Lag BaOmer célèbre la vie et les enseignements de deux des plus grands sages de l’histoire juive, Rabbi Akiva et Rabbi Chimone bar Yo’haï. C’est aussi une fête juive particulièrement associée à la Kabbale, l’« âme » ou dimension mystique du judaïsme.
Qu’est-ce que Lag BaOmer ?
Lag BaOmer signifie « le 33e jour du Omer », car c’est le 33e jour du décompte de 49 jours appelé « Compte du Omer », qui relie Pessa’h à Chavouot.
Les sept semaines entre Pessa’h et Chavouot sont une période d’anticipation et de préparation, au cours de laquelle nous retraçons le parcours des Enfants d’Israël depuis la Sortie d’Égypte jusqu’au mont Sinaï. Comme nos ancêtres il y a plus de 33 siècles, nous comptons ces 49 jours et raffinons les 49 séfirot (« attributs » ou caractéristiques de l’âme) qui leur sont associées.
Mais les semaines du Omer sont aussi un temps de tristesse. Aucun mariage n’est célébré durant cette période ; comme des endeuillés, nous ne nous coupons pas les cheveux et nous nous abstenons de musique. Car, comme le raconte le Talmud, c’est pendant cette période que des milliers d’érudits en Torah, disciples du grand sage Rabbi Akiva, périrent dans une épidémie parce qu’« ils ne se comportaient pas les uns envers les autres avec respect ».
Un jour, cependant, se détache comme un îlot de joie dans ces semaines tristes. À Lag BaOmer, le 33e jour du compte du Omer, les lois interdisant la joie pendant cette période sont suspendues. On emmène les enfants en sorties et participer à des défilés, ils jouent avec des arcs et des flèches, et la journée est marquée par une atmosphère joyeuse et festive.
Deux raisons expliquent cette réjouissance. La première est que l’épidémie qui sévissait parmi les disciples de Rabbi Akiva prit fin ce jour-là. La seconde est que c’est l’anniversaire du décès de Rabbi Chimone bar Yo’haï, dont les enseignements marquèrent une nouvelle ère dans la révélation et la diffusion de la dimension mystique de la Torah, connue sous le nom de « Kabbale ». Lag BaOmer, jour où l’œuvre de toute une vie de Rabbi Chimone atteignit sa perfection ultime, est célébré comme la fête de l’âme ésotérique de la Torah.
Lire : Comment célébrer Lag BaOmer chez soi
Rabbi Akiva et ses disciples

Rabbi Akiva vécut en Terre Sainte à l’une des périodes les plus difficiles de l’histoire juive – la génération qui suivit la destruction du Saint Temple (en l’an 69 de l’ère commune) et les persécutions féroces des Juifs par les Romains.
Les Romains interdirent l’étude de la Torah et la pratique du judaïsme sous peine de mort. Rabbi Akiva, qui avait étudié auprès des grands sages de la génération précédente, défia courageusement les Romains en transmettant ce qu’il avait reçu à ses disciples, assurant ainsi la survie de la Torah. En effet, l’ensemble du corpus juridique de la Torah (ultérieurement consigné dans la Michna et le Talmud) peut être rattaché aux enseignements de Rabbi Akiva et de ses disciples.
Jusqu’à l’âge de quarante ans, Akiva était un berger illettré, ignorant même l’alef-beth hébraïque, nourrissant de surcroît l’hostilité coutumière de l’ignorant envers les érudits en Torah. Mais Ra’hel, la belle et pieuse fille du riche habitant de Jérusalem dont Akiva gardait les troupeaux, reconnut son potentiel et lui promit de l’épouser s’il consacrait sa vie à l’étude de la Torah.
Alors qu’il faisait paître les brebis de son maître, Akiva remarqua un rocher profondément creusé par un mince filet d’eau. « Si des gouttes d’eau peuvent percer la pierre, se dit-il, les paroles de la Torah finiront bien par pénétrer mon esprit. » Akiva épousa Ra’hel, tint sa promesse et partit étudier la Torah. Renié par le père de Ra’hel, le couple connut de longues années de pauvreté et de privations ; mais, au final, leur sacrifice porta ses fruits, et Rabbi Akiva devint le plus grand enseignant de Torah de son époque, avec 24 000 élèves. « Tout ce que j’ai accompli, et tout ce que vous avez accompli, leur dit-il, c’est à elle que nous le devons. »
Mais le malheur frappa. La discorde s’installa entre les disciples de Rabbi Akiva, et des milliers périrent d’une épidémie dans les semaines entre Pessa’h et Chavouot. Finalement, au 33e jour du Omer, les morts cessèrent, et Rabbi Akiva put reconstruire sa grande école de Torah, en commençant par ses cinq plus grands disciples : Rabbi Méïr, Rabbi Yehouda, Rabbi Yossé, Rabbi Né’hémia et Rabbi Chimone bar Yo’haï.
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La première leçon de Lag BaOmer : Le paradoxe de l’amour

Rabbi Akiva enseignait que « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » est un « principe fondamental de la Torah » ; c’est d’ailleurs son enseignement le plus célèbre. On pourrait donc s’attendre à ce que les disciples de Rabbi Akiva incarnent au plus haut point ce principe. Comment se fait-il alors que ce soient eux, précisément, qui aient manqué en ce domaine ?
Le Rabbi de Loubavitch explique que c’est précisément leur zèle dans l’accomplissement du précepte « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » qui causa leur perte. Nos Sages ont enseigné : « De même que les visages diffèrent les uns des autres, de même les esprits diffèrent les uns des autres. » Lorsque les 24 000 disciples de Rabbi Akiva étudiaient les enseignements de leur maître, il en résultait 24 000 nuances de compréhension, chaque concept étant assimilé par un esprit unique, distinct des autres. Si les disciples de Rabbi Akiva s’étaient moins aimés, cela aurait été un détail mineur. Mais comme chacun d’eux s’efforçait d’aimer son prochain comme lui-même, il se sentait contraint de corriger les conceptions et comportements « erronés » de l’autre, et de l’éclairer sur le véritable sens des paroles du maître. Pour la même raison, ils étaient incapables d’exprimer un « respect » hypocrite envers la compréhension de l’autre, alors même qu’ils étaient convaincus de ses lacunes, aussi infimes soient-elles.
La leçon de Lag BaOmer, enseigne le Rabbi, est double : nous devons apprendre à la fois des vertus des disciples de Rabbi Akiva et de leurs erreurs. Il nous faut nous soucier suffisamment de notre prochain pour ne pas fermer les yeux sur ses erreurs ou nous accommoder de ses manquements. Ce comportement serait certes plus confortable socialement, mais il relèverait davantage de l’indifférence que de la « tolérance ». D’un autre côté, notre engagement à l’amélioration de notre prochain ne doit jamais diminuer, ne serait-ce que légèrement, notre respect et notre estime à son égard, quelle que soit la profondeur de ses égarements ou de son inertie.
Si cela semble paradoxal, c’est bien le cas. Mais la capacité d’embrasser ce paradoxe est au cœur même du commandement de la Torah : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Car s’agissant de nous-mêmes, ce paradoxe ne nous dérange nullement : nous nous aimons inconditionnellement, tout en nous efforçant de nous améliorer. Ce paradoxe de l’amour, nous devons aussi l’adopter dans nos relations avec autrui afin d’aimer réellement un prochain comme soi-même : d’une part, ne jamais compromettre nos efforts pour améliorer notre prochain par respect pour ses opinions et ses sentiments ; d’autre part, ne jamais permettre à ces efforts de diminuer notre amour et notre respect pour lui.
Lire : Aimez votre prochain
Rabbi Chimone bar Yo’haï

La seconde grande figure dont nous célébrons la vie à Lag BaOmer est Rabbi Chimone bar Yo’haï, qui quitta le monde à cette date.
Comme son maître Rabbi Akiva, Rabbi Chimone fut persécuté par les Romains. Sa tête fut mise à prix, et Rabbi Chimone dut se cacher.
Dans les collines du nord d’Israël, Rabbi Chimone et son fils Rabbi Elazar se réfugièrent dans une grotte pendant de nombreuses années, où ils étudièrent la Torah jour et nuit. D.ieu accomplit pour eux de nombreux miracles : un caroubier poussa à l’entrée de la grotte pour les nourrir, et une source d’eau fraîche jaillit de la montagne. Le prophète Élie leur apparut et leur enseigna les secrets de la Torah.
Au bout de douze ans dans la grotte, Rabbi Chimone apprit que l’empereur romain ayant ordonné sa mort était mort. Le danger était écarté : Rabbi Chimone et son fils pouvaient quitter leur cachette.
Lire : Rabbi Chimone bar Yo’haï
La seconde leçon de Lag BaOmer : la Torah et le monde

C’est à Lag BaOmer que Rabbi Chimone et Elazar sortirent de l’obscurité vers la lumière éclatante du jour. C’était le printemps, et les paysans s’activaient dans les champs, labourant et semant. Mais pour Rabbi Chimone, ce n’était pas un spectacle réjouissant. Cela lui semblait une grande folie, voire une faute. Les années de l’homme sur cette terre sont précieuses et limitées – comment oser les consacrer à travailler la terre, alors qu’il pourrait se consacrer à la splendeur de la sainte Torah de D.ieu ?
Rabbi Chimone avait acquis d’immenses pouvoirs pendant ses douze années dans la grotte et, à présent, en voyant d’un regard courroucé ce spectacle désolant, les champs et les arbres prirent feu. Une voix céleste se fit entendre, disant : « Êtes-vous sortis pour détruire Mon monde ? Retournez dans votre grotte ! »
Rabbi Chimone et Elazar retournèrent donc dans la grotte pour une année supplémentaire, s’immergeant encore plus profondément dans la sagesse divine. C’est au cours de cette treizième année qu’ils dévoilèrent le secret le plus profond de la Torah : le but de la création est de « faire une demeure pour D.ieu dans le monde matériel ». Ils comprirent que, bien que le labeur terrestre de l’homme semble grossier et inférieur, la plus grande sainteté est cachée au sein de ce monde physique. D.ieu désire que nous transformions le monde matériel en un lieu pour Sa présence. Une vie entièrement dévouée à l’étude de la Torah sert cet objectif, mais une vie consacrée à développer le monde matériel en accord avec la volonté divine y contribue tout autant. Ce n’est pas le rôle de chacun de consacrer tout son temps à l’étude comme Rabbi Chimone et son fils.
Lorsque Rabbi Chimone sortit à nouveau de la grotte à Lag BaOmer suivant, il n’était pas moins engagé dans l’étude de la Torah ; cela devait d’ailleurs rester son « unique occupation » pour le reste de sa vie. Mais il avait aussi appris à reconnaître la valeur des voies différentes de la sienne dans l’accomplissement du dessein divin. Désormais, son regard sur le monde guérissait au lieu de détruire.
Lire : Treize ans dans une grotte, et maintenant ?
L’âme mystique de la Torah

Rabbi Chimone fut l’un des plus grands maîtres de la Halakha, ou loi de la Torah ; en fait, presque chacun des 523 chapitres du Talmud contient au moins une loi citée en son nom. Pourtant, Rabbi Chimone est surtout associé à la dimension « cachée » ou mystique de la Torah. Il est l’auteur du Zohar, l’ouvrage fondamental de la Kabbale, et l’initiateur d’une ère nouvelle dans la transmission de la Torah à travers les générations.
Jusqu’à l’époque de Rabbi Chimone, l’âme mystique de la Torah n’était transmise que sous forme d’aphorismes énigmatiques, et en privé, à un très petit nombre d’individus dans chaque génération. Rabbi Chimone fut le premier à exposer ces secrets les plus intimes de la sagesse divine, qui décrivent les hauteurs sublimes de la réalité divine, les processus de la création, la relation de D.ieu à notre existence, et les profondeurs de l’âme humaine. Rabbi Chimone initia un processus par lequel, au fil des générations, ces secrets furent partagés avec un public de plus en plus large, et expliqués de manière toujours plus explicite et détaillée. Ce processus fut accéléré plusieurs siècles plus tard par le grand kabbaliste Rabbi Its’hak Louria, qui proclama : « À notre époque, il nous est permis – et c’est notre devoir – de révéler cette sagesse. » Et plus récemment, par le fondateur de la ‘Hassidout, Rabbi Israël Baal Chem Tov, et ses disciples.
Les maîtres ‘hassidiques ont expliqué que l’accessibilité croissante aux dimensions intérieures de la Torah reflète la progression de l’histoire vers l’ère messianique, lorsque « La terre sera remplie de la connaissance de D.ieu comme les eaux recouvrent le fond des mers » (Isaïe 11, 9). Le Zohar lui-même déclare : « Par ce livre, Israël sera rédimé avec miséricorde. »
Rabbi Chimone bar Yo’haï s’est éteint à Lag BaOmer. Avant de quitter ce monde, Rabbi Chimone enjoignit à ses disciples d’observer l’anniversaire de sa disparition (son yahrzeit) comme un jour de joie et de festivité, expliquant que ce jour marque l’achèvement de toute l’œuvre qu’il réalisa durant sa vie terrestre.
Le Zohar (qui contient aussi les écrits des disciples de Rabbi Chimone) décrit le jour de son décès comme empli d’une grande lumière et d’une joie sans fin, et relate les secrets de sagesse qu’il révéla ce jour-là à ses disciples ; pour le maître et ses disciples, dit le Zohar, c’était comme le jour des noces d’un époux et d’une épouse. Il est rapporté que le jour ne se termina qu’après que Rabbi Chimone eut révélé tout ce qu’il lui était permis de dévoiler. Ce n’est qu’alors que le soleil reçut la permission de se coucher ; et lorsqu’il se coucha, l’âme de Rabbi Chimone quitta son corps et s’éleva vers les hauteurs célestes.
Lire : Le Zohar
Mérone

Non loin de la grotte où Rabbi Chimone et son fils Elazar se cachèrent pendant treize ans se trouve le village de Mérone. Là-bas, dans les montagnes magnifiques de la Galilée, se trouve le lieu de sépulture de Rabbi Chimone, vénéré jusqu’à aujourd’hui comme l’un des endroits les plus saints de la Terre d’Israël.
Chaque année à Lag BaOmer, des dizaines de milliers de Juifs viennent à Mérone, avec leurs familles, pour célébrer le jour de Rabbi Chimone. Ils viennent de toutes les régions du pays, et du monde entier, pour prier sur sa tombe, étudier son saint Zohar, danser, chanter et festoyer.
La veille de Lag BaOmer, les champs et les versants des montagnes autour de Mérone se remplissent de monde à perte de vue. Certains dressent des tentes et y passent la nuit, voire plusieurs jours. Les chants, les rires et les effluves de mets délicieux emplissent l’air. À la tombée de la nuit, on allume d’immenses feux de joie, illuminant l’obscurité de la lumière éclatante de la Torah.
On appelle cela la « Hiloula (noces) de Rabbi Chimone bar Yo’haï » – une célébration non seulement ici-bas, mais aussi dans les mondes célestes des anges, et au-delà. C’est une tradition vieille de plusieurs siècles, à laquelle certains des plus grands sages de tous les temps ont participé. Toutes sortes de Juifs se rassemblent à Mérone à Lag BaOmer – Juifs orientaux, européens, américains, israéliens – et, par le grand mérite de Rabbi Chimone, toutes ces personnes différentes ne font qu’un.
Lire : Miracle à Mérone
Le Upsherenish

Il existe une ancienne coutume juive consistant à retarder la première coupe de cheveux d’un garçon jusqu’à ce qu’il atteigne l’âge de trois ans. Lorsqu’un enfant atteint l’âge de trois ans, il entre dans une nouvelle étape de développement en tant que Juif. Un garçon reçoit sa première coupe de cheveux, au cours de laquelle on lui laisse les péot (mèches descendant des tempes) comme prescrit par la Torah ; il reçoit aussi ses premiers tsitsit (franges rituelles) et sa première kippah (calotte). Les filles, quant à elles, commencent à allumer les bougies de Chabbat. À cette occasion, l’enfant juif est introduit à l’étude de la Torah avec des bonbons et du miel, afin qu’il associe toujours l’étude de la Torah à la douceur et au plaisir.
La coupe de cheveux est appelée upsherenish en yiddish, ou ‘halaka en hébreu. Famille et amis se réunissent pour la cérémonie ; chacun coupe une mèche de cheveux, en prenant soin de ne pas toucher aux péot.
Pendant la période du Omer, nous ne sommes pas autorisés à nous couper les cheveux, en signe de deuil pour le décès des disciples de Rabbi Akiva. Lag BaOmer, cependant, est un jour de joie, durant lequel toutes les règles de deuil de la période du Omer sont suspendues. C’est pourquoi, à Lag BaOmer, il y a toujours de nombreux petits garçons juifs de trois ans qui attendaient depuis Pessa’h pour recevoir leur première coupe de cheveux.
C’est aussi la raison pour laquelle, à Mérone, chaque Lag BaOmer, on voit des dizaines et des dizaines de cérémonies de coupe de cheveux. Il est considéré comme une grande bénédiction qu’un enfant fasse son upsherenish sur le lieu de sépulture de Rabbi Chimone bar Yo’haï.
Lire : Qu’est-ce que la première coupe de cheveux ?
L’arc

Une autre coutume de Lag BaOmer consiste à emmener les enfants dans des parcs ou des champs pour jouer avec des arcs et des flèches.
Une des explications données à cette coutume est qu’il est rapporté qu’aucun arc-en-ciel n’apparut dans le ciel du vivant de Rabbi Chimone. L’arc-en-ciel est un signe d’échec humain : comme il est rapporté au chapitre 9 de la Genèse, D.ieu a promis que chaque fois que l’humanité sera aussi indigne qu’à l’époque du Déluge, l’arc-en-ciel rappellera Sa promesse de ne plus jamais détruire le monde. Mais tant que Rabbi Chimone était vivant, son mérite suffisait à lui seul pour que D.ieu ne regrette pas Sa création. D’où le lien entre l’arc (keshèt) et Lag BaOmer.
L’enseignement ‘hassidique perçoit un autre lien entre l’arc et la vie et les enseignements de Rabbi Chimone. L’arc fonctionne selon le principe du « recul pour mieux avancer » : en tirant la corde vers l’arrière, en direction de son propre cœur, l’archer propulse la flèche au loin, pour atteindre le cœur de l’ennemi.
La dimension mystique de la Torah, diffusée par Rabbi Chimone, opère selon le même principe. Elle enseigne à se plonger en soi-même, à revenir à son essence, jusqu’au plus profond de l’âme ; là, on découvre le cœur désintéressé du moi, « l’étincelle de divinité » en soi qui est une avec son Créateur et Sa création. Et là réside le pouvoir de vaincre les adversaires les plus lointains et les plus obscurs ; de là on peut projeter son influence salvatrice jusque dans les coins les plus abandonnés du monde de D.ieu.
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