives ou des dattes qui sont sèches, ou toute chose il ne désire pas sucer le noyau, et qu’il tombe de sa bouche, le liquide qui est dessus est [considéré comme détaché] sans son approbation.

17. Si a cueilli et rincé de la chicorée pour un animal, et a ensuite eu l’intention [de l’utiliser comme aliment] pour un homme, nous avons expliqué qu’elle doit être rendue apte [à contracter l’impureté, c'est-à-dire être humectée] une seconde fois. Et si elle était humide lorsqu’il a eu l’intention [de s’en servir comme aliment pour l’homme], elle est apte [à contracter l’impureté].