Toute une semaine pour voir la lumière grandir et se répandre ! C’est sans doute là une expérience merveilleuse, c’est celle que nous sommes occupés à vivre ! En effet, il est inutile de souligner que ‘Hanouccah avance, jour après jour, sous nos yeux. Nous avons commencé l’œuvre d’illumination par une seule petite flamme au premier soir de la fête. Sans nous laisser impressionner par l’étendue et la densité de l’obscurité au dehors, nous avons progressé avec ténacité. C’est ainsi que deux puis trois flammes ont embrasé le sommet du chandelier de la fête. Et, alors que la semaine de ‘Hanouccah continue, nous voyons la lumière monter avec, chaque soir, plus de puissance et d’assurance. Nous le savons déjà : au huitième jour de la fête, lorsque le chandelier brille de toutes ses flammes, la lumière remporte définitivement le combat.
Il y a là une leçon qu’il importe de saisir car, s’appliquant à chacun, elle est une véritable clé pour notre vie quotidienne. On l’a souligné, le chandelier de ‘Hanouccah a eu à défier une nuit profonde. Il a commencé par se dresser sur fond d’obscurité avant de commencer d’éclairer. Pourtant, pas un moment il n’a abandonné sa lutte. Témoin et acteur d’une éternelle fidélité, il a entrepris d’éclairer la nuit avec courage. Et son entreprise, parce qu’elle a été sans relâche, consciente des enjeux, confiante également, est parvenu à ses fins. Au huitième jour, le monde brille. N’est-ce pas là une étonnante métaphore de la vie et du rôle du peuple juif, de manière générale, et, plus précisément, de chacun ?
De fait, parfois les ombres semblent monter. Parfois, une sorte d’inquiétude se lève. Quel peut être l’avenir des hommes tant les menaces, spirituelles et parfois matérielles, s’amoncellent ? C’est à cette question que ‘Hanouccah donne une réponse importante. L’homme a, entre ses mains, le pouvoir de changer les choses. Il détient la plus précieuse des armes : la lumière. Elle existe dans sa vie et il ne lui appartient que de la mettre en œuvre. Viendrait-il à perdre courage ? Voici que les flammes de la fête lui enseignent le secret de l’espoir et du progrès. Si tout n’est pas accompli à l’instant où on le désire, nous savons que, peu à peu, nous y parvenons. Nous savons que cet effort est, par nature, couronné de succès.
Finalement, l’avancée de ‘Hanouccah est une grande aventure. Elle peut être la nôtre. Elle nous entraîne jusqu’au Temple de Jérusalem reconstruit où le Chandelier à sept branches illuminera l’univers pour toujours.
Rejoignez la discussion