Les lumières de 'Hanouccah sont plus que le symbole de la victoire du peuple juif sur l’oppresseur assyrien venu imposer la culture grecque. Elles portent en elles des enseignements tant dans leur définition que dans leur mise en œuvre.

 1. Elles viennent d’abord rappeler que tout commandement est un moyen d’éclairer ce bas-monde par la lumière divine. En cela, elles deviennent l’expression physique du verset : « Un commandement est une bougie et la Torah est lumière ».

 2. Leur mise en œuvre est un crescendo : nous devons chaque soir ajouter une lumière. Le message est évident : si, le premier soir, il a suffit d’une seule lumière pour accomplir ce commandement, cette lumière devient insuffisante pour l’accomplir le soir suivant. Car, durant toute une journée, notre connaissance et notre comportement se sont améliorés et le niveau de notre accomplissement des commandements ne peut plus être le même. Aussi, nous rajoutons une lumière chaque jour, pendant toute une semaine. De même, de jour en jour, chaque semaine de l’année, notre service de D.ieu doit aller de l’avant car « on doit monter dans la sainteté sans jamais descendre », nous disent nos Sages.

 3. L’allumage doit se faire, selon la loi juive, devant la porte de notre maison, à l’extérieur. Il y a ici une allusion au fait qu’il ne faut pas se contenter d’éclairer son intérieur par la lumière de la Torah et des commandements divins. C’est pour nous un devoir en même temps qu’un mérite de diffuser le judaïsme hors de chez nous, dans le domaine public, en particulier auprès de ceux qui se trouvent encore en marge du mode de vie juif. Dans cette démarche, il faudra commencer par les éclairer lorsqu’ils sont encore au-dehors, sans attendre qu’ils viennent à nous. Dans un second temps, on s’efforcera de les rapprocher de nous, jusqu’à ce qu’ils nous rejoignent en notre intérieur.

 4. Un autre point : Les lumières de 'Hanouccah viennent nous enseigner que même si le soleil s’est couché dehors et que l’obscurité y règne, ce coucher du soleil nous annonce, en ces jours de fête, qu’un temps que le Créateur et le Maître du Monde a décidé de sanctifier par un nouveau commandement est enfin arrivé. Aussi, on remercie D.ieu et l’on fait la bénédiction : « Qui nous a fait vivre et nous a fait exister et nous a amenés à cet instant-là », instant béni où l’on repousse l’obscurité.

 5. Les femmes, comme les hommes, sont tenues d’assister à l’allumage des lumières de 'Hanouccah. Cependant, les femmes ont pris la coutume de ne pas travailler tant que les lumières sont allumées car elles ressentent en le message au point de perdre contact avec le quotidien.

 Il faut donc souhaiter que tous ces enseignements se traduisent dans notre vie quotidienne par une progression vers le haut qui nous conduira très bientôt à l’avènement tant attendu des temps messianiques.

(Adaptation d’une lettre du 20 Kislev 5746 du Rabbi de Loubavitch)