L’une des premières précautions que l’on apprend en passant son permis de conduire est de se méfier de ce qui se passe dans « l’angle mort », ces endroits autour de la voiture qui sont tellement proches que les rétroviseurs ne peuvent pas nous les montrer. Nous devons ainsi apprendre à perdre momentanément le confort de notre assise en tournant la tête pour vérifier qu’il n’est pas dangereux de s’arrêter ou d’effectuer un virage.
Ces « angles morts » peuvent fournir une intéressante métaphore pour comprendre ce qui se passe dans nos vies lorsque certaines choses sont « trop proches » pour être perçues correctement. Il arrive, en effet, que notre ego et notre amour-propre nous masquent nos points faibles, en particulier ceux que seuls nos plus proches parents ou amis peuvent déceler.
Je connais quelqu’un qui ne s’est rendu compte qu’à l’âge de soixante-dix ans qu’il a tendance à trop parler de lui-même et ne témoigne pas de suffisamment d’intérêt envers autrui. Le prix qu’il dut payer pour cela fut que les gens l’ont évité tout au long de sa vie. « Si seulement on me l’avait fait remarquer il y a cinquante ans… » m’a-t-il confié.
Certaines personnes passent toute leur vie dans le déni avec un entourage qui marche sur des œufs, craignant de les mettre face à eux-mêmes en révélant leurs défauts. Ceci est certainement dû à un ou plusieurs précédents difficiles où la mise en évidence de leurs « angles morts » avait suscité chez eux une réaction très dure. Et, n’ayant pas été capables de reconnaître et de corriger des défauts mineurs, ils se sont par la suite retrouvés avec des problèmes bien plus graves qui auraient pu être évités.
C’est le propre des sages d’accepter que, en tant qu’êtres humains, ils ne soient pas parfaits et qu’ils ont, eux aussi, des « angles morts » dans leur personnalité. Une solution pour remédier à cela est de s’en remettre à un ami véritable que l’on respecte et que l’on sait être suffisamment honnête et ouvert pour nous faire remarquer nos faiblesses. Ainsi, à un moment et en un lieu appropriés, cet ami pourrait attirer notre attention sur les problèmes existants et peut-être suggérer une façon de rectifier ce qui doit l’être.
Choisissez soigneusement cette personne. Il ou elle doit être un(e) véritable ami(e) qui a réellement à cœur de trouver ce qui est bon pour vous et non quelqu’un qui jouerait ce rôle pour exercer un ascendant sur vous ou pour vous faire du tort.
« Lorsque nous faisons les choses bien, dites-le à tout le monde ; quand nous faisons les choses mal, dites-le-nous. » Cette devise bien connue des entrepreneurs soucieux d’efficacité est aussi l’approche des gens qui veulent progresser dans leurs vies. Ils ont conscience d’avoir de nombreuses qualités appréciables, mais aussi certains traits de caractère sur lesquels il leur faut travailler pour les transformer en qualités.
Il suffit de se lancer. Trouvez cet(te) ami(e) que vous respectez et sur qui vous pouvez compter et demandez-lui de traquer vos angles morts. Une fois ceux-ci repérés, établissez ensemble une stratégie pour les surmonter. Faites régulièrement le point avec cet(te) ami(e) et vous vous retrouverez sur l’autoroute du développement personnel avec le succès à la clé.
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