La fête de ‘Hanouccah se distingue de toutes les autres par sa Mitsva particulière : l’allumage des lumières. Celui-ci montre, aux yeux de tous, que, même lorsque le monde est obscur, les Juifs y amènent de la lumière et l’éclairent. Cette idée est soulignée par le fait que l’allumage doit être effectué « à partir du coucher du soleil » et que le chandelier de la fête doit être disposé « à l’entrée de la maison, vers l’extérieur », afin que la lumière se diffuse partout.

Comment parvenir à faire monter cette lumière si nécessaire ? En prenant conscience que, bien que nous soyons, comme nos ancêtres dans l’histoire de ‘Hanoucca, matériellement « faibles » et « peu nombreux », nous ne craignons pas ceux qui sont, à l’inverse « puissants » et « nombreux » car nous restons toujours liés au judaïsme, à la Torah et aux Mitsvot avec un total et absolu dévouement. Ainsi la grossièreté du monde ne peut nous atteindre et encore moins nous vaincre. En effet, même si un acte simple est nécessaire en premier lieu  l’allumage de la flamme – cependant, cela donne naissance à une lumière infinie qui est celle de D.ieu et peut, par conséquent, chasser toute l’obscurité matérielle, aussi profonde soit-elle.

Cette leçon est essentielle et, pour cela, nous voyons que tous les Juifs ont choisi d’accomplir cette Mitsva de la meilleure manière possible en augmentant le nombre de flammes – et par conséquent la clarté – chaque jour. De cette manière, nous montrons que l’on ne se contente jamais des acquis de la veille mais que l’on rend le monde toujours plus lumineux. Ainsi, très bientôt, viendra le temps où nous « allumerons les lumières dans les cours de Ton sanctuaire » par la venue de Machia’h.

(d’après une lettre du Rabbi du 20 Kislev 5738-1978)