Par la grâce de D.ieu
12 Nissan 5734
[4 avril 1974]
Brooklyn, N.Y.

Salutation et bénédiction :

Suite au plaisir de notre rencontre et de notre conversation après le Farbrenguen d’hier soir, je souhaite ajouter ici par écrit quelques réflexions que, pour des raisons évidentes, je n’ai pas souhaité exprimer en présence d’autres personnes, à savoir, au sujet de votre fils.

Je suis d’accord avec l’avis de votre beau-frère mentionné dans votre lettre, d’autant plus qu’il est médecin. Je crois que la meilleure aide que l’on puisse apporter à votre fils, de manière générale, est de faire en sorte qu’il travaille.

Je veux seulement ajouter, et je pense que votre beau-frère sera d’accord, qu’étant donné que cela entraînera un changement dans le mode de vie de votre fils pendant un certain temps, il serait bien que son travail, au moins dans un premier temps, remplisse deux conditions : premièrement, qu’il ne lui impose pas trop de responsabilités, afin qu’il n’en soit pas effrayé ou découragé. D’un autre côté, il devrait avoir un emploi du temps et un horaire plus ou moins rigides, afin qu’il s’habitue à une vie routinière et ordonnée, ce qui, à mon avis, est la considération primordiale. Si c’est le genre de travail qu’il pourrait considérer indigne de lui, on pourrait lui expliquer que ce n’est qu’un début, et que c’est temporaire, et que c’est, de fait, le premier pas vers l’avancement. Il est bien connu qu’ici aux États-Unis, les gens au sommet sont souvent fiers du fait qu’ils ont gravi les échelons depuis le bas de l’échelle.

Une fois qu’il se sera adapté à une occupation à temps partiel de plusieurs heures par jour, il pourra probablement être amené à travailler une demi-journée et, en temps voulu, à occuper un emploi à plein temps.

Inutile de dire que ce qui précède s’ajoute à ce dont nous avons parlé sur l’importance du fait qu’il ressente que ses parents et ses amis ont la plus grande confiance en lui...

... Je vous réitère mes vœux, à vous et aux vôtres, pour une joyeuse Fête de la Libération, et que la Fête de Notre Liberté vous apporte à vous et aux vôtres la vraie liberté, la libération de l’anxiété matérielle et spirituelle, et de tout ce qui pourrait nuire au service de D.ieu de tout cœur et avec joie.

Et de pouvoir perpétuer cette liberté et cette joie pendant toute l’année. En vous souhaitant, à vous et aux vôtres, un Pessa’h casher et plein d’inspiration,

Avec bénédiction,

M. Schneerson