Un groupe de ‘hassidim de Cracovie était en route pour se rendre chez leur Rabbi, le ‘Hozé (« Voyant ») de Lublin.1 Lorsqu’ils arrivèrent au terme d’un voyage de plusieurs jours, leur cocher leur demanda s’ils pouvaient avoir la gentillesse de transmettre sa lettre au Rabbi, parmi celles des gens de Cracovie qu’ils avaient apportées. Ils acceptèrent avec joie.
Lorsqu’ils remirent toutes les lettres au Rabbi, celui-ci se mit à les lire, quand soudain, il en prit une et s’exclama : « Qui a écrit cette lettre ? Son nom brille et resplendit ! » Ils expliquèrent que c’était le cocher qui les avait conduits chez lui, et le Rabbi dit : « Il y a quelque chose de spécial chez cet homme ».
Après leur audience avec le Rabbi, les ‘hassidim décidèrent de trouver le cocher et de comprendre ce qu’il avait de si spécial. Ils se rendirent à l’auberge et trouvèrent sa voiture et ses chevaux, mais pas le conducteur. Ils firent le tour de la ville à sa recherche, jusqu’à ce qu’ils arrivent à une place de marché en plein air, et il était là, qui dansait et chantait. Ils demandèrent : « Quelle est la réjouissance ? » et il expliqua que c’était le mariage de deux orphelins.
Ils lui demandèrent alors quel était son lien avec la fête, et il leur expliqua :
« Après votre départ pour rejoindre le Rabbi, j’ai fait un peu d’entretien sur la voiture, j’ai nourri les chevaux et je me suis promené en ville pour voir ce qui se passait. Je suis arrivé à la place du marché et j’ai vu des gens chanter et se réjouir. Je me suis enquis de l’occasion et on me répondit qu’un mariage entre deux orphelins était sur le point de commencer.
« Puis, j’ai perçu des bruits de conversation malheureuse. “Oh, m’ont-ils dit, il y a des sentiments mitigés ici. Les personnes qui ont organisé le mariage ont dit au marié que la mariée lui offrirait un talith. Malheureusement, cela n’a pas pu se faire, car ils sont tous les deux très pauvres.”
« Qu’est-ce que j’ai fait ?, dit le cocher. Je me suis rapidement frayé un chemin à travers la foule, et lorsque j’ai atteint la mariée, j’ai sorti l’argent que j’avais sur moi, je le lui ai donné et lui ai dit : “Tiens, avec cet argent, tu achèteras un talith à ton mari. C’est pour moi. Ne t’inquiète pas.”
« Après cela, le mariage s’est déroulé sans problème. Et c’est pour cela que je chante et danse en ce moment, conclut le cocher. Je n’ai peut-être plus beaucoup d’argent en poche comme salaire de ce voyage, mais je suis gratifié de savoir qu’un nouveau foyer juif sera établi dans la joie et la paix. »
À ce moment-là, les ‘hassidim comprirent pourquoi le nom du cocher brillait autant. C’était parce qu’il avait répondu présent et avait fait sa part dès que l’occasion de faire une mitsva s’était présentée.
Comment mériter d’accomplir les « petites » mitsvot qui font une grande différence ? Profitons de chaque occasion qui se présente.
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